Au sortir d'une réunion jugée importante par les responsables du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix, (Rhdp), tenue au siège du Rdr de Daloa, nous avons rencontré Diabaté Kramoko, secrétaire départemental du Rdr et actuel coordonnateur du Rhdp.
Sans faux-fuyant, il lève un coin de voile sur l'impatience des militants de voir Alassane Ouattara au palais. Il aborde également la détermination du Rhdp à faire la révolution annoncée par le Premier ministre Guillaume Soro.
Comment se porte le Rhdp à Daloa, après la défection de Séry Kossougro à la veille du 2e tour des présidentielles du 28 novembre 2010 ?
Le Rhdp se porte très bien à Daloa. A présent, le Rhdp se sent libéré pour faire exécuter les mots d'ordre du directoire auxquels le premier coordonnateur s'était toujours opposé. Le Rhdp était dans une léthargie car, il n'avait jamais convoqué une réunion, ni entrepris des actions pendant qu'il dirigeait notre mouvement commun. Il nous revenait, après on départ salutaire, de redresser le Rhdp avec les autres responsables du Pdci, du Mfa et de l'Udpci.
Dans quel état d'esprit sont les militants, trois mois après la victoire d'Alassane Ouattara à la présidentielle ?
Dans l'état actuel des choses, nos militants sont gagnés par l'impatience. Et nous avons le devoir de les rassurer et de les sensibiliser tous les jours. C'est ce que nous faisons en organisant de nombreuses réunions. Ils ne manquent pas de nous faire savoir que leur impatience a des limites.
Et, nous savons aujourd'hui, qu'ils en ont marre de cette imposture de Laurent Gbagbo qui les empêche de célébrer leur victoire.
Comment ces militants ont-ils accueilli l'appel à la révolution, lancé par le Premier ministre Guillaume Soro ?
C'était la volonté et le désir longtemps caressés par nos militants. Tous nos militants nous ont fait savoir que seule la révolution fera partir Laurent Gbagbo du pouvoir. Daloa qui n'attendait que ça, se dit prête et mobilisée pour être en première ligne de ce combat. Pour cela, il attend le top-départ du Premier ministre. On a l'impression que nos militants étaient en avance car, depuis que Yao-N'Dré a tordu le cou au droit en attribuant la victoire à Laurent Gbagbo, Daloa ne voyait plus que la révolution pour faire entendre raison à Gbagbo. Daloa est donc prêt à enclencher ce combat de la libération du pays, les mains nues. Malgré la présence des armes assassines devant eux, les militants se disent déterminés à réussir en s'inspirant des événements de Tunisie et d'Egypte.
Au cours des plusieurs manifestations politiques vous avez perdu de nombreux militants tués par la répression des forces de l'ordre. Cela n'affectera-t-il pas la détermination de vos militants au cours de cette prochaine révolution ?
Daloa est déjà préparée. Vous l'avez certainement constaté au cours des derniers mots d'ordre de ville morte ou pays mort. Nos militants sont prêts à faire triompher les idéaux de la démocratie, malgré les balles assassines des forces de l'ordre et de sécurité, qui les endeuillent à l'occasion de chacune de nos manifestations. Ils affichent leur détermination à faire cette révolution dans l'esprit de solidarité à leurs camarades tués par les Fds. Pour eux, honorer la mémoire de ces morts, c'était aller voter massivement et ensuite faire asseoir le président Alassane Dramane Ouattara. S'ils ont réalisé le premier rêve qui était de voter ADO, il leur reste à l'installer dans son fauteuil. Si cela doit passer par cette révolution, le Rhdp de Daloa est prêt à la faire malgré la présence des Fds, des miliciens et même des mercenaires. Car, ils sont convaincus que le dernier mot revient toujours au peuple qui incarne le vrai pouvoir.
Ne redoutez-vous pas l'action de certains cadres qui veulent faire de Daloa, un bastion de Laurent Gbagbo ?
Le comportement de ces cadres qui s'agitent, aujourd'hui, s'apparente à ceux qu'ont les avocats des causes perdues. Ce sont eux qui trompent Gbagbo et le poussent à s'accrocher au pouvoir perdu. Ce n'est pas après la défaite qu'il faut se mobiliser. Ils ont raté le bon train qui conduisait au quai de la victoire. En matière d'élection, la mobilisation se fait au début du processus. Et non après les élections. Où étaient-ils durant tout le processus électoral qui a commencé par les audiences foraines, puis l'identification, l'enrôlement pour finir par la campagne électorale ? C'est au cours de ces étapes que Gbagbo avait besoin de leur mobilisation partout dans leurs villages et campements pour garantir sa victoire. Ils ont pointé absents. Ces derniers rassemblements ne sont que des gestes d'agonisants. Ils doivent assumer le résultat, en acceptant la défaite de Gbagbo. Nombreux parmi ces cadres sont à cheval entre les différents partis politiques. Certains sont au Pdci le jour et au Fpi la nuit. Ils s'accrochent à Laurent Gbagbo dans l'espoir que celui-ci restera au pouvoir et leur donnera des postes.
