Torture et humiliation à Zouan Hounien…
Intimidation et terreur à Adzopé et Sikensi
Gbagbo Laurent qui a déclaré s’accrocher au pouvoir par tous les moyens est en train de dérouler
son mécanisme. Grâce à notre très républicaine armée made in Laurent Gbagbo. Ainsi, alors que la jeunesse LMP et les militants du FPI ont célébré dans la ferveur la ‘’soi-disant fête de l’anniversaire du 18 février 1992’’, et les meetings de messages hostiles au Président Blaise Compaoré, les militants du RHDP ont été sauvagement dispersés à Koumassi et à Abobo le samedi 19 février dernier, pendant qu’ils s’apprêtaient à organiser leurs meetings. On a dénombré au moins 3 morts. Hier lundi, sous le fallacieux prétexte d’empêcher les militants RHDP de marcher sur L’aéroport, des quartiers supposés proches du Président Ouattara ont été bouclés et les militants molestés et brutalisés.
Là où des jeunes ont opposé résistance, les FDS ont fait usage de toutes sortes d’armes dont des
roquettes. Nous n’avons pas voulu montrer les atroces images qui témoignent de la déshumanisation dont notre armée fait preuve. C’est insoutenable et inexplicable ! Ainsi, ce sont les quartiers de Treichville de Koumassi, d’Abobo qui ont payé le lourd tribut hier avec au moins une dizaine de morts. L’intérieur du pays vit sa part d’exactions et de terreur.
A Sikensi
La terreur n’a pas encore débouché sur la violence, mais la population croit fermement qu’elle peut
intervenir à tout moment.
Tout a commencé le mercredi 7 janvier dernier où une rumeur a annoncé une attaque de miliciens
dans le village de Becedi. Le Préfet de Sikensi, accompagné du Commissaire de Police, s’est rendu
dans le village pour détendre l’atmosphère. Le lendemain jeudi 8, le préfet a réuni la population
autour des chefs de village et des communautés pour chercher comment une telle rumeur est partie.
Bien sûr que le ou les acteurs n’ont pas été identifiés. Mais, la population soupçonne des jeunes
parmi lesquels des anciens responsables de la jeunesse RHDP qui ont rallié LMP après le 1er tour
de l’élection présidentielle. Ils sont subitement devenus des amis de certains agents des FDS de
la ville et clament à qui veut les entendre qu’ils peuvent faire descendre des miliciens sur la ville à
volonté, dès que le pouvoir de son Président Laurent Gbagbo sera mis en mal. Aussi, la population
croit-elle que c’est la présence du Préfet à Becedi qui a dissuadé les miliciens, mais qu’ils peuvent y revenir à tout moment. Si nous avons par pudeur évité d’afficher des noms, les meneurs sont connus des fichiers des responsables de certaines organisations des Droits de l’Homme qui s’apprêtent à transmettre les noms pour d’éventuelles sanctions.
Adzopé : Les FDS et miliciens recherchent des individus
La tension est montée à Adzopé depuis vendredi dernier. Dans la matinée, un Officier de police s’est rendu au quartier ancien Dioulakro pour menacer les jeunes de les tuer, si jamais, ils décidaient de se manifester selon un quelconque mot d’ordre du RHDP. Comme par coïncidence, un couvre-feu est annoncé le soir. Dans l’inquiétude, les jeunes ont préféré mourir ensemble que se faire abattre un à un. Ils ont donc érigé des barrages à l’entrée du quartier et sur certaines voies principales. Il s’en suivra des échauffourées qui ont poussé le Préfet à convoquer la population. L’Officier sera identifié et contraint de s’excuser pour cet agissement isolé qui n’est qu’une sorte d’humeur. Toutefois, le week-end a été marqué par une vive tension, car les jeunes préféraient garder leur quartier que par les FDS. Hier dimanche, n’eut été l’intelligente intervention du commissaire, les gendarmes auraient fait des morts, car la tension était perceptible dans les quartiers Ancien Dioulakro et Carrefour centre Tulique. Toutefois, certaines personnes sont activement recherchées dans les marchés et dans les quartiers ont dû fuir leur domicile. Hier lundi, le Préfet que l’on juge hautement professionnel a encore invité la population à travers les responsables des différentes communautés pour atténuer la tension et amener celle-ci à oeuvré pour la paix dans la cité.
