L’effroi sans fin que vivent les Ivoiriens depuis 2000 avec l’arrivée au pouvoir des ‘’refondateurs’’, s’est accentué avec la crise post-électorale qui dure maintenant depuis 3 mois. Officiellement, ce sont environ 400 personnes qui ont péri dans cette impasse née de la contestation du verdict des urnes par l’ancien chef de l’Etat. « Le point à ce jour s’établit comme suit 1124 blessés dont 199graves 23 actuellement hospitalisés, 495 décès, 51 détenus et plus de 100 disparus. Le Hcr (Haut commissariat aux refugiés, Ndlr) a dénombré sur la période 30 000 réfugiés au Libéria. Le district d’Abidjan représente 66,85% des exactions soit près des 2/3 des tueries », a relevé le 9 février dernier, au cours d’une conférence de presse, la cellule médico-sociale du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp). A ce bilan macabre, il faut certainement ajouter les victimes de la faim et surtout tous les malades qui ont trépassé, faute de moyens pour se soigner, du fait de l’entêtement de M. Gbagbo à rester au pouvoir contre la volonté du peuple. Ce supplice, loin d’être le dernier, pourrait être renforcé par les conséquences de la fermeture de plusieurs établissements financiers. Une situation qui en rajoutera, à coup sûr, à la catastrophe humanitaire qui se joue en Côte d’Ivoire. Pour dénoncer cette souffrance et ces drames sans nom, les Ivoiriens promettent de descendre dans les rues, à partir de lundi prochain. « Daloa est prête à enclencher ce combat de la libération du pays, les mains nues. Les militants se disent déterminés à réussir en s’inspirant des événements de Tunisie et d’Egypte », assure le responsable du Rhdp dans la cité des Antilopes, Diabaté Kramoko. Une détermination, témoignage d’un ras le bol certain, partagée aussi bien par les militants houphouétistes de Man, Gagnoa, Yamoussoukro, de Daoukro, etc.
Pourquoi la révolution va faire partir Gbagbo
Une grogne face à laquelle, semble-t-il, des éléments des forces de défense et de sécurité, épine dorsale du régime de la ‘’refondation’’, ont décidé de ne pas rester sourds. « Nous ne sommes plus prêts à mourir pour des ingrats », ont confié, dans une déclaration publiée, hier, dans nos colonnes, un groupe de ces Fds qui vivent sans doute la même angoisse que les Ivoiriens. D’abord sourde, c’est cette grogne qui est en train de faire le lit de la révolution que le Premier ministre, Guillaume Soro, appelle de tous ses vœux.
Pour l’épreuve de force qu’il compte à nouveau engager avec le régime de la ‘’refondation’’, le Rhdp a beaucoup de chance de faire plier Laurent Gbagbo. Plus que les précédentes fois où les houphouétistes ont tenté d’utiliser l’arme de la rue contre le chef de file de La majorité présidentielle, les présentes manifestations paraissent mieux organisées. Outre les réunions que les leaders du Rhdp ont multipliées dans les villes de l’Intérieur du pays en collaboration avec les mouvements de soutien se réclamant de la famille houphouétiste, la fertilité du terreau est un facteur à ne pas négliger. Car, au moment où avaient lieu les manifestations de décembre 2010, certains Ivoiriens croyaient encore naïvement que M. Gbagbo finirait par avoir pitié du peuple qui souffre. Malheureusement, les choses sont allées de mal en pis. Tout en continuant à subir le diktat des ‘’refondateurs’’, Laurent Gbagbo et ses partisans leur ont montré un autre visage, allant jusqu’à braquer la Banque centrale des Etats d’Afrique de l’Ouest (Bceao) et d’autres institutions financières. Au vu de la tournure que prend le bras de fer, de nombreux Ivoiriens (y compris dans les rangs des frontistes) ont donc changé d’avis. Ce sont ces retournements de situations qu’il faut capitaliser pour chasser Gbagbo.
Marc Dossa
Pourquoi la révolution va faire partir Gbagbo
Une grogne face à laquelle, semble-t-il, des éléments des forces de défense et de sécurité, épine dorsale du régime de la ‘’refondation’’, ont décidé de ne pas rester sourds. « Nous ne sommes plus prêts à mourir pour des ingrats », ont confié, dans une déclaration publiée, hier, dans nos colonnes, un groupe de ces Fds qui vivent sans doute la même angoisse que les Ivoiriens. D’abord sourde, c’est cette grogne qui est en train de faire le lit de la révolution que le Premier ministre, Guillaume Soro, appelle de tous ses vœux.
Pour l’épreuve de force qu’il compte à nouveau engager avec le régime de la ‘’refondation’’, le Rhdp a beaucoup de chance de faire plier Laurent Gbagbo. Plus que les précédentes fois où les houphouétistes ont tenté d’utiliser l’arme de la rue contre le chef de file de La majorité présidentielle, les présentes manifestations paraissent mieux organisées. Outre les réunions que les leaders du Rhdp ont multipliées dans les villes de l’Intérieur du pays en collaboration avec les mouvements de soutien se réclamant de la famille houphouétiste, la fertilité du terreau est un facteur à ne pas négliger. Car, au moment où avaient lieu les manifestations de décembre 2010, certains Ivoiriens croyaient encore naïvement que M. Gbagbo finirait par avoir pitié du peuple qui souffre. Malheureusement, les choses sont allées de mal en pis. Tout en continuant à subir le diktat des ‘’refondateurs’’, Laurent Gbagbo et ses partisans leur ont montré un autre visage, allant jusqu’à braquer la Banque centrale des Etats d’Afrique de l’Ouest (Bceao) et d’autres institutions financières. Au vu de la tournure que prend le bras de fer, de nombreux Ivoiriens (y compris dans les rangs des frontistes) ont donc changé d’avis. Ce sont ces retournements de situations qu’il faut capitaliser pour chasser Gbagbo.
Marc Dossa