Voulant vivre une Passion qui la "ronge'' depuis l'âge de 12 ans, Elisabeth Tanoh, journaliste-présentatrice à la RTI, n'a pas hésité à se jeter, les deux pieds joints, dans la musique. Depuis 2010, elle a sorti ''Awandi'', son premier album de huit titres qui interpelle le public sur les maux qui minent notre société. Mais, comment une femme si calme vue même comme très timide, peut-elle se retrouver dans la musique, un monde fait pour les personnes qui n'ont pas "froid aux yeux''. La journaliste-chanteuse explique.
Vous avez sorti un album en 2010 et quelques mois après, vous avez disparu de la scène. Qu'est ce qui s'est passé ?
La sortie de l'album a coïncidé avec des problèmes familiaux que je devais aller régler à l'étranger. En plus de cela, j'ai eu aussi quelques petits soucis de santé. Mais aujourd'hui, tout est rentré dans l'ordre et je reviens pour continuer la promotion de mon oeuvre là où je l'avais laissée, tout en renforçant le staff.
Vous étiez télé-speakerine ensuite présentatrice d'émissions de débats à la RTI. Et aujourd'hui, vous vous lancez dans la musique. Pourquoi ce choix?
De la télévision à la musique, il n'y a qu'un seul pas que j'ai franchi. Si vous me voyez franchir ce pas-là, c'est que c'est possible. Je dirai plutôt que la chanson et moi, c'est une longue histoire d'amour qui a commencé depuis l'école primaire. En son temps, pendant que mes camarades de classe recopiaient leurs leçons, moi, je passais mon temps à recopier des chansons. A cette époque déjà, je composais des chansons. Ce qui faisait de moi, une élève peu ordinaire.
Mais pourquoi avoir choisi de faire la musique seulement maintenant?
J'ai longtemps lutté contre cette Passion, mais elle a fini par gagner.
Vous décidez donc d'en faire un second métier?
Je parlerai plutôt de Passion. Je suis très contente de vivre cette Passion. Pour la petite histoire, j'avoue qu'avec le temps, je me disais que cette envie de chanter passerait, mais au fil du temps, la chanson s'est imposée à moi. C'est plus fort que moi. J'ai l'impression que ma vie n'a pas de sens sans la chanson.
Votre tempérament montre une femme réservée, calme, timide à la limite. Alors que viennent à la chanson, généralement des personnes qui n'ont pas ''froid aux yeux''. Comment comptez-vous vous y prendre ?
Vous savez, ça m'amuse lorsque l'on dit que je suis timide. Je suis certainement calme et réservée, mais pas timide. Je pense que quand on est timide, on ne fait pas de la musique. Il faut que les gens retiennent cela parce que je serai l'exception qui confirmera la règle. Et puis, dites-moi, la chanteuse ou le chanteur a quelle tête? Faut-il être fou pour être artiste?
Un peu oui.....
comme je l'ai dit, je serai l'exception qui confirmera la règle. Tout en étant posée, je ferai de bonnes et grandes choses.
L'on vous aurait comprise si vous faisiez de la musique douce…
Sur cet album, il y en a pour tous les goûts. C'est un album de variétés, fait de beaucoup de chansons d'écoute, mais aussi de quelques-unes rythmées, pour faire mentir ceux qui pensent que la musique ne me va pas. Une chose est sûre, tout en restant moi-même, je vais surprendre plus d'une personne. Une fois que je serai sur la scène, je saurai dissocier la chanteuse et la journaliste.
Quels sont les rythmes que l'on retrouve sur votre album?
Il y a du Coupé-Décalé, de "l'Akpôngbô'', du ''Yatchana'' et une chanson tradi-moderne très rythmée. Et c'est avec plaisir que je danserai.
Concernant le Coupé-Décalé, la tendance aujourd'hui, c'est le ''Zôrôpôtô'' ou encore le ''Kuitata''. A quoi doit-on s'attendre avec vous sur scène comme démonstration?
(Elle éclate de rire) De quoi parlez-vous ? Il est vrai que je ne saurai pas forcément danser ces nouvelles tendances, mais je saurai faire le Coupé-Décalé à ma façon, sans pour autant être hors sujet.
Quels sont les thèmes que vous abordez?
Je parle de la tristesse, de l'amour, de la cupidité, du don de soi. Je dénonce en fait tous les maux de notre société.
Quels sont les artistes qui vous ont accompagnée sur l'album?
Sur cette oeuvre, il y a eu la participation de Fadal Dey, de Gadji Céli et de certains DJ de la place. Les chansons sont en Français, en Agni et en Dioula. Le titre en Dioula est une reprise de ''Sou té monin bô'' d'Aïcha Koné.
Elle vous a marquée alors?