Zouan-Hounien : un chef de village enlevé et torturé par les miliciens
*Les populations en fuite
Les nouvelles qui parviennent de l’Ouest montagneux ivoirien, précisément de Zouan-Hounien, sont de nature à troubler le sommeil. En effet, comme nous l’écrivions il y a quelques semaines, les forces du mal de Gbagbo, positionnées initialement dans ladite ville, ont progressé vers la localité de Danané, franchissant ainsi l’ex zone de confiance longue de 50 km. Dans leur velléité de guerre, les hommes du pouvoir déchu ont atteint la nouvelle sous-préfecture de Téapleu, à un quinzaine de km de Zouan-Hounien et 30 km de Danané. Toutes choses qui ont poussé le capitaine Eddy des FAFN et ses hommes à en faire autant en avançant leur position de 20 km vers celle de l’ennemi. Cette arrivée avait, en son temps, provoqué la fuite, vers le Liberia, des populations qui craignaient une reprise des hostilités entre FDS et FAFN. La psychose étant tombée, même si les deux forces n’ont pas varié leurs positions respectives, les populations avaient commencé à regagner leurs villages pour entamer la nouvelle saison vivrière. Mais voilà qu’au moment où rien ne présageait un regain de tension, les miliciens de Gbagbo viennent de se signaler de manière violente dans la zone. En effet, dimanche 20 février, aux environs de 17h, les miliciens postés à cet important carrefour de plus de 5 000 habitants ont enlevé M. Mahan Denis, le chef du village de Téapleu et l’ont conduit à Zouan-Hounien. Ligoté atrocement, il restera dans cet état jusqu’à 24h 30. Selon des sources interrogées par téléphone, trois raisons expliqueraient cette torture inouïe infligée au chef du village. La première avance que les FDS accusent le chef, sur la base des informations fournies par des militants LMP, de collaboration avec les FAFN qu’il protégerait et à qui il indiquerait leurs différentes positions.
L’autre raison, c’est que les forces de Gbagbo reprochent au chef le fait de ne pas interdire la chasse nocturne à ses administrés qui mènent cette activité avec des fusils dont les tirs les importuneraient.
Troisièmement, ces miliciens lui en veulent parce que, avancent-ils, le chef ne leur offre pas à
manger. Mais la goutte d’eau qui a fait déborder le vase, c’est le fait qu’en réponse à leur question
de savoir pour qui il a voté, M. Mahan Denis ait répondu qu’il a donné sa voix d’abord à Mabri,
ensuite à celui que Mabri a choisi, c’est-à-dire Alassane Ouattara. Enlevé donc aux environs de 17h, il a été conduit à Zouan-Hounien où il a subi une terrible torture. Ligoté comme un animal, à la
manière des Libériens, les miliciens ont fait passer des chenilles venimeuses et toxiques sur son corps pendant toute sa détention, avant de le libérer tard dans la nuit. De leur côté, les populations ont repris le chemin de l’exil, craignant une généralisation de cette dérive. A l’instar d’Abidjan où les tueries et autres atrocités sont quotidiennes, l’Ouest renoue ainsi avec la terreur.
G.A et MASS DOMI
Intimidation et terreur à Adzopé et Sikensi
Gbagbo Laurent qui a déclaré s’accrocher au pouvoir par tous les moyens est en train de dérouler
son mécanisme. Grâce à notre très républicaine armée made in Laurent Gbagbo. Ainsi, alors que la jeunesse LMP et les militants du FPI ont célébré dans la ferveur la ‘’soi-disant fête de l’anniversaire du 18 février 1992’’, et les meetings de messages hostiles au Président Blaise Compaoré, les militants du RHDP ont été sauvagement dispersés à Koumassi et à Abobo le samedi 19 février dernier, pendant qu’ils s’apprêtaient à organiser leurs meetings. On a dénombré au moins 3 morts. Hier lundi, sous le fallacieux prétexte d’empêcher les militants RHDP de marcher sur L’aéroport, des quartiers supposés proches du Président Ouattara ont été bouclés et les militants molestés et brutalisés.
Là où des jeunes ont opposé résistance, les FDS ont fait usage de toutes sortes d’armes dont des
roquettes. Nous n’avons pas voulu montrer les atroces images qui témoignent de la déshumanisation dont notre armée fait preuve. C’est insoutenable et inexplicable ! Ainsi, ce sont les quartiers de Treichville de Koumassi, d’Abobo qui ont payé le lourd tribut hier avec au moins une dizaine de morts. L’intérieur du pays vit sa part d’exactions et de terreur.
A Sikensi
La terreur n’a pas encore débouché sur la violence, mais la population croit fermement qu’elle peut
intervenir à tout moment.
Tout a commencé le mercredi 7 janvier dernier où une rumeur a annoncé une attaque de miliciens
dans le village de Becedi. Le Préfet de Sikensi, accompagné du Commissaire de Police, s’est rendu
dans le village pour détendre l’atmosphère. Le lendemain jeudi 8, le préfet a réuni la population
autour des chefs de village et des communautés pour chercher comment une telle rumeur est partie.
Bien sûr que le ou les acteurs n’ont pas été identifiés. Mais, la population soupçonne des jeunes
parmi lesquels des anciens responsables de la jeunesse RHDP qui ont rallié LMP après le 1er tour
de l’élection présidentielle. Ils sont subitement devenus des amis de certains agents des FDS de
la ville et clament à qui veut les entendre qu’ils peuvent faire descendre des miliciens sur la ville à
volonté, dès que le pouvoir de son Président Laurent Gbagbo sera mis en mal. Aussi, la population
croit-elle que c’est la présence du Préfet à Becedi qui a dissuadé les miliciens, mais qu’ils peuvent y revenir à tout moment. Si nous avons par pudeur évité d’afficher des noms, les meneurs sont connus des fichiers des responsables de certaines organisations des Droits de l’Homme qui s’apprêtent à transmettre les noms pour d’éventuelles sanctions.
