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Économie Publié le lundi 21 février 2011 | La Tribune de l’Economie

Les dangers de la nationalisation bancaire

Elles ont décidé de fermer, elles viennent ainsi de signer le deuil de leur statut de banques privées. La BICICI et la SGBCI sont devenues depuis la semaine dernière, des banques appartenant à l’Etat de Côte d’Ivoire. Une mesure qui parait rigide, mais qui, semble t-il s’avérait nécessaire pour donner un nouveau souffle au secteur bancaire qui risquait de s’effondrer avec la cessation
d’activités de ces deux mastodontes financières.

Similitudes historiques

Ce scénario de nationalisation bancaire en Côte d’Ivoire, rappelle toutefois ce qui s’est passé en Juillet 1981 en France, où le premier ministre Pierre Mauroy annonce le train de nationalisations qui devait concerner les principaux groupes industriels, la plupart de banques de dépôts et les
compagnies financières. Il explique :

« Il  n’est  pas  de  politique  nouvelle  possible  sans  un  contrôle  effectif  du  crédit…  La  nécessité  de  la  nationalisation  du  crédit  est  apparue  très  tôt  dans  la  vie  politique  française.  ..  La  nationalisation,  longtemps  envisagée,  des  banques  d’affaires,  fut  alors  contrariée  sous  pression  des  forces  conservatrices.  C’est  cette  grande  reforme  que  nous  entendons  parachever  aujourd’hui… »

S’exprimant sur les retombées de cette décision dans son livre « Ces  banquiers  qui  nous  gouvernent », Jean Baumier, rompus aux sujets d’ordre financiers affirmait :

« En  nationalisant  les  banques,  la  gauche  a  pris  possession  du  cœur  de la machine 
économique et financière française. Elle croyait, grâce à cela, pouvoir  accomplir  des  prodiges :  réduire  le  chômage,  stimuler  la  croissance, aider  les  entreprises  à  se  moderniser  au  moindre  coût...  Après  de  nombreux mois  d’expérience,  force  est  de  constater  qu’aucun  de  ces  objectifs  n’a  été atteint.  Placées  sous  le  contrôle  de  l’Etat,  les  banques  n’ont  pas  trouvé  de recettes conditions moins onéreuses qu’auparavant. »

Il montre clairement que la politique de socialisation des banques, menée par François Mitterrand, n’a pas été aussi concluante qu’il l’aurait espéré.

Avenir inquiétant pour BICICI et SGBCI

Même si la nationalisation de la BICICI et de la SGBCI regorgerait de nombreux avantages pour la relance du système bancaire en Côte d’Ivoire, ce qui reste à prouver, il nous parait nécessaire de mettre en exergue quelques inquiétudes qui trottinent dans notre esprit. Le rétroviseur historique nous indique que les sociétés d’Etat ont souvent du mal à être gérées dans la transparence, car l’Etat devient à la fois juge et partie, surtout, vu l’extrême sensibilité du secteur bancaire. …

Lire la suite dans la tribune de l’Economie n°42
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