A la suite de la réunion du 15 février organisée par le Président du Comité national des Sages du Comité de gestion de la Filière Café-Cacao (CGFCC), les producteurs (les vrais) de café et de cacao nous ont joints pour réagir vigoureusement. « Si l’Union Européenne a pris des sanctions que nous connaissons, c’est la faute à Laurent Gbagbo. Bléhoué Aka et son clan doivent s’en prendre à ce dernier non à l’Union Européenne », rectifient-ils.
Déversés au Plateau par des bus de la SOTRA, les producteurs ont envahi l’auditorium de l’immeuble de la Caisse de Stabilisation, le lundi 15 février dernier, pour crier leur ras-le-bol à l’Union Européenne. « Quel producteur de café et de cacao quitte-t-il sa zone de production pour Abidjan en bus ? La vérité, plus de la moitié de ceux qui avaient rempli la salle ont été convoyés de Yopougon et d’Abobo », révèle Yao Kouassi, producteur à Soubré qui a pris part à cette réunion.
« Ce qu’ils ont dit n’engagent que leurs auteurs et non les vrais producteurs de café et de cacao de Côte d’Ivoire », a tenu à préciser ce dernier. Une première erreur qui montre que la mayonnaise LMP d’avoir réussi à réunir de nombreux producteurs ne peut avoir aucun effet en milieu rural du fait que « la majorité de ceux qui ont effectué le déplacement ne possèdent pas un pied de cacao, ni de café ».
Les réalités sur la vente de l’anacarde et du coton du Nord
La seconde, c’est le message proféré ce jour-là. Accusé de « discrimination de la communauté internationale entre le Nord qui produit le coton et l’anacarde, lesquels produits ne connaissent pas de restriction et le Sud de la Côte d’Ivoire pour le café et le cacao qui subissent des rigueurs économiques », c’est de ne pas connaître de quoi l’on parle. C’est aussi ce qui est périlleux de nommer à la tête de la filière de café-cacao, poumon de l’économie ivoirienne, un ami analphabète qui n’a aucune notion du commerce internationale. Cette facilité d’incriminer les autres, surtout les bailleurs de fonds, est une grosse erreur du clan Gbagbo. L’anacarde et le coton sont produits dans les zones des Savanes et du Zanzan. Depuis le déclenchement de la crise militaro-politique, la vente de ces deux produits agricoles d’exportation ont connu des bouleversements notables.
Abandonnés par le pouvoir de Laurent Gbagbo, les producteurs, qui ne consomment pas l’anacarde ni le coton, ont trouvé des points de vente de leurs productions dans les pays limitrophes, tels que le Ghana, le Burkina Faso et le Togo. Après plus de huit ans, ce commerce est devenu florissant. Ce qui les a poussés à fixer, la semaine dernière, le prix bord champ du kilogramme de l’anacarde à 300 francs CFA contre 280 F CFA du gouvernement illégal d’Aké N’Gbo. Un acte qui montre que le circuit de commercialisation de ces produits agricoles au Nord de la Côte d’Ivoire est bien huilé. N’en déplaise aux amis de Laurent Gbagbo dont Gilbert Ano N’Guessan connaît bien le circuit de vente du coton du Nord. Lui qui avait géré la CIDT avant d’arriver à la tête du Comité de Gestion de la Filière Café-Cacao (CGFCC). Et, y avait laissé une dette aux producteurs de coton de près de quatre milliards de francs CFA. Pousser les paysans Bléhoué Aka, Sansan Kouao et autres à dire des contre-vérités sur la vente de l’anacarde et du coton des braves producteurs du Nord est de la mauvaise foi. Et, le camp LMP s’en est spécialisé.
Le responsable des sanctions de l’UE
« Sauf ceux qui refusent de voir la vérité en face, tout le monde connaît le responsable des sanctions qui s’abattent sur la Côte d’Ivoire », soutient Famo Diomandé, producteur de café-cacao à Lakota. Il précise sa pensée en ces termes : « Si l’Union Européenne a pris les sanctions que nous connaissons, c’est la faute à Laurent Gbagbo qui usurpe le pouvoir d’Etat. Bléhoué Aka, qui raconte être l’ami de l’ex-Président, doit lui dire la vérité de quitter le pouvoir parce qu’il n’a pas gagné l’élection présidentielle du 28 novembre 2010 ». L’appel à l’Union Européenne, à la Banque Mondiale, au FMI et à la BAD pour « l’amélioration du revenu et des conditions de vie des producteurs en se gardant d’encourager les actes ou décisions visant à les asphyxier », devrait être adressé au Président fini. « L’apport de l’Union Européenne pour l’amélioration des revenus des masses paysannes en Afrique se fait toujours au gouvernement légal », précise un agent de l’UE qui a requis l’anonymat. Une réalité que Bléhoué Aka et ses acolytes ne doivent pas l’ignorer.
