Outre le meeting de samedi prochain, les populations de Korhogo entendent prendre une part active à la révolution censée faire partir Laurent Gbagbo du pouvoir et dont le début est fixé au 21 février. C'est ce que soutient dans cet entretien, Soro Kanigui, délégué général des Forces nouvelles à Korhogo.
Quel bilan faites-vous à mi-parcours de l'application du mot d'ordre à la désobéissance civile lancé par le Rhdp ?
Le mot d'ordre est respecté dans la région des Savanes. Chaque jeudi, sur instruction du secrétaire général des Forces nouvelles, Guillaume Soro, nous observons le mot d'ordre de ville morte. Les services publics sont fermés. A l'exception de la préfecture, de la sous-préfecture et de la mairie. Parce que le préfet de région de Korhogo et ses collaborateurs ont voulu donner une tournure révolutionnaire à l'administration ivoirienne en faisant le travail qu'il fallait. En ce qui concerne l'école, elle est pratiquement fermée à l'exception des établissements privés qui, pour nous, sont des entreprises privées. L'Infas et l'Uress de Korhogo sont fermés. Et la plupart des services publics sont également fermés. Nos populations veulent même que nous allions au-delà de l'opération de ville morte qui n'a pas d'impact sur Laurent Gbagbo.
Que faut-il entendre par aller au-delà de l'opération ville morte?
Laurent Gbagbo est dans une logique de confiscation du pouvoir. Donc les populations pensent qu'après avoir observé le mot d'ordre, il faut qu'on leur donne la possibilité de descendre à Abidjan pour participer à la libération totale du pays.
Vous êtes donc engagés dans la révolution du 21 février prochain annoncée par le premier ministre Guillaume Soro…
Cette région de la Côte d'Ivoire est déjà en révolution depuis 2002. Elle avait eu tort d'avoir compris trop tôt. C'est pour cela qu'aujourd'hui elle est plus libre de ses actions. Mais souffrant de la souffrance des populations frères du Sud, elle a accueilli avec joie, cet appel lancé par le Premier ministre. Nous avons déjà relayé l'information auprès des populations qui nous pressent de prendre des décisions. Cette population s'est déjà mobilisée pour aller jusqu'à Tiébissou. A l'époque, nos dirigeants croyaient encore qu'il y avait encore quelques intelligences au sein de l'ex-régime au pouvoir, capables de convaincre Laurent Gbagbo de s'en aller. Mais, il ne veut pas partir.
Parlant de Tiébissou, est-ce que la même opération est envisagée ?
Oui, cette opération n'est pas à exclure. Il y a eu une mobilisation extraordinaire avec plus de 21 cars venus de Korhogo. Nous allons, dans les heures qui suivent, tenir une importante réunion avec les différentes catégories de nos populations, surtout dans le cadre du Rhdp et des Forces nouvelles, examiner la situation et voir quels sont les types d'actions que nous pouvons encore mener pour accompagner cette révolution ivoirienne.
Quels sont ces types d’actions?
Ce que je peux dire déjà, il y a quelque chose qui sonne comme une instruction. Ce sont les grands rassemblements qui sont prévus, samedi prochain. Le Premier ministre, Guillaume Soro, anime lui-même un meeting géant à Bouaké, ce même jour. Ce même jour, il est prévu de grands meetings dans les villes de Korhogo, Ferkessédougou, Séguéla et Man. Nous, nous jouerons notre partition. Ce soir (hier, Ndlr), les premières décisions seront prises pour le meeting de samedi. Je ne voudrais pas mettre à la place publique le contenu de ces mots d'ordre. Le Premier ministre lui-même donnera les détails des mots d'ordre.
Nous nous chargerons de les relayer à nos populations. Est-ce qu'il s'agira d'aller à Tiébissou ?
Personnellement, je suis favorable pour un départ sur Tiébissou. Cherchez partout à Korhogo, vous ne verrez aucun symbole du pouvoir de Laurent Gbagbo. Comment allons-nous donc faire notre révolution si nous n'allons pas aux portes de Tiébissou, où se trouvent les mercenaires du président sortant. Je voudrais profiter pour dire aux populations de Tiébissou, Yamoussoukro, de prendre leur responsabilité. Il serait souhaitable que le jour j, nos populations des deux premières villes citées ainsi que celles de Toumodi, Divo, Gagnoa, Mama, Guibéroua… etc. puissent se lever comme un seul homme pour dire au mauvais perdant, le temps est venu pour toi de mettre fin à ton destin politique.
