On entend souvent dire ces derniers temps devant les établissements bancaires : « Ouattara veut nous tuer. Après avoir pris la BCEAO, il ferme les banques pour nous affamer ».
Cette thèse, en général, ventilée par les militants LMP et relayée par la Première chaîne au service de Laurent Gbagbo, ne tient pas la route. Elle pue manifestement la mauvaise foi et vise à faire travestir la vérité. La vérité est toute simple. Laurent Gbagbo a perdu les élections.
Malheureusement, il refuse de se plier au verdict implacable des urnes. Il crée une crise politique dans la foulée tout en espérant un partage du pouvoir où lui demeure toujours à la tête de l’Etat.
Son coup de force coince. Car les Ivoiriens qui ont voté Alassane Ouattara dans leur grande majorité et la communauté internationale refusent de le suivre dans sa dérive dictatoriale. Il se braque et essaye de régner par la terreur. La BCEAO ne le suit pas et décide de se plier aux injonctions du gouvernement légal et légitime incarné par le docteur Alassane Dramane Ouattara.
Le gouverneur de la BCEAO, soupçonné de rouler pour le candidat malheureux du second tour, est contraint dans la foulée à la démission. Laurent Gbagbo contre-attaque en braquant la BCEAO Côte d’Ivoire. Au siège de la banque sous-régionale à Dakar, on réagit vigoureusement face à cet acte de grand banditisme en bloquant tous les comptes de la Côte d’Ivoire et en verrouillant le système informatique des compensations. Dans le camp Gbagbo décide, malgré tout, de faire les compenses de façon manuelle. Pis, on va jusqu’à suspendre la Commission bancaire qui est la structure chargée de veiller au respect des règles dans le milieu. Ces deux décisions ont le démérite de déstabiliser le secteur des banques. La compensation manuelle s’avère à la pratique fastidieuse et sans garantie. En outre, une épée de Damoclès plane sur la tête des patrons de banque. Leurs établissements ne sont pas à l’abri d’un braquage à l’image de la BCEAO Côte d’Ivoire. Deux événements viennent les conforter dans leurs inquiétudes. Le vendredi dernier, la Bourse Régionale des valeurs mobilières est réquisitionnée sans autre forme de procès par le pouvoir FPI. Les locaux de l’institution sont aussitôt investis par des hommes en uniforme lourdement armés. Le lendemain, les patrons des banques exerçant en Côte d’Ivoire sont convoqués par le prétendument ministre du Budget de Gbagbo. Koné Katina Justin, au cours de cette réunion, demande aux chefs des banques en Côte d’Ivoire d’accepter les compensations multilatérales. Un pas que rechigne à franchir les banquiers en cette période d’incertitudes. « Nous ne quitterons pas cette salle sans avoir trouvé une solution à ce problème », lance le nouveau zélé de service de Laurent Gbagbo. Les patrons sont séquestrés pendant plusieurs heures. Ils parviennent tout de même à sortir du traquenard par la ruse. « Donnez-nous un temps de réflexion », prétextent-ils pour se tirer d’affaire. Mais trop tard pour le FPI. Car cette rencontre a permis aux argentiers de la Côte d’Ivoire de savoir jusqu’où le régime de Gbagbo peut aller.
Devant cette situation manifeste d’insécurité, la BICICI, City Bank, le lendemain prennent la décision de fermer leurs agences en Côte d’Ivoire. « Nous ne sommes plus en mesure d’assurer nos activités dans des conditions satisfaisantes de sécurité juridique et comptable pour nos clients, ni de sécurité physique pour nos employés. C’est pourquoi nous avons du nous résoudre à fermer temporairement la banque », a indiqué les responsables de la BCICI dans un communiqué publié sur le site Internet de la banque le 15 février dernier. Depuis le mercredi dernier, ces banques ont été suivies par la Standard Chartered Bank, Access Bank et la SGBCI. Et depuis hier par la Banque Atlantique et la BIAO. Face à la réaction des banques, le pouvoir FPI utilise la menace et les injures. « Ce que la BICICI a fait ici, elle ne peut le faire ailleurs. C’est un acte raciste, révoltant et méprisant. Parce que le banquier n’est pas propriétaire de l’argent qu’il gère, il en est simplement le dépositaire ! », a accusé Koné Katina. Avant de faire machine arrière : « le gouvernement a accepté que certaines banques reviennent à la compensation bilatérale. Elle sera donc tolérée pour amener la BICICI à reprendre ses activités ». Non sans avoir lancé cet avertissement : « mais il y a des conséquences liées à cette pratique. L’Etat fera en sorte de ne pas y être perdant ». Une mise en garde qui, certainement, fera réfléchir à deux fois les propriétaires des banques avant de rouvrir leurs agences. Comme l’on peut le constater. La fermeture des banques n’est pas le fait du gouvernement légitime et légal du président Alassane Ouattara. Mais des turpitudes de Laurent Gbagbo et ses camarades. Or comme le dit l’adage juridique : « Nul ne peut se prévaloir de ses propres turpitudes ». Laurent Gbagbo et son régime ont décidé de jouer avec le feu. A eux d’en tirer toutes les conséquences. Au lieu de pleurnicher. Car cette fois-ci les Ivoiriens ne sont pas dupes. La stratégie du bourreau qui veut se faire passer pour la victime ne passera pas.
