Plusieurs sacs de cacao ont été brûlés hier, par les planteurs de Côte d’Ivoire en vue de protester contre la décision d’interdiction des exportations du cacao en direction des pays européens.
Les planteurs de cacao et de café de Côte d’Ivoire ont décidé désormais de se faire entendre, après la décision de l’Union européenne d’interdire toute exportation du cacao ivoirien vers les différents pays. Hier, en face de la représentation de l’institution européenne à Abidjan, les producteurs, avec à leur tête le président du conseil des sages, Georges Bléhoué Aka, ont brûlé plusieurs sacs de cacao. Cette quantité aurait pu être plus importante n’eut été la prompte intervention des éléments de police chargés de la sécurité des lieux. En posant cet acte devant la représentation de l’Union européenne en Côte d’Ivoire, Bléhoué Aka et ses pairs veulent protester vigoureusement contre la décision prise par l’Ue. En effet, le 26 janvier dernier, l’Union européenne a interdit les navires battant pavillon européen d’accoster dans les ports de San Pedro et d’Abidjan. Par la même occasion, interdiction a été faite aux nombreux opérateurs économiques du secteur du cacao et autres chocolatiers d’exporter la production ivoirienne du cacao. Ce, à défaut de tomber sur le coup de sanction financière. Depuis cette date, les récoltes des producteurs ivoiriens ne sont plus exportées. Plus grave, les paysans, à en croire Bléhoué Aka qui a été reçu par le Représentant de l’Union européenne à Abidjan, voient leurs pouvoirs d’achat s’effriter.
Parce que des acheteurs véreux sont rentrés dans la danse pour acheter le cacao bord champ à vil prix. « Que l’Union européenne arrête ses sanctions contre les producteurs de cacao et de café. Qu’on arrête de mêler le monde paysan à la politique. Car, notre rôle dans ce pays est de produire et non de faire de la politique », a-t-il indiqué au chef de la diplomatie européenne en Côte d’Ivoire. Bléhoué Aka s’étonne également de cette mesure qui selon lui est de deux poids deux mesures. « Nous ne comprenons pas pourquoi vous prenez des sanctions contre les producteurs du cacao et de café. Alors que ceux de la noix de cajou et de coton ne sont pas concernés par cette décision ? », s’est-il étonné. Avant de charger le Représentant de l’Union européenne à Abidjan de dire aux différents chefs d’Etat de cet espace communautaire de lever cette sanction dirigée contre les paysans. Pour le président du conseil national des sages, si cette mesure n’est pas levée dans les jours à venir, les producteurs ivoiriens en accord avec le comité de gestion de la filière, l’organe de régulation du secteur prendront leurs responsabilités. Déjà, mardi, ces producteurs qui étaient en Assemblée générale par la voix d’un de leurs doyens, Edouard Sanssan Kouao, ont expliqué que si ces mesures ne sont pas levées, les producteurs ivoiriens se tourneront vers d’autres pays tels que la Russie et les pays asiatiques pour exporter le cacao ivoirien.
Joseph Atoumgbré
attjoseph@yahoo.fr
Les planteurs de cacao et de café de Côte d’Ivoire ont décidé désormais de se faire entendre, après la décision de l’Union européenne d’interdire toute exportation du cacao ivoirien vers les différents pays. Hier, en face de la représentation de l’institution européenne à Abidjan, les producteurs, avec à leur tête le président du conseil des sages, Georges Bléhoué Aka, ont brûlé plusieurs sacs de cacao. Cette quantité aurait pu être plus importante n’eut été la prompte intervention des éléments de police chargés de la sécurité des lieux. En posant cet acte devant la représentation de l’Union européenne en Côte d’Ivoire, Bléhoué Aka et ses pairs veulent protester vigoureusement contre la décision prise par l’Ue. En effet, le 26 janvier dernier, l’Union européenne a interdit les navires battant pavillon européen d’accoster dans les ports de San Pedro et d’Abidjan. Par la même occasion, interdiction a été faite aux nombreux opérateurs économiques du secteur du cacao et autres chocolatiers d’exporter la production ivoirienne du cacao. Ce, à défaut de tomber sur le coup de sanction financière. Depuis cette date, les récoltes des producteurs ivoiriens ne sont plus exportées. Plus grave, les paysans, à en croire Bléhoué Aka qui a été reçu par le Représentant de l’Union européenne à Abidjan, voient leurs pouvoirs d’achat s’effriter.
Parce que des acheteurs véreux sont rentrés dans la danse pour acheter le cacao bord champ à vil prix. « Que l’Union européenne arrête ses sanctions contre les producteurs de cacao et de café. Qu’on arrête de mêler le monde paysan à la politique. Car, notre rôle dans ce pays est de produire et non de faire de la politique », a-t-il indiqué au chef de la diplomatie européenne en Côte d’Ivoire. Bléhoué Aka s’étonne également de cette mesure qui selon lui est de deux poids deux mesures. « Nous ne comprenons pas pourquoi vous prenez des sanctions contre les producteurs du cacao et de café. Alors que ceux de la noix de cajou et de coton ne sont pas concernés par cette décision ? », s’est-il étonné. Avant de charger le Représentant de l’Union européenne à Abidjan de dire aux différents chefs d’Etat de cet espace communautaire de lever cette sanction dirigée contre les paysans. Pour le président du conseil national des sages, si cette mesure n’est pas levée dans les jours à venir, les producteurs ivoiriens en accord avec le comité de gestion de la filière, l’organe de régulation du secteur prendront leurs responsabilités. Déjà, mardi, ces producteurs qui étaient en Assemblée générale par la voix d’un de leurs doyens, Edouard Sanssan Kouao, ont expliqué que si ces mesures ne sont pas levées, les producteurs ivoiriens se tourneront vers d’autres pays tels que la Russie et les pays asiatiques pour exporter le cacao ivoirien.
Joseph Atoumgbré
attjoseph@yahoo.fr