MichaelL TOUMA
Déversés au Plateau par des bus de la SOTRA, les producteurs ont envahi l’auditorium de l’immeuble de la Caisse de Stabilisation, le lundi 15 février dernier, pour crier leur ras-le-bol à l’Union Européenne. « Quel producteur de café et de cacao quitte-t-il sa zone de production pour Abidjan en bus ? La vérité, plus de la moitié de ceux qui avaient rempli la salle ont été convoyés de Yopougon et d’Abobo », révèle Yao Kouassi, producteur à Soubré qui a pris part à cette réunion.
« Ce qu’ils ont dit n’engagent que leurs auteurs et non les vrais producteurs de café et de cacao de Côte d’Ivoire », a tenu à préciser ce dernier. Une première erreur qui montre que la mayonnaise LMP d’avoir réussi à réunir de nombreux producteurs ne peut avoir aucun effet en milieu rural du fait que « la majorité de ceux qui ont effectué le déplacement ne possèdent pas un pied de cacao, ni de café ».
Les réalités sur la vente de l’anacarde et du coton du Nord
La seconde, c’est le message proféré ce jour-là. Accusé de « discrimination de la communauté internationale entre le Nord qui produit le coton et l’anacarde, lesquels produits ne connaissent pas de restriction et le Sud de la Côte d’Ivoire pour le café et le cacao qui subissent des rigueurs économiques », c’est de ne pas connaître de quoi l’on parle. C’est aussi ce qui est périlleux de nommer à la tête de la filière de café-cacao, poumon de l’économie ivoirienne, un ami analphabète qui n’a aucune notion du commerce internationale. Cette facilité d’incriminer les autres, surtout les bailleurs de fonds, est une grosse erreur du clan Gbagbo. L’anacarde et le coton sont produits dans les zones des Savanes et du Zanzan. Depuis le déclenchement de la crise militaro-politique, la vente de ces deux produits agricoles d’exportation ont connu des bouleversements notables.
Abandonnés par le pouvoir de Laurent Gbagbo, les producteurs, qui ne consomment pas l’anacarde ni le coton, ont trouvé des points de vente de leurs productions dans les pays limitrophes, tels que le Ghana, le Burkina Faso et le Togo. Après plus de huit ans, ce commerce est devenu florissant. Ce qui les a poussés à fixer, la semaine dernière, le prix bord champ du kilogramme de l’anacarde à 300 francs CFA contre 280 F CFA du gouvernement illégal d’Aké N’Gbo. Un acte qui montre que le circuit de commercialisation de ces produits agricoles au Nord de la Côte d’Ivoire est bien huilé. N’en déplaise aux amis de Laurent Gbagbo dont Gilbert Ano N’Guessan connaît bien le circuit de vente du coton du Nord. Lui qui avait géré la CIDT avant d’arriver à la tête du Comité de Gestion de la Filière Café-Cacao (CGFCC). Et, y avait laissé une dette aux producteurs de coton de près de quatre milliards de francs CFA. Pousser les paysans Bléhoué Aka, Sansan Kouao et autres à dire des contre-vérités sur la vente de l’anacarde et du coton des braves producteurs du Nord est de la mauvaise foi. Et, le camp LMP s’en est spécialisé.
Le responsable des sanctions de l’UE
« Sauf ceux qui refusent de voir la vérité en face, tout le monde connaît le responsable des sanctions qui s’abattent sur la Côte d’Ivoire », soutient Famo Diomandé, producteur de café-cacao à Lakota. Il précise sa pensée en ces termes : « Si l’Union Européenne a pris les sanctions que nous connaissons, c’est la faute à Laurent Gbagbo qui usurpe le pouvoir d’Etat. Bléhoué Aka, qui raconte être l’ami de l’ex-Président, doit lui dire la vérité de quitter le pouvoir parce qu’il n’a pas gagné l’élection présidentielle du 28 novembre 2010 ». L’appel à l’Union Européenne, à la Banque Mondiale, au FMI et à la BAD pour « l’amélioration du revenu et des conditions de vie des producteurs en se gardant d’encourager les actes ou décisions visant à les asphyxier », devrait être adressé au Président fini. « L’apport de l’Union Européenne pour l’amélioration des revenus des masses paysannes en Afrique se fait toujours au gouvernement légal », précise un agent de l’UE qui a requis l’anonymat. Une réalité que Bléhoué Aka et ses acolytes ne doivent pas l’ignorer.
MichaelL TOUMA