C'est désormais effectif. Alors qu’elle avait informé ses partenaires, de sa décision de fermer les robinets le 23 février prochain, le Direction de la SIR a agi plus tôt que prévu. La Société ivoirienne de raffinage ferme ce lundi. Comme nous l'annoncions dans nos précédentes parutions, les difficultés d'approvisionnement en pétrole brut par la Sir vont contraindre cette entreprise à mettre la clé sous le paillasson. En effet, cette société, malgré toutes les perfusions dont elle a bénéficié ne sera pas en mesure de poursuivre ses activités. De source bien introduite, elle se trouve dans l’obligation d’arrêter la production, faute d’approvisionnement et de moyens financiers. La Sir qui achète le pétrole brut au Nigeria et en Angola pour le raffiner et le revendre, ne pourra plus s'adonner à cette activité. Même le pétrole brut issu de la Côte d'Ivoire ne pourra pas aider à la survie de la Sir. Tous les mécanismes ont été expérimentés pour éviter cette fermeture. Mais tout ce qui a été possible de faire, c'est de limiter les dégâts. Une chose est sûre, l'entreprise fermera. Cependant des dispositions ont été prises. Il s'agit de la constitution d'un stock de carburant. Précisément, un stock de deux mois pour le super et un autre de un mois pour le diesel. Les quantités seront-elles suffisantes pour satisfaire les populations ivoiriennes ? Les refondateurs ne seront-ils pas privilégiés ? Toujours est-il que la pénurie de carburant va secouer durement et durablement la Côte d'Ivoire. Même son de cloche au niveau du gaz. Cela était prévisible puisque parmi les produits dérivés du pétrole, se trouve le gaz. Les sociétés qui travaillent avec la Sir vont donc subir cette fermeture. Déjà que le gaz domestique est devenu une denrée rare, la ''faillite'' de la Sir va inéluctablement faire des victimes. La société Afren qui se charge de la production du gaz butane broie du noir. Elle a fermé vendredi dsernier. Ce qui va impacter sur l'approvisionnement en butane au niveau de la Côte d'Ivoire, surtout qu'une pénurie existait déjà. Cnr (Canadian natural ressources) qui livre quant à elle du gaz à l'Etat de Côte d'Ivoire pour le fonctionnement des centrales thermique (Ciprel, Azito) a aussi baissé pavillon. Les populations ivoiriennes devront donc s'attendre à des délestages électriques qui, bien qu'ayant déjà commencé, vont s'accentuer les prochains jours.
Économie Publié le lundi 21 février 2011 | Le Patriote