Les mercenaires et miliciens de Gbagbo ont encore endeuillé des familles à Abobo, pendant le week-end. En effet, venus disperser, selon eux, les militants du Rassemblement des Houphouëtistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP) de cette commune qui voulaient tenir un meeting, ils ont fait usage de leurs armes à feu en tirant à balles réelles sur les manifestants. On dénombre trois morts et de nombreux blessés.
La commune d’Abobo était encore à feu et à sang les 19 et 20 février derniers. Les mercenaires et miliciens à la solde de Gbagbo, profitant de " la Révolution" à l’égyptienne et à la tunisienne lancée par le Premier ministre Guillaume Soro pour exiger le départ de l’ancien Président Laurent Gbagbo, sont revenus à la charge dans cette commune jugée hostile aux frontistes. Cette énième répression des manifestations du RHDP a fait, selon les sources, trois morts par balles réelles et plusieurs blessés. En effet, selon les informations en notre possession, tout est parti dans la soirée de vendredi 18 février l’annonce du couvre-feu nocturne pour tout le week-end. Ce que les militants du RHDP ont trouvé comme une mesure pour contrer leur manifestation pourtant programmée et acceptée par les autorités ivoiriennes. Ainsi, pendant que les partisans de Laurent Gbagbo, transportés par les autocars de la Sotra, ont pu se réunir sans entrave à Yopougon, ceux du Président Alassane Ouattara à Abobo, ont été dispersés sans ménagement par les Forces de Défense et de Sécurité. Après avoir été empêchés de manifester par des tirs de Kalashnikov et de gaz lacrymogènes, les jeunes militants du RHDP ont exprimé leur colère en érigeant des barricades, en enflammant des pneus sur les différentes artères de la commune. Pour rappel, le quartier populaire d'Abobo a été depuis janvier drenier, le théâtre de nombreux affrontements. Interrogé hier, Dimanche 20 février, par le Journal du Dimanche sur la possibilité d'une résolution de la crise ivoirienne sans effusion de sang, grâce à la médiation de cinq Chefs d'Etat africains, le Premier ministre, Guillaume Soro s'est montré intraitable et sans illusion. Ecartant tout partage du pouvoir avec l’ex-Président, Laurent Gbagbo et ne croyant pas à la médiation des Chefs d'Etat africains en Côte d'Ivoire, il a fait savoir que la République était « armée et déterminée à se défendre ». Parce que pour lui, « Laurent Gbagbo n'acceptera jamais d'entendre qu'il a perdu les élections et qu'il doit céder le pouvoir. Il a déjà posté des chars devant les banques d'Abidjan qui ferment les unes après les autres. Nous savons qu'il importe des armes en violation de l'embargo de 2004 », a déclaré le Premier ministre. « Nous sommes prêts, armés et déterminés à nous défendre en ce qui nous concerne. Car, la solution n'est pas dans le partage du pouvoir après une forfaiture comme celle du Conseil constitutionnel, mais bien dans l'instauration de règles démocratiques acceptées par tous », a-t-il ajouté. « Des assassinats continuent d'être perpétrés et les tueries ont déjà fait au moins 500 morts, mais partout, dans les banlieues et les quartiers d'Abidjan, la résistance s'organise. La révolution ivoirienne est en marche et nous allons aider ce soulèvement populaire », a-t-il promis.
JULES CESAR
La commune d’Abobo était encore à feu et à sang les 19 et 20 février derniers. Les mercenaires et miliciens à la solde de Gbagbo, profitant de " la Révolution" à l’égyptienne et à la tunisienne lancée par le Premier ministre Guillaume Soro pour exiger le départ de l’ancien Président Laurent Gbagbo, sont revenus à la charge dans cette commune jugée hostile aux frontistes. Cette énième répression des manifestations du RHDP a fait, selon les sources, trois morts par balles réelles et plusieurs blessés. En effet, selon les informations en notre possession, tout est parti dans la soirée de vendredi 18 février l’annonce du couvre-feu nocturne pour tout le week-end. Ce que les militants du RHDP ont trouvé comme une mesure pour contrer leur manifestation pourtant programmée et acceptée par les autorités ivoiriennes. Ainsi, pendant que les partisans de Laurent Gbagbo, transportés par les autocars de la Sotra, ont pu se réunir sans entrave à Yopougon, ceux du Président Alassane Ouattara à Abobo, ont été dispersés sans ménagement par les Forces de Défense et de Sécurité. Après avoir été empêchés de manifester par des tirs de Kalashnikov et de gaz lacrymogènes, les jeunes militants du RHDP ont exprimé leur colère en érigeant des barricades, en enflammant des pneus sur les différentes artères de la commune. Pour rappel, le quartier populaire d'Abobo a été depuis janvier drenier, le théâtre de nombreux affrontements. Interrogé hier, Dimanche 20 février, par le Journal du Dimanche sur la possibilité d'une résolution de la crise ivoirienne sans effusion de sang, grâce à la médiation de cinq Chefs d'Etat africains, le Premier ministre, Guillaume Soro s'est montré intraitable et sans illusion. Ecartant tout partage du pouvoir avec l’ex-Président, Laurent Gbagbo et ne croyant pas à la médiation des Chefs d'Etat africains en Côte d'Ivoire, il a fait savoir que la République était « armée et déterminée à se défendre ». Parce que pour lui, « Laurent Gbagbo n'acceptera jamais d'entendre qu'il a perdu les élections et qu'il doit céder le pouvoir. Il a déjà posté des chars devant les banques d'Abidjan qui ferment les unes après les autres. Nous savons qu'il importe des armes en violation de l'embargo de 2004 », a déclaré le Premier ministre. « Nous sommes prêts, armés et déterminés à nous défendre en ce qui nous concerne. Car, la solution n'est pas dans le partage du pouvoir après une forfaiture comme celle du Conseil constitutionnel, mais bien dans l'instauration de règles démocratiques acceptées par tous », a-t-il ajouté. « Des assassinats continuent d'être perpétrés et les tueries ont déjà fait au moins 500 morts, mais partout, dans les banlieues et les quartiers d'Abidjan, la résistance s'organise. La révolution ivoirienne est en marche et nous allons aider ce soulèvement populaire », a-t-il promis.
JULES CESAR