Le pied de grue devant les stations services. C’est ce que font les femmes et les ménagères pour espérer obtenir ce précieux hydrocarbure pour la cuisine. Ce triste spectacle qu’il est donné de voir, fait suite à l’irrégularité de l’approvisionnement des points de ventes depuis le déclenchement de la crise postélectorale. Une situation qui ne semble pas de tout repos pour les ménagères. Dans la mesure où, en plus des soucis que donne la configuration économique de la Côte d’Ivoire, les menagères doivent sillonner les stations services et autres lieux de vente pour s’enquérir de la disponibilité du gaz. Et pis, avec la pénurie annoncée ces dernières semaines, la moindre alerte de disponibilité ou d’approvisionnement d’un dépôt fait de facto attirer du monde. De Cocody en passant par Adjamé, c’est le même spectacle de recherche de la denrée rare : le gaz butane. Les astuces en la matière pour se mettre à l’abri, ne manquent pas. Selon un pompiste qui s’est prêté au jeu des questions, la loi de l’offre et de la demande prend tout son sens en ce moment. « Il y a des personnes qui viennent faire des réservations avec nous, avec une majoration de 1000FCFA à 1500FCFA. Il arrive aussi que pour encourager le distributeur à venir nous livrer, nous fixons les prix des bouteilles à 5000FCFA pour celles de 12 kg ou 2000FCFA pour celles de 6 kg », confie-t-il. Avant d’ajouter que pour lui, ce n’est en rien de bonnes affaires que font les revendeurs de gaz. Car « l’approvisionnement est rare ». Pour le produit de substitution qu’est le charbon, c’est pratiquement la croix et la bannière pour s’offrir un sac.
K.Hyacinthe
K.Hyacinthe