“Un malentendu ». Ainsi l'Afrique du Sud juge les commentaires qu'a suscités la présence de son navire de guerre, SAS Drakensberg, dans les eaux ivoiriennes. Le pays de Jacob Zuma a expliqué, hier, à la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cedeao), par la voix de sa ministre des Affaires étrangères, que le navire de guerre était stationné dans la région dans l'éventualité d'une évacuation de ses ressortissants. « Il n'y avait aucun autre objectif secret pour le SAS Drakensberg dans cette région », a déclaré, à la presse, la ministre, Maite Nkoana-Mashabane. « Quand la crise (en Côte d`Ivoire) a empiré, l'Afrique du Sud a estimé qu'il serait bon qu'il reste quelques jours de plus dans l'éventualité d'une évacuation des Sud-Africains là-bas », a-t-elle ajouté. A l'en croire, le navire de guerre SAS Drakensberg était stationné en Afrique de l'Ouest pour se réapprovisionner en carburant. « Il y a eu un malentendu sur le fait que le navire était présent pour d'autres raisons », a-t-elle précisé. « A ce jour, le SAS Drakensberg n'est entré à aucun moment dans les eaux ivoiriennes » et le navire n'est pas destiné à une intervention militaire, selon la ministre. La Cedeao, qui a menacé d'user de la force contre le président sortant Laurent Gbagbo, avait reproché la semaine dernière à l'Afrique du Sud de ne pas l'avoir avertie de la présence du bateau. Maite Nkoana-Mashabane a confié que les présidents Jacob Zuma et Goodluck Jonathan du Nigéria- qui est également à la tête de la Cedeao- se sont expliqués sur la question. Le navire, qui peut porter deux hélicoptères, était en route vers l'Amérique latine pour superviser la course Le Cap-Rio quand il a été dévié. Le bateau doit repartir dans les eaux internationales une fois ravitaillé, a précisé un communiqué.
Bamba K. Inza avec Afp
Bamba K. Inza avec Afp