Jean-Claude Coulibaly
Cette thèse, en général, ventilée par les militants LMP et relayée par la Première chaîne au service de Laurent Gbagbo, ne tient pas la route. Elle pue manifestement la mauvaise foi et vise à faire travestir la vérité. La vérité est toute simple. Laurent Gbagbo a perdu les élections.
Malheureusement, il refuse de se plier au verdict implacable des urnes. Il crée une crise politique dans la foulée tout en espérant un partage du pouvoir où lui demeure toujours à la tête de l’Etat.
Son coup de force coince. Car les Ivoiriens qui ont voté Alassane Ouattara dans leur grande majorité et la communauté internationale refusent de le suivre dans sa dérive dictatoriale. Il se braque et essaye de régner par la terreur. La BCEAO ne le suit pas et décide de se plier aux injonctions du gouvernement légal et légitime incarné par le docteur Alassane Dramane Ouattara.
Le gouverneur de la BCEAO, soupçonné de rouler pour le candidat malheureux du second tour, est contraint dans la foulée à la démission. Laurent Gbagbo contre-attaque en braquant la BCEAO Côte d’Ivoire. Au siège de la banque sous-régionale à Dakar, on réagit vigoureusement face à cet acte de grand banditisme en bloquant tous les comptes de la Côte d’Ivoire et en verrouillant le système informatique des compensations. Dans le camp Gbagbo décide, malgré tout, de faire les compenses de façon manuelle. Pis, on va jusqu’à suspendre la Commission bancaire qui est la structure chargée de veiller au respect des règles dans le milieu. Ces deux décisions ont le démérite de déstabiliser le secteur des banques. La compensation manuelle s’avère à la pratique fastidieuse et sans garantie. En outre, une épée de Damoclès plane sur la tête des patrons de banque. Leurs établissements ne sont pas à l’abri d’un braquage à l’image de la BCEAO Côte d’Ivoire. Deux événements viennent les conforter dans leurs inquiétudes. Le vendredi dernier, la Bourse Régionale des valeurs mobilières est réquisitionnée sans autre forme de procès par le pouvoir FPI. Les locaux de l’institution sont aussitôt investis par des hommes en uniforme lourdement armés. Le lendemain, les patrons des banques exerçant en Côte d’Ivoire sont convoqués par le prétendument ministre du Budget de Gbagbo. Koné Katina Justin, au cours de cette réunion, demande aux chefs des banques en Côte d’Ivoire d’accepter les compensations multilatérales. Un pas que rechigne à franchir les banquiers en cette période d’incertitudes. « Nous ne quitterons pas cette salle sans avoir trouvé une solution à ce problème », lance le nouveau zélé de service de Laurent Gbagbo. Les patrons sont séquestrés pendant plusieurs heures. Ils parviennent tout de même à sortir du traquenard par la ruse. « Donnez-nous un temps de réflexion », prétextent-ils pour se tirer d’affaire. Mais trop tard pour le FPI. Car cette rencontre a permis aux argentiers de la Côte d’Ivoire de savoir jusqu’où le régime de Gbagbo peut aller.
Devant cette situation manifeste d’insécurité, la BICICI, City Bank, le lendemain prennent la décision de fermer leurs agences en Côte d’Ivoire. « Nous ne sommes plus en mesure d’assurer nos activités dans des conditions satisfaisantes de sécurité juridique et comptable pour nos clients, ni de sécurité physique pour nos employés. C’est pourquoi nous avons du nous résoudre à fermer temporairement la banque », a indiqué les responsables de la BCICI dans un communiqué publié sur le site Internet de la banque le 15 février dernier. Depuis le mercredi dernier, ces banques ont été suivies par la Standard Chartered Bank, Access Bank et la SGBCI. Et depuis hier par la Banque Atlantique et la BIAO. Face à la réaction des banques, le pouvoir FPI utilise la menace et les injures. « Ce que la BICICI a fait ici, elle ne peut le faire ailleurs. C’est un acte raciste, révoltant et méprisant. Parce que le banquier n’est pas propriétaire de l’argent qu’il gère, il en est simplement le dépositaire ! », a accusé Koné Katina. Avant de faire machine arrière : « le gouvernement a accepté que certaines banques reviennent à la compensation bilatérale. Elle sera donc tolérée pour amener la BICICI à reprendre ses activités ». Non sans avoir lancé cet avertissement : « mais il y a des conséquences liées à cette pratique. L’Etat fera en sorte de ne pas y être perdant ». Une mise en garde qui, certainement, fera réfléchir à deux fois les propriétaires des banques avant de rouvrir leurs agences. Comme l’on peut le constater. La fermeture des banques n’est pas le fait du gouvernement légitime et légal du président Alassane Ouattara. Mais des turpitudes de Laurent Gbagbo et ses camarades. Or comme le dit l’adage juridique : « Nul ne peut se prévaloir de ses propres turpitudes ». Laurent Gbagbo et son régime ont décidé de jouer avec le feu. A eux d’en tirer toutes les conséquences. Au lieu de pleurnicher. Car cette fois-ci les Ivoiriens ne sont pas dupes. La stratégie du bourreau qui veut se faire passer pour la victime ne passera pas.
Jean-Claude Coulibaly