Plus rien ne va dans le pays de feu Félix Houphouët Boigny. Victime d'un bicéphalisme au sommet de l'Etat, la Côte d'Ivoire va de mal en pis. Malgré les assurances du gouvernement Aké N'Gbo, l'activité économique se dégrade au fil des jours. Les faits.
Au terme du premier mois de l'année 2011, les deux ports ivoiriens (Port autonome d'Abidjan et celui de San Pedro) ont réalisé des performances en termes de devises jamais égalées comparativement à celles des cinq dernières années de la même période. Ces résultats qui ont donné de l'appétit aux responsables de ces importantes infrastructures économiques sont loin de se poursuivre à cause du ralentissement des activités de la plupart des entreprises qui opèrent sur ces deux ports. En effet, plusieurs sont sur le point de fermer. Certaines l'ont déjà fait. C'est le cas par exemple de Delmas-CI, Socopao qui, dans une circulaire, a annoncé la fermeture prochaine de ses portes. D'autres par contre, pour éviter de fermer, ont décidé de réduire de moitié le temps du travail. Ce qui revient à payer la moitié du salaire aux employés. C'est le cas par exemple de Bolloré. Comment en est-on arrivé là ? Tout serait parti des sanctions de l'Union européenne (UE) qui frappent certains chefs d'entreprises accusés de soutenir le régime de Laurent Gbagbo. Lesdites sanctions interdisent également l'accès des bateaux sur les ports ivoiriens. Une situation difficile pour les sociétés qui opèrent sur les deux plates formes portuaires, qui éprouvent d'énormes difficultés à assurer leurs charges et à faire face au salaire du personnel.
Les sanctions de l'UE sont réelles, pas du bluff !
Ceux qui ont minimisé les sanctions de l'UE se sont sans nul doute trompés, car ils ne connaissent pas bien cette institution. La Côte d'Ivoire est certes un pays autonome, mais elle ne peut pas vivre en autarcie. Surtout que nous sommes à l'ère de la mondialisation. Et pour preuve, l'activité économique se dégrade au fil des jours. Par manque de navires, des entreprises opérant sur nos deux ports ont déjà plié bagages. D'autres sont en observation, mais pas pour longtemps.
Conscients de l'ampleur des sanctions de l'UE sur les activités portuaires, Marcel Gossio, Directeur général du Port Autonome d'Abidjan (PAA) a décidé de prendre le taureau par les cornes. Aussi, samedi dernier à Agboville, il a expliqué la position et la nouvelle vision du gouvernement Aké N'Gbo. Selon le patron du PAA, l'Etat de Côte d'Ivoire est à pied d'œuvre pour diversifier ses partenaires économiques avec les pays émergents (Chine, Inde et Brésil). Objectif: réduire sa dépendance vis-à-vis des partenaires historiques, à savoir les pays d'Europe.
Carburant, kérosène, gaz butane : Stock pas garanti
Les mesures de l'Union Européenne portent sérieusement un coup dur à la vie des Ivoiriens. Dans le secteur des hydrocarbures, c'est encore plus délicat. Les informations les plus persistantes avancent une rupture évidente du gaz butane. Déjà, dans les dépôts, l'absence de ce produit est ressentie. Pour éviter de donner de vains espoirs aux ménages, certains revendeurs ont préféré fermer leurs magasins. Le carburant et le kérosène souffriraient également de rupture de stock.
Même si des travailleurs de la SIR joints n'ont pu confirmer ou infirmer l'information, il reste évident que les jours prochains ne sont pas garantis pour les automobilistes.
Edmond Kouadio
Source / intelligent d'Abidjan
Au terme du premier mois de l'année 2011, les deux ports ivoiriens (Port autonome d'Abidjan et celui de San Pedro) ont réalisé des performances en termes de devises jamais égalées comparativement à celles des cinq dernières années de la même période. Ces résultats qui ont donné de l'appétit aux responsables de ces importantes infrastructures économiques sont loin de se poursuivre à cause du ralentissement des activités de la plupart des entreprises qui opèrent sur ces deux ports. En effet, plusieurs sont sur le point de fermer. Certaines l'ont déjà fait. C'est le cas par exemple de Delmas-CI, Socopao qui, dans une circulaire, a annoncé la fermeture prochaine de ses portes. D'autres par contre, pour éviter de fermer, ont décidé de réduire de moitié le temps du travail. Ce qui revient à payer la moitié du salaire aux employés. C'est le cas par exemple de Bolloré. Comment en est-on arrivé là ? Tout serait parti des sanctions de l'Union européenne (UE) qui frappent certains chefs d'entreprises accusés de soutenir le régime de Laurent Gbagbo. Lesdites sanctions interdisent également l'accès des bateaux sur les ports ivoiriens. Une situation difficile pour les sociétés qui opèrent sur les deux plates formes portuaires, qui éprouvent d'énormes difficultés à assurer leurs charges et à faire face au salaire du personnel.
Les sanctions de l'UE sont réelles, pas du bluff !
Ceux qui ont minimisé les sanctions de l'UE se sont sans nul doute trompés, car ils ne connaissent pas bien cette institution. La Côte d'Ivoire est certes un pays autonome, mais elle ne peut pas vivre en autarcie. Surtout que nous sommes à l'ère de la mondialisation. Et pour preuve, l'activité économique se dégrade au fil des jours. Par manque de navires, des entreprises opérant sur nos deux ports ont déjà plié bagages. D'autres sont en observation, mais pas pour longtemps.
Conscients de l'ampleur des sanctions de l'UE sur les activités portuaires, Marcel Gossio, Directeur général du Port Autonome d'Abidjan (PAA) a décidé de prendre le taureau par les cornes. Aussi, samedi dernier à Agboville, il a expliqué la position et la nouvelle vision du gouvernement Aké N'Gbo. Selon le patron du PAA, l'Etat de Côte d'Ivoire est à pied d'œuvre pour diversifier ses partenaires économiques avec les pays émergents (Chine, Inde et Brésil). Objectif: réduire sa dépendance vis-à-vis des partenaires historiques, à savoir les pays d'Europe.
Carburant, kérosène, gaz butane : Stock pas garanti
Les mesures de l'Union Européenne portent sérieusement un coup dur à la vie des Ivoiriens. Dans le secteur des hydrocarbures, c'est encore plus délicat. Les informations les plus persistantes avancent une rupture évidente du gaz butane. Déjà, dans les dépôts, l'absence de ce produit est ressentie. Pour éviter de donner de vains espoirs aux ménages, certains revendeurs ont préféré fermer leurs magasins. Le carburant et le kérosène souffriraient également de rupture de stock.
Même si des travailleurs de la SIR joints n'ont pu confirmer ou infirmer l'information, il reste évident que les jours prochains ne sont pas garantis pour les automobilistes.
Edmond Kouadio
Source / intelligent d'Abidjan