Cheick Timité à Korhogo
Quel bilan faites-vous à mi-parcours de l'application du mot d'ordre à la désobéissance civile lancé par le Rhdp ?
Le mot d'ordre est respecté dans la région des Savanes. Chaque jeudi, sur instruction du secrétaire général des Forces nouvelles, Guillaume Soro, nous observons le mot d'ordre de ville morte. Les services publics sont fermés. A l'exception de la préfecture, de la sous-préfecture et de la mairie. Parce que le préfet de région de Korhogo et ses collaborateurs ont voulu donner une tournure révolutionnaire à l'administration ivoirienne en faisant le travail qu'il fallait. En ce qui concerne l'école, elle est pratiquement fermée à l'exception des établissements privés qui, pour nous, sont des entreprises privées. L'Infas et l'Uress de Korhogo sont fermés. Et la plupart des services publics sont également fermés. Nos populations veulent même que nous allions au-delà de l'opération de ville morte qui n'a pas d'impact sur Laurent Gbagbo.
Que faut-il entendre par aller au-delà de l'opération ville morte?
Laurent Gbagbo est dans une logique de confiscation du pouvoir. Donc les populations pensent qu'après avoir observé le mot d'ordre, il faut qu'on leur donne la possibilité de descendre à Abidjan pour participer à la libération totale du pays.
Vous êtes donc engagés dans la révolution du 21 février prochain annoncée par le premier ministre Guillaume Soro…
Cette région de la Côte d'Ivoire est déjà en révolution depuis 2002. Elle avait eu tort d'avoir compris trop tôt. C'est pour cela qu'aujourd'hui elle est plus libre de ses actions. Mais souffrant de la souffrance des populations frères du Sud, elle a accueilli avec joie, cet appel lancé par le Premier ministre. Nous avons déjà relayé l'information auprès des populations qui nous pressent de prendre des décisions. Cette population s'est déjà mobilisée pour aller jusqu'à Tiébissou. A l'époque, nos dirigeants croyaient encore qu'il y avait encore quelques intelligences au sein de l'ex-régime au pouvoir, capables de convaincre Laurent Gbagbo de s'en aller. Mais, il ne veut pas partir.
Parlant de Tiébissou, est-ce que la même opération est envisagée ?
Oui, cette opération n'est pas à exclure. Il y a eu une mobilisation extraordinaire avec plus de 21 cars venus de Korhogo. Nous allons, dans les heures qui suivent, tenir une importante réunion avec les différentes catégories de nos populations, surtout dans le cadre du Rhdp et des Forces nouvelles, examiner la situation et voir quels sont les types d'actions que nous pouvons encore mener pour accompagner cette révolution ivoirienne.
Quels sont ces types d’actions?
Ce que je peux dire déjà, il y a quelque chose qui sonne comme une instruction. Ce sont les grands rassemblements qui sont prévus, samedi prochain. Le Premier ministre, Guillaume Soro, anime lui-même un meeting géant à Bouaké, ce même jour. Ce même jour, il est prévu de grands meetings dans les villes de Korhogo, Ferkessédougou, Séguéla et Man. Nous, nous jouerons notre partition. Ce soir (hier, Ndlr), les premières décisions seront prises pour le meeting de samedi. Je ne voudrais pas mettre à la place publique le contenu de ces mots d'ordre. Le Premier ministre lui-même donnera les détails des mots d'ordre.
Nous nous chargerons de les relayer à nos populations. Est-ce qu'il s'agira d'aller à Tiébissou ?
Personnellement, je suis favorable pour un départ sur Tiébissou. Cherchez partout à Korhogo, vous ne verrez aucun symbole du pouvoir de Laurent Gbagbo. Comment allons-nous donc faire notre révolution si nous n'allons pas aux portes de Tiébissou, où se trouvent les mercenaires du président sortant. Je voudrais profiter pour dire aux populations de Tiébissou, Yamoussoukro, de prendre leur responsabilité. Il serait souhaitable que le jour j, nos populations des deux premières villes citées ainsi que celles de Toumodi, Divo, Gagnoa, Mama, Guibéroua… etc. puissent se lever comme un seul homme pour dire au mauvais perdant, le temps est venu pour toi de mettre fin à ton destin politique.
Cheick Timité à Korhogo