Pharmacie/ Embargo, fermetures des banques commerciales : Plus de médicaments d’ici à un mois

L’embargo diplomatique pris par la communauté internationale à l’encontre de la Côte d’Ivoire depuis la crise postélectorale ainsi que la crise financière qui ont suivi n’ont pas encore fini de livrer leurs incidents fâcheux sur le quotidien des Ivoiriens. En effet, depuis la fermeture de la Bceao, ainsi que des banques commerciales, plus rien ne va en Côte d’Ivoire. Surtout, au niveau de l’approvisionnement des pharmacies en médicaments. Et cette situation dramatique, Dr Kouassi Parfait, Président de l’ordre des Pharmaciens de Côte d’Ivoire l’a signifié hier, sur les ondes de la radio Onuci-Fm. « Le blocage du système bancaire, notamment le problème de la Bceao a créé des problèmes de transferts de fonds vers l’étranger pour régler les fournisseurs et payer les médicaments qui viennent sur Abidjan. Aussi, il y a eu cette notification de la macro maritime sur les ports ivoiriens qui, dans les faits, a stoppé les flux de médicaments en direction de la Côte d’Ivoire », a-t-il déploré. Il faut signaler que les bateaux transportant les médicaments était en mer en partance pour la Côte d’Ivoire lorsque les sanctions de la communauté internationale ont été infligées au pays par la faute du clan Lmp et de son mentor qui s’accroche coûte et coûte au pouvoir. Pouvoir qu’ils ont perdu à l’issue de l’élection présidentielle du 28 novembre dernier. Ces bateaux ont donc pris le large vers les côtes du Sénégal. Toute chose qui n’est pas sans conséquences néfastes sur la santé des Ivoiriens. Cette population connaitra bien de difficultés à s’approvisionner en médicaments dans les différentes pharmacies les jours prochains. En atteste le Président de l’Ordre des Pharmaciens, à la question de savoir pour combien de temps les stocks disponibles pourront tenir le coup. « Dans les perspectives les plus optimistes, si l’on tient compte du bref temps, avec les stocks disponibles dans les entrepôts, les perspectives donnent un temps de couverture d’un mois dans le secteur privé. Dans le secteur public, le stock est à plat », prévient-il. En conséquence, toutes les pharmacies sur le territoire national risquent de fermer

Mahi Mikeumeuné