Ses états de service plaident pour lui. Le capitaine Alla Kouakou Léon est un officier exemplaire qui incarne la conscience républicaine de notre armée. Commandant adjoint de l'escadron d'Abobo, commandant des Forces spéciales, sous-préfet militaire de Zouan-Hounien, le capitaine Alla Kouadio Léon a servi avec loyauté l'Etat et la République de Côte d'Ivoire. En décidant, depuis quelques jours, d'assumer les fonctions de porte-parole du ministre de la Défense de Soro et de rallier, officiellement, le camp du président élu Alassane Ouattara, ce jeune officier de gendarmerie a franchi un pas décisif. Un ralliement qui, à la vérité, suscite bien de commentaires au sein de l'opinion et met de l'eau au moulin de tous ceux qui pensent que Gbagbo n'a plus toute la troupe mobilisée et soudée derrière lui.
C'est de notoriété publique, Gbagbo continue de tenir ( ?) grâce à l'armée. Mais en fait d'armée, il ne s'agit vraiment que de 3 généraux auxquels s'est ajouté depuis quelque temps, le chef d'état-major des armées, le général Philippe Mangou, qui essayent vaille que vaille de défendre un fauteuil présidentiel que M. Gbagbo a perdu lors des dernières consultations électorales. Des appels ont été lancés par la hiérarchie, mais les soldats semblent dans leur ensemble très peu motivés à l'idée d'aller se battre pour Gbagbo.
Du coup, la défection d'un officier de la trempe du capitaine Alla Kouakou Léon est la preuve tangible que le message de mobilisation du général Mangou peine à pénétrer le cœur de la troupe.
Comment en effet un officier qui appartient à une force d'élite formée aux valeurs de la République peut-il tourner le dos à Gbagbo si tant est que ce dernier incarnait encore une légitimité républicaine ?
Comment quelqu'un qui était commandant des Forces spéciales et qui a été nommé sous-préfet militaire à l'Ouest peut-il se retourner contre celui qui l'avait élevé à cette fonction ? La vérité se trouve ailleurs. Aux yeux de l'armée, sinon d'une partie de l'armée, Gbagbo n'incarne plus la conscience et l'âme de la République. Et les partisans de cette thèse pensent que les Alla Kouakou Léon, il y en a des milliers au sein des Fds. Gbagbo en est conscient, la hiérarchie militaire en a conscience. C'est ce qui explique le recours systématique aux miliciens et aux mercenaires. Au sein des Fds, il y a les dévoués, les modérés et les anti-Gbagbo. Car il serait naïf de croire que le capitaine Alla était le seul à voir Gbagbo comme un usurpateur de pouvoir au sein de la Grande muette.
Lors des évènements douloureux d'Abobo Pk18, l'on avait dénombré 8 morts côté Fds.
Curieusement, le jour des obsèques, il y a quatre (4) fois plus de cercueils. Des éléments des Fds auraient critiqué le manque de coordination, de solidarité entre eux. Parce que lorsque des troupes se sentent en difficulté et qu'elles sollicitent des renforts, celles-ci tardent à venir ou ne réagissent pas du tout.
Après avoir perdu le pouvoir financier, diplomatique, Gbagbo serait-il en train de perdre ses appuis au plan militaire ? Quelle est l'ampleur de la situation ? La démotivation gagne-t-elle du terrain ou est-elle contenue ? Comme en Tunisie et en Egypte, l'armée ivoirienne est-elle en train de négocier le virage pour se ranger derrière son peuple ?
A.S.C
C'est de notoriété publique, Gbagbo continue de tenir ( ?) grâce à l'armée. Mais en fait d'armée, il ne s'agit vraiment que de 3 généraux auxquels s'est ajouté depuis quelque temps, le chef d'état-major des armées, le général Philippe Mangou, qui essayent vaille que vaille de défendre un fauteuil présidentiel que M. Gbagbo a perdu lors des dernières consultations électorales. Des appels ont été lancés par la hiérarchie, mais les soldats semblent dans leur ensemble très peu motivés à l'idée d'aller se battre pour Gbagbo.
Du coup, la défection d'un officier de la trempe du capitaine Alla Kouakou Léon est la preuve tangible que le message de mobilisation du général Mangou peine à pénétrer le cœur de la troupe.
Comment en effet un officier qui appartient à une force d'élite formée aux valeurs de la République peut-il tourner le dos à Gbagbo si tant est que ce dernier incarnait encore une légitimité républicaine ?
Comment quelqu'un qui était commandant des Forces spéciales et qui a été nommé sous-préfet militaire à l'Ouest peut-il se retourner contre celui qui l'avait élevé à cette fonction ? La vérité se trouve ailleurs. Aux yeux de l'armée, sinon d'une partie de l'armée, Gbagbo n'incarne plus la conscience et l'âme de la République. Et les partisans de cette thèse pensent que les Alla Kouakou Léon, il y en a des milliers au sein des Fds. Gbagbo en est conscient, la hiérarchie militaire en a conscience. C'est ce qui explique le recours systématique aux miliciens et aux mercenaires. Au sein des Fds, il y a les dévoués, les modérés et les anti-Gbagbo. Car il serait naïf de croire que le capitaine Alla était le seul à voir Gbagbo comme un usurpateur de pouvoir au sein de la Grande muette.
Lors des évènements douloureux d'Abobo Pk18, l'on avait dénombré 8 morts côté Fds.
Curieusement, le jour des obsèques, il y a quatre (4) fois plus de cercueils. Des éléments des Fds auraient critiqué le manque de coordination, de solidarité entre eux. Parce que lorsque des troupes se sentent en difficulté et qu'elles sollicitent des renforts, celles-ci tardent à venir ou ne réagissent pas du tout.
Après avoir perdu le pouvoir financier, diplomatique, Gbagbo serait-il en train de perdre ses appuis au plan militaire ? Quelle est l'ampleur de la situation ? La démotivation gagne-t-elle du terrain ou est-elle contenue ? Comme en Tunisie et en Egypte, l'armée ivoirienne est-elle en train de négocier le virage pour se ranger derrière son peuple ?
A.S.C