Elle a marqué toute mon enfance et je l'aime beaucoup. Je la vénère même… J'ai tellement envie de lui ressembler, tout en restant moi-même.
Vous projetez donc de faire un duo avec elle?
Ce sera ma plus grande joie. Ne soyez pas étonnée de me voir un jour imiter Aïcha Koné. Elle a imité Myriam Makéba, donc, moi aussi, je peux l'imiter. (Elle sourit).
Pourquoi, principalement Gadji Céli et Fadal Dey pour les featuring?
En fait, pendant les essais en studio, ils ont ''flashé'' sur les chansons sur lesquelles ils sont intervenus après. Fadal Dey, par exemple, a chanté avec moi sur la chanson ''Manuela'' dédiée à tous les enfants et aux mères, et, à travers eux, à ma fille. Avec Gadji, c'est la même chose. Je pense qu'ils se retrouvaient plus dans ces chansons-là, c'étaient leurs sensibilités. J'ai été très heureuse de les avoir avec moi.
Comment entrevoyez-vous la suite des choses?
Je pense que le tout, c'est de commencer et Dieu fera le reste. Pour moi, c'est déjà bon de vivre ma passion. Mais, me connaissant, je sais que je ne vais pas m'arrêter là, puisque j'ai un répertoire assez fourni.
Vous n'ignorez pas que vous rentrez dans un milieu qui est très vicieux. Comment vous y prendrez-vous pour éviter de prendre des ''Coups''?
Il est vrai que la musique est un milieu de requins, mais je viendrai avec les mêmes armes que j'utilise à la télévision puisque les deux milieux se rejoignent. A la télévision comme dans la chanson, dès que nous nous engageons, nous n'avons plus de vie privée. Je pense que chaque situation a ses armes de circonstance. Je n'ai donc pas peur. (elle rit). C'est tout cela qui crée le mystère autour de ma personne. Je suis mystérieuse et je pense que c'est mieux ainsi. Mais, rassurez-vous, je ne viens bousculer personne. Je viens juste apporter ma pierre à l'édifice.
Quelle est votre situation matrimoniale ?
J'ai quelqu'un dans ma vie et j'ai une fille qui est aujourd'hui étudiante
Votre homme est-il dans le milieu du Showbiz ?
Souffrez que je n'en parle pas ici…
Ne voit-il pas d'un mauvais œil le fait que vous vous lanciez dans la musique?
Mon homme, ma fille et ma famille sont mes premiers fans et supporters. Ils savent que si je ne chante pas, les choses n'iront pas bien et que c'est quelque chose d'essentiel pour moi.
Après la télévision et la musique, à quoi doit-on s'attendre encore avec vous?
Je fais aussi du cinéma car j'ai interprété un rôle dans le téléfilm ''Nafi''. Je m'essaie aussi à l'écriture.
Vous êtes donc une artiste complète?
On peut le dire…
Quels sont aujourd'hui vos projets?
Dans la musique, je rêve déjà grand. Je me vois sur scène pour faire mentir ceux qui pensent que je ne suis pas faite pour la musique. Je rêve de voyages, de spectacles, mais également d'avoir un peu plus de rôle au cinéma.
Par Solange ARALAMON
Vous avez sorti un album en 2010 et quelques mois après, vous avez disparu de la scène. Qu'est ce qui s'est passé ?
La sortie de l'album a coïncidé avec des problèmes familiaux que je devais aller régler à l'étranger. En plus de cela, j'ai eu aussi quelques petits soucis de santé. Mais aujourd'hui, tout est rentré dans l'ordre et je reviens pour continuer la promotion de mon oeuvre là où je l'avais laissée, tout en renforçant le staff.
Vous étiez télé-speakerine ensuite présentatrice d'émissions de débats à la RTI. Et aujourd'hui, vous vous lancez dans la musique. Pourquoi ce choix?
De la télévision à la musique, il n'y a qu'un seul pas que j'ai franchi. Si vous me voyez franchir ce pas-là, c'est que c'est possible. Je dirai plutôt que la chanson et moi, c'est une longue histoire d'amour qui a commencé depuis l'école primaire. En son temps, pendant que mes camarades de classe recopiaient leurs leçons, moi, je passais mon temps à recopier des chansons. A cette époque déjà, je composais des chansons. Ce qui faisait de moi, une élève peu ordinaire.
Mais pourquoi avoir choisi de faire la musique seulement maintenant?
J'ai longtemps lutté contre cette Passion, mais elle a fini par gagner.
Vous décidez donc d'en faire un second métier?
Je parlerai plutôt de Passion. Je suis très contente de vivre cette Passion. Pour la petite histoire, j'avoue qu'avec le temps, je me disais que cette envie de chanter passerait, mais au fil du temps, la chanson s'est imposée à moi. C'est plus fort que moi. J'ai l'impression que ma vie n'a pas de sens sans la chanson.
