Daoukro était une ville sans activité, hier. La ville natale du président Henri Konan Bédié, président du Pdci-Rda, a suivi à la lettre le mot d'ordre de "révolution" décidé par le Premier ministre, Guillaume Soro. Toutes les activités lucratives ont été mis sous l'éteignoir. Commerce, transport, administration, rien n'a fonctionné. Les opérateurs de ces secteurs d'activités ont choisi de maintenir fermés leurs magasins. La population civile, qui ne demandait pas meilleure occasion pour réclamer le départ du pouvoir de Laurent Gbagbo, est sortie massivement dans les rues. Toutes les principales artères de la ville ont été occupées par les manifestants tous vêtus de tee-shirts ou de chemises de couleur orange. Sans heurts, sans violence, les habitants de Daoukro ont exprimé leur désapprobation face à la confiscation du pouvoir par Laurent Gbagbo. Vieux, jeunes, femmes, hommes ont mis un bémol à tout ce qui leur est cher pour se retrouver dans la rue. Leur mouvement de protestation était rythmé par les chants des femmes de "l'Adjanou". Daoukro, en un mot, a cessé toute activité pour s'inscrire résolument dans la révolution.
Paul Koffi
Paul Koffi