De retour à Abidjan, après deux missions à Addis-Abeba et New York, Le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies pour la Côte d’Ivoire, Y J Choi, s’est exprimé le lundi 14 février sur les ondes de la Radio de la Paix, ONUCI FM dont il est l’invité de la rédaction.
Vous avez rencontré le Premier Ministre, vous avez visité quelques détachements dans le district d’Abidjan, dans quel but exactement ?
Je viens de rentrer de New York, et évidemment notre Secrétaire General Ban Ki-moon ainsi que tous les membres du Conseil de Sécurité m’ont demandé de transmettre leurs sincères remerciements ainsi que leurs encouragements à nos contingents. Je suis donc venu pour partager ce sentiment avec nos braves militaires et policiers. Je suis touché par leur détermination ainsi que leur courage. Nous travaillons dans des circonstances assez difficiles puisque, si je me souviens bien, c’est la première fois que l’ONU maintient une mission dans un endroit où l’autorité de facto nous demande de quitter le pays. Nous avons dit non puisque nous avons à nous acquitter de deux mandats importants. Le premier concerne la protection des civils. Notre patrouille à Abobo chaque jour et chaque nuit, atteste cela. Il en est de même dans l’ouest du pays où la protection des civils est également importante pour nous. Le deuxième mandat important est la protection de l’Hôtel du golf. Supposons qu’il n’y ait pas notre protection et que l’équipe du Président Ouattara qui est là soit obligée d’aller à Bouaké ; cela signifierait la division et même la guerre civile dans ce pays. Pour résumer, la protection des civils, la protection de l’hôtel du golf et la certification des résultats des élections sont les trois éléments qui constituent pour le moment, le cœur de notre mandat.
Vous avez dit que votre mandat est de sécuriser les populations et justement dans leur travail de sécurisation et des patrouilles vos forces ont plusieurs fois été mises en mal. Quelle est aujourd’hui la situation sur le terrain ?
C’est vrai, il y a quelques cas où nos soldats ont été mis à mal mais cela aussi prouve que nous sommes là pour la protection des civils. Jamais comme agresseurs contre la population. L’ONUCI et les casques bleus sont les soldats de la paix. Donc il vaut mieux être mis à mal que de faire du mal. Nous ne serons jamais, jamais agresseurs, jamais la Force qui nuit à la population. Donc nous serons leur ami, leur frère, leur sœur, leur compagnon.
Compte tenu de la situation en Côte d’Ivoire, vous avez demandé et obtenu du Conseil de Sécurité l’augmentation des effectifs militaires en Côte d’ivoire avec l’envoi de 2000 hommes. Où est ce qu’on vous en êtes aujourd’hui ?
Je voudrais saisir cette opportunité pour préciser que le renfort des 2000 soldats est absolument destiné à la protection des civils. Depuis la crise postélectorale, nous avons des situations assez graves dans ce pays. A compter du 16 décembre nous avons déjà plus de 300 morts. Aussi dans l’ouest du pays, il y a des cas qui nous rappellent des problèmes humanitaires. Donc, il faut augmenter notre effectif précisément pour renforcer notre capacité de protection des civils.
Voilà deux mois donc que cette crise postélectorale dure. M. Choi, il y a pour la résolution deux options. L’option militaire, l’option pacifique. Selon vous laquelle privilégier aujourd’hui ?
Vous savez en dehors de notre mandat qui est encore une fois la protection des civils, la protection de l’hôtel du Golf, la protection des résultats des élections c’est-à-dire la certification, il revient aux Ivoiriens eux-mêmes de trouver la solution. En dehors de notre mandat, on va assister et faire tout ce qu’on peut pour trouver une solution de paix. Mais la première responsabilité, c’est bien aux Ivoiriens, aux politiciens ivoiriens de trouver la solution.
Les véhicules de l’ONUCI ont vraiment du mal à circuler, le carburant semble t-il, va manquer. Dans quel état aujourd’hui travaille l’ONUCI en Côte d’Ivoire ?
