Pendant que des fonctionnaires se demandent s’ils percevront leurs salaires de fin février, d’autres attendent encore leurs soldes du mois de janvier.
Ils pourraient être les premiers à se révolter. A la fin de ce mois de février, plus difficile sera la situation financière de fonctionnaires et agents de l’Etat qui n’ont pas perçu le moindre centime depuis fin décembre. Pas parce qu’ils seraient sous sanction comme c’est le cas pour quelques enseignants du primaire et du secondaire, mais parce que leur employeur, l’Etat, n’a pu les payer. Ces milliers d’agents qui exercent pour la plupart dans les établissements publics nationaux (Epn) n’étaient pas concernés par les virements annoncés en grandes pompes fin-janvier par le clan Gbagbo.
Sont également dans ce lot, des fonctionnaires de grandes institutions comme la Cour suprême. Le non-paiement de ces salaires est à la fois lié à l’insuffisance de ressources et au blocage du système bancaire. A titre d’exemple, au milieu du mois de février, l’université de Cocody qui est un Epn n’avait pas obtenu la totalité des ressources nécessaires pour procéder au virement des salaires de son personnel. Il a fallu une menace d’arrêt de travail des professeurs pour que l’on s’active, jusqu’au sommet du régime illégitime, pour désamorcer rapidement cette dangereuse bombe. Mais cela n’a pas suffi pour que les éminences grises soient, aujourd’hui, tous en possession de leur solde de janvier. Beaucoup sont, en effet, ressortis bredouilles des méandres de la crise bancaire provoquée par la confiscation du pouvoir par Laurent Gbagbo. « Après les virements, la fermeture des banques a commencé. On a pris des dispositions pour faire les payements à la caisse de l’université. Des enseignants qui ont leurs comptes à la Bicici ont pu être payés samedi.
Ceux de la Sgbci, les plus nombreux, attendent encore », confiait, hier, un enseignant de sociologie. Les salariés des autres universités ne sont pas mieux lotis. Certains n’ont pu être satisfaits pour des raisons que nous expliquait, vendredi dernier, le porte-parole de la Coordination nationale des enseignants et chercheurs (Cnec). «A Abobo-Adjamé, les états ont été déposés depuis deux semaines, mais les enseignants qui ont leurs comptes à la Bicici, à Ecobank et à la Biao, n’ont pas encore perçu leurs salaires. C’est le problème de compensation. Ecobank refuse même les chèques. Les agents établissent des chèques pour être payés au trésor. A l’université de Bouaké, les états ont été déposés depuis le 1er février 2011, mais ceux de la Bicici et de la Biao n’ont pas perçu leurs salaires. A l’Ens (Ecole normale supérieure), ce sont les primes qui ne sont pas payées. Pareil pour le Centre national de recherche agronomique (Cnra) », signalait le Pr Traoré Flavien.
Le leader syndical n’a pas caché sa crainte quant à l’impossibilité pour ses camarades de se rendre au travail faute de moyens pour se déplacer. Le même vendredi, les travailleurs du parquet de la cour suprême n’avaient pas touché leurs soldes de janvier. Des fonctionnaires du Centre national de transfusion sanguine (Cnt), de l’Institut national de la formation sociale(Infs) et de plusieurs autres Epn sont dans la même situation. «Nous envions ceux qui craignent pour leurs salaires de fin février. Nous n’osons même pas nous faire d’illusions à ce sujet », se résigne notre enseignant d’université.
Cissé Sindou
Ils pourraient être les premiers à se révolter. A la fin de ce mois de février, plus difficile sera la situation financière de fonctionnaires et agents de l’Etat qui n’ont pas perçu le moindre centime depuis fin décembre. Pas parce qu’ils seraient sous sanction comme c’est le cas pour quelques enseignants du primaire et du secondaire, mais parce que leur employeur, l’Etat, n’a pu les payer. Ces milliers d’agents qui exercent pour la plupart dans les établissements publics nationaux (Epn) n’étaient pas concernés par les virements annoncés en grandes pompes fin-janvier par le clan Gbagbo.
Sont également dans ce lot, des fonctionnaires de grandes institutions comme la Cour suprême. Le non-paiement de ces salaires est à la fois lié à l’insuffisance de ressources et au blocage du système bancaire. A titre d’exemple, au milieu du mois de février, l’université de Cocody qui est un Epn n’avait pas obtenu la totalité des ressources nécessaires pour procéder au virement des salaires de son personnel. Il a fallu une menace d’arrêt de travail des professeurs pour que l’on s’active, jusqu’au sommet du régime illégitime, pour désamorcer rapidement cette dangereuse bombe. Mais cela n’a pas suffi pour que les éminences grises soient, aujourd’hui, tous en possession de leur solde de janvier. Beaucoup sont, en effet, ressortis bredouilles des méandres de la crise bancaire provoquée par la confiscation du pouvoir par Laurent Gbagbo. « Après les virements, la fermeture des banques a commencé. On a pris des dispositions pour faire les payements à la caisse de l’université. Des enseignants qui ont leurs comptes à la Bicici ont pu être payés samedi.
Ceux de la Sgbci, les plus nombreux, attendent encore », confiait, hier, un enseignant de sociologie. Les salariés des autres universités ne sont pas mieux lotis. Certains n’ont pu être satisfaits pour des raisons que nous expliquait, vendredi dernier, le porte-parole de la Coordination nationale des enseignants et chercheurs (Cnec). «A Abobo-Adjamé, les états ont été déposés depuis deux semaines, mais les enseignants qui ont leurs comptes à la Bicici, à Ecobank et à la Biao, n’ont pas encore perçu leurs salaires. C’est le problème de compensation. Ecobank refuse même les chèques. Les agents établissent des chèques pour être payés au trésor. A l’université de Bouaké, les états ont été déposés depuis le 1er février 2011, mais ceux de la Bicici et de la Biao n’ont pas perçu leurs salaires. A l’Ens (Ecole normale supérieure), ce sont les primes qui ne sont pas payées. Pareil pour le Centre national de recherche agronomique (Cnra) », signalait le Pr Traoré Flavien.
Le leader syndical n’a pas caché sa crainte quant à l’impossibilité pour ses camarades de se rendre au travail faute de moyens pour se déplacer. Le même vendredi, les travailleurs du parquet de la cour suprême n’avaient pas touché leurs soldes de janvier. Des fonctionnaires du Centre national de transfusion sanguine (Cnt), de l’Institut national de la formation sociale(Infs) et de plusieurs autres Epn sont dans la même situation. «Nous envions ceux qui craignent pour leurs salaires de fin février. Nous n’osons même pas nous faire d’illusions à ce sujet », se résigne notre enseignant d’université.
Cissé Sindou