Le système financier et bancaire ivoirien est dans la tourmente. Après la BICICI, la CITIBANK et Accès Bank, la SGBCI et la BACI ont fermé leurs agences depuis hier sur toute l`étendue du territoire nationale. Ecobank et la BIAO ne devraient pas demeurer en marge de ce mouvement si l`on en croit des sources proches de l`organisation professionnelle des banques.
Face à la menace de cette tempête financière et à ses conséquences incalculables sur le quotidien des Ivoiriens, le gouvernement Aké N`gbô désemparé, balbutie. On est dans les émotions, on accuse mais en termes de solution, c`est presque lamentable. Ceux qui avaient trop tôt crié au complot et à une machination internationale pour couler le régime Gbagbo sont obligés de se raviser. Hier, la SGBCI, la banque la plus importante du pays, a décidé, elle aussi, de fermer ses agences, dans les mêmes conditions que la BICICI et la CITIBANK. La Standard Chartered Bank, la Banque Atlantique de Côte d`Ivoire ont également suivi le mouvement.
Au cours de la même journée d`hier, une folle rumeur faisait état de la fermeture de la BIAO et de la probable fermeture d`Ecobank aujourd`hui.
Ainsi contrairement à ce que tentaient de faire croire Gbagbo et son gouvernement, ces banques étaient confrontées à de réels problèmes de fonctionnement depuis le braquage de la BCEAO et la dissolution de la commission bancaire, organe qui jouait un peu le rôle de gendarme au sein du système.
En effet, nonobstant le fait qu`elles ne pouvaient plus faire appel à une liquidité conséquente auprès de la BCEAO pour faire face à leurs opérations ou transactions, les banques commerciales étaient confrontées à l`épineux problème de la compensation. Dès lors, l`illiquidité du système combiné à l`impossibilité d`aller à la compensation condamnait les banques à la paralysie et à la fermeture. Avec la fermeture de la SGBCI, hier, les choses ont pris toute une autre tournure. Et Gbagbo qui n`avait jamais songé à un tel scénario est obligé d`imaginer d`autres solutions.
Koné Katinan bricole
Tant qu`il s`agissait de remuer toutes les caisses de l`Etat, de solliciter de vieux amis pour renflouer les caisses de l`Etat et payer les salaires, Gbagbo pouvait se débrouiller. Mais la nouvelle donne complique un peu plus les choses. Avec la fermeture de la BICICI, de la SGBCI et probablement de la BIAO et de ECOBANK, c`est tout le système bancaire qu`il va falloir réinventer et reconstituer.
Que peut-on faire dans un pays sans banque ? Le système que Koné Katinan et ses amis veulent mettre en place est-il viable ?
Tout en effet se passe comme si pour les collaborateurs de Gbagbo, la vie s`arrête dès qu`on a fini de payer les salaires. Ou que les banques commerciales n`ont été créées que pour payer juste les salaires. Dès l`annonce de fermeture de la BICICI, ils se sont empressés de prendre des mesures pour rapidement ouvrir de nouveaux comptes aux agents de l`Etat qui détenaient des comptes dans les banques qui ont fermé. Du bricolage qui va, à coup sûr, montrer ses limites avec la fermeture en cascade de nouvelles banques. Les solutions proposées ne sont pas proportionnelles à l`ampleur du désastre. Et les Ivoiriens tâcheraient à ouvrir les yeux car on est en train de les mener en bateau. En réquisitionnant la BCEAO et en rompant les amarres avec Dakar, Gbagbo a été lourdement trompé par ses collaborateurs. Il croyait prendre la bonne décision alors qu`il s`engouffrait dans une voie sans issue. Aujourd`hui, ce sont les Ivoiriens qui payent cash. Car comment comprendre que l`on puisse avoir de l`argent dans des comptes et ne pas pouvoir en disposer !
Akwaba Saint Clair
Face à la menace de cette tempête financière et à ses conséquences incalculables sur le quotidien des Ivoiriens, le gouvernement Aké N`gbô désemparé, balbutie. On est dans les émotions, on accuse mais en termes de solution, c`est presque lamentable. Ceux qui avaient trop tôt crié au complot et à une machination internationale pour couler le régime Gbagbo sont obligés de se raviser. Hier, la SGBCI, la banque la plus importante du pays, a décidé, elle aussi, de fermer ses agences, dans les mêmes conditions que la BICICI et la CITIBANK. La Standard Chartered Bank, la Banque Atlantique de Côte d`Ivoire ont également suivi le mouvement.
Au cours de la même journée d`hier, une folle rumeur faisait état de la fermeture de la BIAO et de la probable fermeture d`Ecobank aujourd`hui.
Ainsi contrairement à ce que tentaient de faire croire Gbagbo et son gouvernement, ces banques étaient confrontées à de réels problèmes de fonctionnement depuis le braquage de la BCEAO et la dissolution de la commission bancaire, organe qui jouait un peu le rôle de gendarme au sein du système.
En effet, nonobstant le fait qu`elles ne pouvaient plus faire appel à une liquidité conséquente auprès de la BCEAO pour faire face à leurs opérations ou transactions, les banques commerciales étaient confrontées à l`épineux problème de la compensation. Dès lors, l`illiquidité du système combiné à l`impossibilité d`aller à la compensation condamnait les banques à la paralysie et à la fermeture. Avec la fermeture de la SGBCI, hier, les choses ont pris toute une autre tournure. Et Gbagbo qui n`avait jamais songé à un tel scénario est obligé d`imaginer d`autres solutions.
Koné Katinan bricole
Tant qu`il s`agissait de remuer toutes les caisses de l`Etat, de solliciter de vieux amis pour renflouer les caisses de l`Etat et payer les salaires, Gbagbo pouvait se débrouiller. Mais la nouvelle donne complique un peu plus les choses. Avec la fermeture de la BICICI, de la SGBCI et probablement de la BIAO et de ECOBANK, c`est tout le système bancaire qu`il va falloir réinventer et reconstituer.
Que peut-on faire dans un pays sans banque ? Le système que Koné Katinan et ses amis veulent mettre en place est-il viable ?
Tout en effet se passe comme si pour les collaborateurs de Gbagbo, la vie s`arrête dès qu`on a fini de payer les salaires. Ou que les banques commerciales n`ont été créées que pour payer juste les salaires. Dès l`annonce de fermeture de la BICICI, ils se sont empressés de prendre des mesures pour rapidement ouvrir de nouveaux comptes aux agents de l`Etat qui détenaient des comptes dans les banques qui ont fermé. Du bricolage qui va, à coup sûr, montrer ses limites avec la fermeture en cascade de nouvelles banques. Les solutions proposées ne sont pas proportionnelles à l`ampleur du désastre. Et les Ivoiriens tâcheraient à ouvrir les yeux car on est en train de les mener en bateau. En réquisitionnant la BCEAO et en rompant les amarres avec Dakar, Gbagbo a été lourdement trompé par ses collaborateurs. Il croyait prendre la bonne décision alors qu`il s`engouffrait dans une voie sans issue. Aujourd`hui, ce sont les Ivoiriens qui payent cash. Car comment comprendre que l`on puisse avoir de l`argent dans des comptes et ne pas pouvoir en disposer !
Akwaba Saint Clair
