Le Trésor public ne représente plus rien et les professionnels des banques le savent. Faire de la compense avec la banque du Trésor serait conduire sa banque à l’abattoir. La Bicici et la Sgbci, et bien d’autres banques qui connaissent véritablement leur métier ont décidé de ne pas se plier aux injonctions du ministre du Budget de Gbagbo, Koné Katina. Ce dernier a considéré cette action des banques comme un coup d’Etat économique. Mais, il convient de rappeler au ministre de Gbagbo que la gestion du secteur bancaire est différente de la gestion d’un service du cadastre bien que l’argent en soit au finish, le dénominateur commun. Aujourd’hui, la réalité est toute autre pour les banques et établissements financiers de Côte d’Ivoire. Ces banques n’ont plus d’argent. La liquidité est devenue une denrée rare et les banques ne sont plus prêtes à engager de l’argent tant qu’il n’y a pas de garantie bancaire. Au départ, la Bceao, par sa fiabilité constituait pour les banques une vraie couverture. Ce qui n’est plus le cas de nos jours. Le Gouvernement Gbagbo demande aux banquiers de composer avec le Trésor public dans le cadre de la compense alors que cette structure n’a pas d’argent. A preuve, tous les chèques émis par le Trésor à des entreprises ou prestataires reviennent impayés. A ce jour, il y a des fonctionnaires exerçant dans des Epn (Etablissements publics nationaux) qui ne sont pas encore payés car les caisses du Trésor sont vides. Des personnels des Chu, Universités, Centre de transfusion sanguine et autres font les frais de cette disette pécuniaire au Trésor. Et quand il y en a, c’est un quota qui est imposé à ceux qui veulent prendre de l’argent. Dans cette banque, on paie maintenant en fonction de la disponibilité journalière du pactole. Des montants qui s’évaporent dans la matinée une fois certaines personnes passées. Lorsque les sommes octroyées sont épuisées, l’on ferme la Banque, même s’il est 10h et cela, pour n’ouvrir que le lendemain si l’on a reçu un peu d’argent.
Dans ces conditions, comment voulez-vous que des banques de renom acceptent de faire la compense avec le Trésor ! Au sein de la Banque, des hauts responsables n’ont pas manqué de décrier cette situation qui n’honore pas l’institution qui avait toujours su satisfaire ses clients. Ils ont même en sourdine, préconisé la fermeture de la banque du Trésor. Et c’est cette banque que Koné Katina veut utiliser pour faire de la compense. Une insulte faite aux banquiers qui, par leurs différentes décisions, démontrent ainsi que l’amateurisme n’a pas sa place dans leur secteur. La compense de la Bceao est un héritage trop lourd à porter par le Trésor ivoirien qui croule sous le poids des dettes du marché financier régional. Des crédits estimés à 600 milliards de FCFA que la Côte d’Ivoire a contractée lors des différentes émissions de bons du Trésor et emprunts obligataires. Dans l’incapacité de rembourser ces prêts, c’est la Bceao, sur ordre de l’Uemoa, qui devra s’acquitter de cette dette, comme en a décidé la dernière Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Uemoa, tenue à Bamako au Mali, le 22 janvier 2011. Cette décision du Gouvernement Gbagbo de faire jouer au Trésor public un rôle qui n’est pas le sien prouve à qui mieux-mieux que les banques ont raison de s’éclipser. Car la banque est un métier confirmé et non un lieu d’expérimentation.
JEA
Dans ces conditions, comment voulez-vous que des banques de renom acceptent de faire la compense avec le Trésor ! Au sein de la Banque, des hauts responsables n’ont pas manqué de décrier cette situation qui n’honore pas l’institution qui avait toujours su satisfaire ses clients. Ils ont même en sourdine, préconisé la fermeture de la banque du Trésor. Et c’est cette banque que Koné Katina veut utiliser pour faire de la compense. Une insulte faite aux banquiers qui, par leurs différentes décisions, démontrent ainsi que l’amateurisme n’a pas sa place dans leur secteur. La compense de la Bceao est un héritage trop lourd à porter par le Trésor ivoirien qui croule sous le poids des dettes du marché financier régional. Des crédits estimés à 600 milliards de FCFA que la Côte d’Ivoire a contractée lors des différentes émissions de bons du Trésor et emprunts obligataires. Dans l’incapacité de rembourser ces prêts, c’est la Bceao, sur ordre de l’Uemoa, qui devra s’acquitter de cette dette, comme en a décidé la dernière Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Uemoa, tenue à Bamako au Mali, le 22 janvier 2011. Cette décision du Gouvernement Gbagbo de faire jouer au Trésor public un rôle qui n’est pas le sien prouve à qui mieux-mieux que les banques ont raison de s’éclipser. Car la banque est un métier confirmé et non un lieu d’expérimentation.
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