Interview réalisée par
Bayo Fatim à Daloa
Sans faux-fuyant, il lève un coin de voile sur l'impatience des militants de voir Alassane Ouattara au palais. Il aborde également la détermination du Rhdp à faire la révolution annoncée par le Premier ministre Guillaume Soro.
Comment se porte le Rhdp à Daloa, après la défection de Séry Kossougro à la veille du 2e tour des présidentielles du 28 novembre 2010 ?
Le Rhdp se porte très bien à Daloa. A présent, le Rhdp se sent libéré pour faire exécuter les mots d'ordre du directoire auxquels le premier coordonnateur s'était toujours opposé. Le Rhdp était dans une léthargie car, il n'avait jamais convoqué une réunion, ni entrepris des actions pendant qu'il dirigeait notre mouvement commun. Il nous revenait, après on départ salutaire, de redresser le Rhdp avec les autres responsables du Pdci, du Mfa et de l'Udpci.
Dans quel état d'esprit sont les militants, trois mois après la victoire d'Alassane Ouattara à la présidentielle ?
Dans l'état actuel des choses, nos militants sont gagnés par l'impatience. Et nous avons le devoir de les rassurer et de les sensibiliser tous les jours. C'est ce que nous faisons en organisant de nombreuses réunions. Ils ne manquent pas de nous faire savoir que leur impatience a des limites.
Et, nous savons aujourd'hui, qu'ils en ont marre de cette imposture de Laurent Gbagbo qui les empêche de célébrer leur victoire.
Comment ces militants ont-ils accueilli l'appel à la révolution, lancé par le Premier ministre Guillaume Soro ?
C'était la volonté et le désir longtemps caressés par nos militants. Tous nos militants nous ont fait savoir que seule la révolution fera partir Laurent Gbagbo du pouvoir. Daloa qui n'attendait que ça, se dit prête et mobilisée pour être en première ligne de ce combat. Pour cela, il attend le top-départ du Premier ministre. On a l'impression que nos militants étaient en avance car, depuis que Yao-N'Dré a tordu le cou au droit en attribuant la victoire à Laurent Gbagbo, Daloa ne voyait plus que la révolution pour faire entendre raison à Gbagbo. Daloa est donc prêt à enclencher ce combat de la libération du pays, les mains nues. Malgré la présence des armes assassines devant eux, les militants se disent déterminés à réussir en s'inspirant des événements de Tunisie et d'Egypte.
Au cours des plusieurs manifestations politiques vous avez perdu de nombreux militants tués par la répression des forces de l'ordre. Cela n'affectera-t-il pas la détermination de vos militants au cours de cette prochaine révolution ?
Daloa est déjà préparée. Vous l'avez certainement constaté au cours des derniers mots d'ordre de ville morte ou pays mort. Nos militants sont prêts à faire triompher les idéaux de la démocratie, malgré les balles assassines des forces de l'ordre et de sécurité, qui les endeuillent à l'occasion de chacune de nos manifestations. Ils affichent leur détermination à faire cette révolution dans l'esprit de solidarité à leurs camarades tués par les Fds. Pour eux, honorer la mémoire de ces morts, c'était aller voter massivement et ensuite faire asseoir le président Alassane Dramane Ouattara. S'ils ont réalisé le premier rêve qui était de voter ADO, il leur reste à l'installer dans son fauteuil. Si cela doit passer par cette révolution, le Rhdp de Daloa est prêt à la faire malgré la présence des Fds, des miliciens et même des mercenaires. Car, ils sont convaincus que le dernier mot revient toujours au peuple qui incarne le vrai pouvoir.
Ne redoutez-vous pas l'action de certains cadres qui veulent faire de Daloa, un bastion de Laurent Gbagbo ?
Le comportement de ces cadres qui s'agitent, aujourd'hui, s'apparente à ceux qu'ont les avocats des causes perdues. Ce sont eux qui trompent Gbagbo et le poussent à s'accrocher au pouvoir perdu. Ce n'est pas après la défaite qu'il faut se mobiliser. Ils ont raté le bon train qui conduisait au quai de la victoire. En matière d'élection, la mobilisation se fait au début du processus. Et non après les élections. Où étaient-ils durant tout le processus électoral qui a commencé par les audiences foraines, puis l'identification, l'enrôlement pour finir par la campagne électorale ? C'est au cours de ces étapes que Gbagbo avait besoin de leur mobilisation partout dans leurs villages et campements pour garantir sa victoire. Ils ont pointé absents. Ces derniers rassemblements ne sont que des gestes d'agonisants. Ils doivent assumer le résultat, en acceptant la défaite de Gbagbo. Nombreux parmi ces cadres sont à cheval entre les différents partis politiques. Certains sont au Pdci le jour et au Fpi la nuit. Ils s'accrochent à Laurent Gbagbo dans l'espoir que celui-ci restera au pouvoir et leur donnera des postes.
Interview réalisée par
Bayo Fatim à Daloa