Je décrirai la situation comme une mini-guerre froide. C’est-à-dire qu’il y a d’un côté un certain cadre qu’il ne faut pas briser. Il n’y a pas de mesures extrêmes c’est-à-dire des attaques directes par des militaires d’un côté ou de l’autre. Il ne faut pas le faire. Donc nous sommes toujours en faveur de la paix. Les cas que vous avez cités sont des cas véritables qui ne doivent jamais se répéter mais heureusement, nous constatons une sorte de baisse de tension et de cette fréquence de mesures inacceptables. Et on espère que cela va continuer. Il y a des principes qu’on ne peut pas accepter. Nous allons continuer notre liberté de mouvement. Comme vous le savez, nous avons mis en place une nouvelle forme de patrouille. Ces patrouilles mixtes policières, militaires avec des grenades lacrymogènes. Cela prouve que nous n’allons pas permettre à des gens de nous empêcher d’exécuter notre premier mandat qui est la protection des civils. On va faire notre patrouille quoi qu’il en soit.
Vous allez donc réagir en cas d’attaque ?
Absolument. Nous ne permettrons pas que nous soyons menacés par des attaques directes. Mais pour le moment ce ne sont pas des attaques directes, c’est plutôt les harcèlements, les barricades, les blocages ici et là. Mais on arrive toujours à faire parvenir les provisions à l’hôtel du Golf, à l’hôtel Sébroko. Il y a déjà une semaine, nous avons reçu une quantité assez substantielle de carburant.
Vous n’avez pas dit un mot sur votre rencontre avec le Premier Ministre…
Nous avons comparé nos notes. Où est ce qu’on en est, qu’est ce qu’on peut faire. Je lui ai expliqué ce qu’on peut faire et ce qu’on ne peut pas faire. Il faut souligner que je lui ai expliqué un principe important. C’est l’impartialité militaire de l’ONUCI. Nous sommes mandatés pour être impartiaux militairement. C’est-à-dire que nous ne prenons pas part du côté Forces nouvelles ni du côté des FDS. Nous sommes absolument une Force impartiale sur le plan militaire.
Source : Onuci
Vous avez rencontré le Premier Ministre, vous avez visité quelques détachements dans le district d’Abidjan, dans quel but exactement ?
Je viens de rentrer de New York, et évidemment notre Secrétaire General Ban Ki-moon ainsi que tous les membres du Conseil de Sécurité m’ont demandé de transmettre leurs sincères remerciements ainsi que leurs encouragements à nos contingents. Je suis donc venu pour partager ce sentiment avec nos braves militaires et policiers. Je suis touché par leur détermination ainsi que leur courage. Nous travaillons dans des circonstances assez difficiles puisque, si je me souviens bien, c’est la première fois que l’ONU maintient une mission dans un endroit où l’autorité de facto nous demande de quitter le pays. Nous avons dit non puisque nous avons à nous acquitter de deux mandats importants. Le premier concerne la protection des civils. Notre patrouille à Abobo chaque jour et chaque nuit, atteste cela. Il en est de même dans l’ouest du pays où la protection des civils est également importante pour nous. Le deuxième mandat important est la protection de l’Hôtel du golf. Supposons qu’il n’y ait pas notre protection et que l’équipe du Président Ouattara qui est là soit obligée d’aller à Bouaké ; cela signifierait la division et même la guerre civile dans ce pays. Pour résumer, la protection des civils, la protection de l’hôtel du golf et la certification des résultats des élections sont les trois éléments qui constituent pour le moment, le cœur de notre mandat.
Vous avez dit que votre mandat est de sécuriser les populations et justement dans leur travail de sécurisation et des patrouilles vos forces ont plusieurs fois été mises en mal. Quelle est aujourd’hui la situation sur le terrain ?
