L’ancien président, Laurent Gbagbo, ignore certainement qu’il n’est plus le chef de l’Etat. Il en a perdu le contrôle en même temps qu’il était battu aux élections du 28 novembre. Une situation qui frappe d’illégalité et d’illégitimité toutes les mesures qu’il décide de prendre.
Le squatter du palais du Plateau a décidé, à quelques heures du meeting du Rhdp, le samedi 19 février, de décréter précipitamment un couvre-feu sur…toute l’étendue du territoire national. Une
mesure qui fait sourire quand on sait que dans les faits, l’ex-opposant historique ne contrôle qu’à peine 30% du territoire national. De quel territoire national parle Laurent Gbagbo ? Des quelques villes qu’il a encore sous son contrôle ou des 322.462 km2 que compte la Côte d’Ivoire ? Est-il sûr que son couvre-feu est respecté à Bouaké, Korhogo, Man où Boundiali ?
Comment le colonel major Babri Gohourou Hilaire, porte-parole de la soldatesque aux ordres de Gbagbo, peut-il vérifier le respect du couvre-feu qu’ils prétendent avoir instauré ? Au surplus, même dans la zone que l’ancien régime prétend contrôler, le couvre-feu est bravé s’il n’est pas purement et simplement ignoré. A Treichville, lors des événements du week-end, les jeunes se sont «armés» de sifflets, dès l’heure du couvre-feu pour marquer leur désaccord avec
cette mesure illégale. Et puis, quelle Fds peut, aujourd’hui, assurer et rassurer le colonel major Babri Gohourou Hilaire que son couvre-feu a été suivi dans certains quartiers d’Abobo tels que Derrière rails, PK 18 ? A Yamoussoukro, le président de la jeunesse du Rhdp, Awi Ben
Kouassi, a été on ne peut plus clair. «Ce sont les ordres d’Alassane Ouattara qui comptent dorénavant. Je vous demande à vous jeunes du Rhdp de ne pas respecter le couvre-feu de Gbagbo», a-t-il recommandé à ses militants. Qui ont eu maille à partir, dimanche nuit, avec les forces de l’ordre fidèles à l’ancien président. Les mêmes scènes d’insurrection se sont répétées dans les villes de Lakota, Grand-Bassam, Abengourou... Les populations ont toutes bravé la
mesure illégale prise par l’ancien régime, dans la nuit de dimanche à lundi. Le couvre-feu de Laurent Gbagbo a été royalement ignoré par les populations qui ont vaqué à leurs occupations habituelles.
En voulant contrecarrer une simple manifestation du Rhdp, l’ancien président a joué à se faire peur en instaurant un couvre-feu dont il n’était pas lui-même sûr de l’effectivité. Avec le régime sortant des refondateurs, les Ivoiriens n’en sont pas à une incohérence près.
M’Bah Aboubakar
Le squatter du palais du Plateau a décidé, à quelques heures du meeting du Rhdp, le samedi 19 février, de décréter précipitamment un couvre-feu sur…toute l’étendue du territoire national. Une
mesure qui fait sourire quand on sait que dans les faits, l’ex-opposant historique ne contrôle qu’à peine 30% du territoire national. De quel territoire national parle Laurent Gbagbo ? Des quelques villes qu’il a encore sous son contrôle ou des 322.462 km2 que compte la Côte d’Ivoire ? Est-il sûr que son couvre-feu est respecté à Bouaké, Korhogo, Man où Boundiali ?
Comment le colonel major Babri Gohourou Hilaire, porte-parole de la soldatesque aux ordres de Gbagbo, peut-il vérifier le respect du couvre-feu qu’ils prétendent avoir instauré ? Au surplus, même dans la zone que l’ancien régime prétend contrôler, le couvre-feu est bravé s’il n’est pas purement et simplement ignoré. A Treichville, lors des événements du week-end, les jeunes se sont «armés» de sifflets, dès l’heure du couvre-feu pour marquer leur désaccord avec
cette mesure illégale. Et puis, quelle Fds peut, aujourd’hui, assurer et rassurer le colonel major Babri Gohourou Hilaire que son couvre-feu a été suivi dans certains quartiers d’Abobo tels que Derrière rails, PK 18 ? A Yamoussoukro, le président de la jeunesse du Rhdp, Awi Ben
Kouassi, a été on ne peut plus clair. «Ce sont les ordres d’Alassane Ouattara qui comptent dorénavant. Je vous demande à vous jeunes du Rhdp de ne pas respecter le couvre-feu de Gbagbo», a-t-il recommandé à ses militants. Qui ont eu maille à partir, dimanche nuit, avec les forces de l’ordre fidèles à l’ancien président. Les mêmes scènes d’insurrection se sont répétées dans les villes de Lakota, Grand-Bassam, Abengourou... Les populations ont toutes bravé la
mesure illégale prise par l’ancien régime, dans la nuit de dimanche à lundi. Le couvre-feu de Laurent Gbagbo a été royalement ignoré par les populations qui ont vaqué à leurs occupations habituelles.
En voulant contrecarrer une simple manifestation du Rhdp, l’ancien président a joué à se faire peur en instaurant un couvre-feu dont il n’était pas lui-même sûr de l’effectivité. Avec le régime sortant des refondateurs, les Ivoiriens n’en sont pas à une incohérence près.
M’Bah Aboubakar
