Nommé porte-parole du ministre de la Défense : Le Capitaine Alla parle aux Fds

Ils sont certainement nombreux ses frères d'armes qui s'interrogent encore sur son choix. Et pourtant, le capitaine Alla Kouakou Léon nommé porte-parole du ministre de la Défense, Guillaume Soro, Premier ministre, a des raisons fermes de sa nouvelle ambition : parler au nom du gouvernement Ouattara. Cette ambition est justifiée par sa conception du patriotisme. En effet, dans une profession de foi faite le 15 février dernier alors qu'il est commis à lire un communiqué, il fait une leçon à ses frères d'armes sur ses motivations. Le patriotisme tel qu'il le conçoit, est l' « intégration » et « défendre » la République, ses institutions et les autorités qui les incarnent. Toute chose qui revient à « protéger » aussi la relation armée-population. C'est ce qu'il a fait, rappelle-t-il, lorsqu'il a été projeté sur le front, le 7 octobre 2002. Alors en service à l'escadron commando d'Abobo, le capitaine Alla se souvient qu'il a dû se rendre d'urgence dans l'Ouest du pays. « De Yamoussoukro à Zouan-Hounien en passant par Man, Guiglo, Bloléquin, Toulepleu et Bin-houé j'ai commandé dans un strict cadre républicain les soldats placés sous mes ordres », se réjouit-il. Et le capitaine de se satisfaire de ce que ses hommes aient vite compris ce que c'est que défendre le territoire national. Pour lui, un soldat, un patriote, doit prioritairement « protéger » les populations quelles qu'elles soient sans distinction d'origine. Il a posé plusieurs actes dans ce sens et souhaité qu'ils fassent cas d'école. « Sous l'égide des officiers français de l'opération Licorne, établissement de relations fraternelles avec la rébellion d'alors à ma demande ; traversée du fleuve Nion pour me rendre en territoire libérien, chercher des Ivoiriens refugiés dans des localités limitrophes de ce pays-frère en collaboration avec les sous-préfets desdites localités ; expulsion manu-militaire de nos supplétifs libériens à Toulepleu, parce que ceux-ci s'en prenaient aux populations chez qui je m'évertuais à ramener la confiance », conclu t-il.
B.I

(Source, TCI)