Dans ce communiqué, le capitaine Alla Kouakou Léon, porte-parole du ministère de la Défense, exhorte les Forces de défense et de sécurité à ne pas retourner les armes contre les populations.
« (…)
Chers frères d’armes,
La vie humaine est sacrée. Nous devons la placer au cœur de nos fonctions. Notre métier consiste à nous mettre au service des populations. Populations ivoiriennes égal Etat de Côte d’Ivoire. Cela signifie que sans cette population l’Etat ne peut exister. Des dizaines de morts par balles au cours d’opérations de maintien de l’ordre ou de rétablissement de l’ordre. Comment peut-on expliquer cela ? Aidée de mercenaires importés à cet effet, l’armée tire sur les populations chaque fois qu’elles manifestent. Ceci est contre l’éthique militaire et c’est en raison de votre association à ces crimes que la conscience collective dit non. De toute façon, tous ceux qui commettent cette sale besogne sont connus et répondront de leurs actes devant Dieu et devant les hommes. Des exemples sont pourtant récents, pour vous détourner de telle mission cruelle et sanguinaire : Jean Pierre Bemba, Charles Taylor. Pour ne citer que ceux-là. A chaque manifestation, l’œil du tribunal pénal plane sur tous. Même la guerre a ses règles. Par exemple, au combat, on ne tire pas sur un ennemi désarmé ou blessé. On lui préserve la vie afin de tirer de lui le maximum de renseignements. Ainsi donc, la population qui décide de s’exprimer à travers une manifestation pacifique ne peut être prise pour cible. Tirer sur elle, c’est détruire l’Etat. La tenue militaire tout comme l’arme, sont tous des moyens à notre disposition pour protéger la population : nous n’avons pas le droit de les retourner contre elle. Les Ivoiriens et les populations vivant sur notre sol devraient se sentir heureux et en sécurité à la vue d’un agent des forces de l’ordre. Notre mission consiste à accompagner le développement ; d’ailleurs les armées ne sont plus formées pour se livrer à des guerres. C’est pourquoi ces dernières années, nous avons assisté à des réunions périodiques des chefs d’état-major de la Cedeao ; il s’agit pour ceux-ci d’avoir une vision commune pour sécuriser les populations respectives des Etats, lutter contre le grand banditisme transfrontalier, accompagner l’intégration économique de la sous-région par la libre circulation des personnes et des biens. En un mot, l’armée est le pilier du développement d’un pays ou un moyen d’intégration économique.
Chers frères d’armes,
Pour le Premier ministre, ministre de la Défense, c’est essentiellement de votre caractère que tout dépendra en définitive. Le monde entier qui nous regarde attentivement comprendrait très mal que les garants de la liberté du peuple que vous êtes, demeuriez passifs et craintifs devant la confiscation de la liberté de nos populations. Faut-il revoir les films des révolutions, tunisienne, égyptienne pour savoir véritablement le rôle d’une armée ? De toute façon, vous êtes capables de sursaut alors ressaisissez-vous.
Je vous remercie ».
Propos recueillis sur TCI par Bidi Ignace
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Chers frères d’armes,
La vie humaine est sacrée. Nous devons la placer au cœur de nos fonctions. Notre métier consiste à nous mettre au service des populations. Populations ivoiriennes égal Etat de Côte d’Ivoire. Cela signifie que sans cette population l’Etat ne peut exister. Des dizaines de morts par balles au cours d’opérations de maintien de l’ordre ou de rétablissement de l’ordre. Comment peut-on expliquer cela ? Aidée de mercenaires importés à cet effet, l’armée tire sur les populations chaque fois qu’elles manifestent. Ceci est contre l’éthique militaire et c’est en raison de votre association à ces crimes que la conscience collective dit non. De toute façon, tous ceux qui commettent cette sale besogne sont connus et répondront de leurs actes devant Dieu et devant les hommes. Des exemples sont pourtant récents, pour vous détourner de telle mission cruelle et sanguinaire : Jean Pierre Bemba, Charles Taylor. Pour ne citer que ceux-là. A chaque manifestation, l’œil du tribunal pénal plane sur tous. Même la guerre a ses règles. Par exemple, au combat, on ne tire pas sur un ennemi désarmé ou blessé. On lui préserve la vie afin de tirer de lui le maximum de renseignements. Ainsi donc, la population qui décide de s’exprimer à travers une manifestation pacifique ne peut être prise pour cible. Tirer sur elle, c’est détruire l’Etat. La tenue militaire tout comme l’arme, sont tous des moyens à notre disposition pour protéger la population : nous n’avons pas le droit de les retourner contre elle. Les Ivoiriens et les populations vivant sur notre sol devraient se sentir heureux et en sécurité à la vue d’un agent des forces de l’ordre. Notre mission consiste à accompagner le développement ; d’ailleurs les armées ne sont plus formées pour se livrer à des guerres. C’est pourquoi ces dernières années, nous avons assisté à des réunions périodiques des chefs d’état-major de la Cedeao ; il s’agit pour ceux-ci d’avoir une vision commune pour sécuriser les populations respectives des Etats, lutter contre le grand banditisme transfrontalier, accompagner l’intégration économique de la sous-région par la libre circulation des personnes et des biens. En un mot, l’armée est le pilier du développement d’un pays ou un moyen d’intégration économique.
Chers frères d’armes,
Pour le Premier ministre, ministre de la Défense, c’est essentiellement de votre caractère que tout dépendra en définitive. Le monde entier qui nous regarde attentivement comprendrait très mal que les garants de la liberté du peuple que vous êtes, demeuriez passifs et craintifs devant la confiscation de la liberté de nos populations. Faut-il revoir les films des révolutions, tunisienne, égyptienne pour savoir véritablement le rôle d’une armée ? De toute façon, vous êtes capables de sursaut alors ressaisissez-vous.
Je vous remercie ».
Propos recueillis sur TCI par Bidi Ignace