C’est vrai, il y a quelques cas où nos soldats ont été mis à mal mais cela aussi prouve que nous sommes là pour la protection des civils. Jamais comme agresseurs contre la population. L’ONUCI et les casques bleus sont les soldats de la paix. Donc il vaut mieux être mis à mal que de faire du mal. Nous ne serons jamais, jamais agresseurs, jamais la Force qui nuit à la population. Donc nous serons leur ami, leur frère, leur sœur, leur compagnon.
Compte tenu de la situation en Côte d’Ivoire, vous avez demandé et obtenu du Conseil de Sécurité l’augmentation des effectifs militaires en Côte d’ivoire avec l’envoi de 2000 hommes. Où est ce qu’on vous en êtes aujourd’hui ?
Je voudrais saisir cette opportunité pour préciser que le renfort des 2000 soldats est absolument destiné à la protection des civils. Depuis la crise postélectorale, nous avons des situations assez graves dans ce pays. A compter du 16 décembre nous avons déjà plus de 300 morts. Aussi dans l’ouest du pays, il y a des cas qui nous rappellent des problèmes humanitaires. Donc, il faut augmenter notre effectif précisément pour renforcer notre capacité de protection des civils.
Voilà deux mois donc que cette crise postélectorale dure. M. Choi, il y a pour la résolution deux options. L’option militaire, l’option pacifique. Selon vous laquelle privilégier aujourd’hui ?
Vous savez en dehors de notre mandat qui est encore une fois la protection des civils, la protection de l’hôtel du Golf, la protection des résultats des élections c’est-à-dire la certification, il revient aux Ivoiriens eux-mêmes de trouver la solution. En dehors de notre mandat, on va assister et faire tout ce qu’on peut pour trouver une solution de paix. Mais la première responsabilité, c’est bien aux Ivoiriens, aux politiciens ivoiriens de trouver la solution.
Les véhicules de l’ONUCI ont vraiment du mal à circuler, le carburant semble t-il, va manquer. Dans quel état aujourd’hui travaille l’ONUCI en Côte d’Ivoire ?
Je décrirai la situation comme une mini-guerre froide. C’est-à-dire qu’il y a d’un côté un certain cadre qu’il ne faut pas briser. Il n’y a pas de mesures extrêmes c’est-à-dire des attaques directes par des militaires d’un côté ou de l’autre. Il ne faut pas le faire. Donc nous sommes toujours en faveur de la paix. Les cas que vous avez cités sont des cas véritables qui ne doivent jamais se répéter mais heureusement, nous constatons une sorte de baisse de tension et de cette fréquence de mesures inacceptables. Et on espère que cela va continuer. Il y a des principes qu’on ne peut pas accepter. Nous allons continuer notre liberté de mouvement. Comme vous le savez, nous avons mis en place une nouvelle forme de patrouille. Ces patrouilles mixtes policières, militaires avec des grenades lacrymogènes. Cela prouve que nous n’allons pas permettre à des gens de nous empêcher d’exécuter notre premier mandat qui est la protection des civils. On va faire notre patrouille quoi qu’il en soit.
Vous allez donc réagir en cas d’attaque ?
Absolument. Nous ne permettrons pas que nous soyons menacés par des attaques directes. Mais pour le moment ce ne sont pas des attaques directes, c’est plutôt les harcèlements, les barricades, les blocages ici et là. Mais on arrive toujours à faire parvenir les provisions à l’hôtel du Golf, à l’hôtel Sébroko. Il y a déjà une semaine, nous avons reçu une quantité assez substantielle de carburant.
Vous n’avez pas dit un mot sur votre rencontre avec le Premier Ministre…
Nous avons comparé nos notes. Où est ce qu’on en est, qu’est ce qu’on peut faire. Je lui ai expliqué ce qu’on peut faire et ce qu’on ne peut pas faire. Il faut souligner que je lui ai expliqué un principe important. C’est l’impartialité militaire de l’ONUCI. Nous sommes mandatés pour être impartiaux militairement. C’est-à-dire que nous ne prenons pas part du côté Forces nouvelles ni du côté des FDS. Nous sommes absolument une Force impartiale sur le plan militaire.
Source : Onuci