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Économie Publié le jeudi 17 février 2011 | Nord-Sud

Débandade chez les réfondateurs : Yao-N`Dré vide ses comptes

La nouvelle histoire de Paul Yao-N'Dré est digne d'un western américain. Mais, bien plus, elle témoigne du désarroi qui s'est emparé des ''refondateurs''. Sentant la fin du régime approcher et, sans doute pour se préparer à un exil doré celui par qui est arrivée la crise post-électorale, s'est rendu lundi dernier, dans sa région d'origine, pour ''dévaliser'' deux banques où il a ouvert des comptes. L'opération qui s'est réalisée manu militari, s'est, dit-on, déroulée sous le regard médusé de certains habitants de Divo où la scène surréaliste a été tournée. Et, selon des témoins qui ont confirmé la descente à la Banque internationale d'Afrique de l'Ouest (Biao) et à la Société générale de banque de Côte d'Ivoire (Sgbci), le président du Conseil constitutionnel n'est pas ressorti les mains vides de ces deux institutions financières. Toujours selon ces témoins, c'est aux environs de 8 heures 30 que Paul Yao-N'Dré aurait débarqué à la Biao, escorté par ses gardes du corps (outre son véhicule de commandement où avait pris place un garde du corps, un 4x4 en transportait quatre autres). Une fois la porte de cette banque franchie, ses entrée et sortie auraient été verrouillées pour éviter de déranger l'illustre visiteur. Après environ deux heures de tête-à-tête serré avec les responsables de cette institution financière, le président du Conseil général de Divo en sortira avec deux gros sacs noirs bourrés d'argent, fruit de sa main basse sur ses avoirs. Il met aussitôt le cap sur la Sgbci, située à 500 m de la Biao. Il est pratiquement 11 heures 30. Sans se faire prier, le président du Conseil constitutionnel, par ailleurs député de Hiré, videra là encore ses comptes. Cette fois-ci, M. Yao-N'Dré en sortira, en plus des sacs noirs, avec de grosses enveloppes kaki. Si l'on en croit d'autres témoins présents devant cette seconde banque, Paul Yao-N'Dré, loin d'avoir le cœur à la joie, n'a pas daigné répondre aux taquineries de jeunes gens qui lui lançaient : « vieux-père, nous c'est un seul président qu'on reconnaît ; c'est Gbagbo que nous on connaît ! ». Droit dans ses souliers, il serait allé présenter ses civilités à l'épouse du directeur local de la Sgbci, responsable d'un magasin mitoyen des deux banques visitées plus tôt. Alors que les ''jeunes patriotes'' s'agitent, les barons qui voient le vent tourner, se préparent à quitter le pays.

Marc Dossa
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