Adzopé : Les FDS et miliciens recherchent des individus
La tension est montée à Adzopé depuis vendredi dernier. Dans la matinée, un Officier de police s’est rendu au quartier ancien Dioulakro pour menacer les jeunes de les tuer, si jamais, ils décidaient de se manifester selon un quelconque mot d’ordre du RHDP. Comme par coïncidence, un couvre-feu est annoncé le soir. Dans l’inquiétude, les jeunes ont préféré mourir ensemble que se faire abattre un à un. Ils ont donc érigé des barrages à l’entrée du quartier et sur certaines voies principales. Il s’en suivra des échauffourées qui ont poussé le Préfet à convoquer la population. L’Officier sera identifié et contraint de s’excuser pour cet agissement isolé qui n’est qu’une sorte d’humeur. Toutefois, le week-end a été marqué par une vive tension, car les jeunes préféraient garder leur quartier que par les FDS. Hier dimanche, n’eut été l’intelligente intervention du commissaire, les gendarmes auraient fait des morts, car la tension était perceptible dans les quartiers Ancien Dioulakro et Carrefour centre Tulique. Toutefois, certaines personnes sont activement recherchées dans les marchés et dans les quartiers ont dû fuir leur domicile. Hier lundi, le Préfet que l’on juge hautement professionnel a encore invité la population à travers les responsables des différentes communautés pour atténuer la tension et amener celle-ci à oeuvré pour la paix dans la cité.
Zouan-Hounien : un chef de village enlevé et torturé par les miliciens
*Les populations en fuite
Les nouvelles qui parviennent de l’Ouest montagneux ivoirien, précisément de Zouan-Hounien, sont de nature à troubler le sommeil. En effet, comme nous l’écrivions il y a quelques semaines, les forces du mal de Gbagbo, positionnées initialement dans ladite ville, ont progressé vers la localité de Danané, franchissant ainsi l’ex zone de confiance longue de 50 km. Dans leur velléité de guerre, les hommes du pouvoir déchu ont atteint la nouvelle sous-préfecture de Téapleu, à un quinzaine de km de Zouan-Hounien et 30 km de Danané. Toutes choses qui ont poussé le capitaine Eddy des FAFN et ses hommes à en faire autant en avançant leur position de 20 km vers celle de l’ennemi. Cette arrivée avait, en son temps, provoqué la fuite, vers le Liberia, des populations qui craignaient une reprise des hostilités entre FDS et FAFN. La psychose étant tombée, même si les deux forces n’ont pas varié leurs positions respectives, les populations avaient commencé à regagner leurs villages pour entamer la nouvelle saison vivrière. Mais voilà qu’au moment où rien ne présageait un regain de tension, les miliciens de Gbagbo viennent de se signaler de manière violente dans la zone. En effet, dimanche 20 février, aux environs de 17h, les miliciens postés à cet important carrefour de plus de 5 000 habitants ont enlevé M. Mahan Denis, le chef du village de Téapleu et l’ont conduit à Zouan-Hounien. Ligoté atrocement, il restera dans cet état jusqu’à 24h 30. Selon des sources interrogées par téléphone, trois raisons expliqueraient cette torture inouïe infligée au chef du village. La première avance que les FDS accusent le chef, sur la base des informations fournies par des militants LMP, de collaboration avec les FAFN qu’il protégerait et à qui il indiquerait leurs différentes positions.
L’autre raison, c’est que les forces de Gbagbo reprochent au chef le fait de ne pas interdire la chasse nocturne à ses administrés qui mènent cette activité avec des fusils dont les tirs les importuneraient.
Troisièmement, ces miliciens lui en veulent parce que, avancent-ils, le chef ne leur offre pas à
manger. Mais la goutte d’eau qui a fait déborder le vase, c’est le fait qu’en réponse à leur question
de savoir pour qui il a voté, M. Mahan Denis ait répondu qu’il a donné sa voix d’abord à Mabri,
ensuite à celui que Mabri a choisi, c’est-à-dire Alassane Ouattara. Enlevé donc aux environs de 17h, il a été conduit à Zouan-Hounien où il a subi une terrible torture. Ligoté comme un animal, à la
manière des Libériens, les miliciens ont fait passer des chenilles venimeuses et toxiques sur son corps pendant toute sa détention, avant de le libérer tard dans la nuit. De leur côté, les populations ont repris le chemin de l’exil, craignant une généralisation de cette dérive. A l’instar d’Abidjan où les tueries et autres atrocités sont quotidiennes, l’Ouest renoue ainsi avec la terreur.
G.A et MASS DOMI