Votre tempérament montre une femme réservée, calme, timide à la limite. Alors que viennent à la chanson, généralement des personnes qui n'ont pas ''froid aux yeux''. Comment comptez-vous vous y prendre ?
Vous savez, ça m'amuse lorsque l'on dit que je suis timide. Je suis certainement calme et réservée, mais pas timide. Je pense que quand on est timide, on ne fait pas de la musique. Il faut que les gens retiennent cela parce que je serai l'exception qui confirmera la règle. Et puis, dites-moi, la chanteuse ou le chanteur a quelle tête? Faut-il être fou pour être artiste?
Un peu oui.....
comme je l'ai dit, je serai l'exception qui confirmera la règle. Tout en étant posée, je ferai de bonnes et grandes choses.
L'on vous aurait comprise si vous faisiez de la musique douce…
Sur cet album, il y en a pour tous les goûts. C'est un album de variétés, fait de beaucoup de chansons d'écoute, mais aussi de quelques-unes rythmées, pour faire mentir ceux qui pensent que la musique ne me va pas. Une chose est sûre, tout en restant moi-même, je vais surprendre plus d'une personne. Une fois que je serai sur la scène, je saurai dissocier la chanteuse et la journaliste.
Quels sont les rythmes que l'on retrouve sur votre album?
Il y a du Coupé-Décalé, de "l'Akpôngbô'', du ''Yatchana'' et une chanson tradi-moderne très rythmée. Et c'est avec plaisir que je danserai.
Concernant le Coupé-Décalé, la tendance aujourd'hui, c'est le ''Zôrôpôtô'' ou encore le ''Kuitata''. A quoi doit-on s'attendre avec vous sur scène comme démonstration?
(Elle éclate de rire) De quoi parlez-vous ? Il est vrai que je ne saurai pas forcément danser ces nouvelles tendances, mais je saurai faire le Coupé-Décalé à ma façon, sans pour autant être hors sujet.
Quels sont les thèmes que vous abordez?
Je parle de la tristesse, de l'amour, de la cupidité, du don de soi. Je dénonce en fait tous les maux de notre société.
Quels sont les artistes qui vous ont accompagnée sur l'album?
Sur cette oeuvre, il y a eu la participation de Fadal Dey, de Gadji Céli et de certains DJ de la place. Les chansons sont en Français, en Agni et en Dioula. Le titre en Dioula est une reprise de ''Sou té monin bô'' d'Aïcha Koné.
Elle vous a marquée alors?
Elle a marqué toute mon enfance et je l'aime beaucoup. Je la vénère même… J'ai tellement envie de lui ressembler, tout en restant moi-même.
Vous projetez donc de faire un duo avec elle?
Ce sera ma plus grande joie. Ne soyez pas étonnée de me voir un jour imiter Aïcha Koné. Elle a imité Myriam Makéba, donc, moi aussi, je peux l'imiter. (Elle sourit).
Pourquoi, principalement Gadji Céli et Fadal Dey pour les featuring?
En fait, pendant les essais en studio, ils ont ''flashé'' sur les chansons sur lesquelles ils sont intervenus après. Fadal Dey, par exemple, a chanté avec moi sur la chanson ''Manuela'' dédiée à tous les enfants et aux mères, et, à travers eux, à ma fille. Avec Gadji, c'est la même chose. Je pense qu'ils se retrouvaient plus dans ces chansons-là, c'étaient leurs sensibilités. J'ai été très heureuse de les avoir avec moi.
Comment entrevoyez-vous la suite des choses?
Je pense que le tout, c'est de commencer et Dieu fera le reste. Pour moi, c'est déjà bon de vivre ma passion. Mais, me connaissant, je sais que je ne vais pas m'arrêter là, puisque j'ai un répertoire assez fourni.
Vous n'ignorez pas que vous rentrez dans un milieu qui est très vicieux. Comment vous y prendrez-vous pour éviter de prendre des ''Coups''?
Il est vrai que la musique est un milieu de requins, mais je viendrai avec les mêmes armes que j'utilise à la télévision puisque les deux milieux se rejoignent. A la télévision comme dans la chanson, dès que nous nous engageons, nous n'avons plus de vie privée. Je pense que chaque situation a ses armes de circonstance. Je n'ai donc pas peur. (elle rit). C'est tout cela qui crée le mystère autour de ma personne. Je suis mystérieuse et je pense que c'est mieux ainsi. Mais, rassurez-vous, je ne viens bousculer personne. Je viens juste apporter ma pierre à l'édifice.
Quelle est votre situation matrimoniale ?
J'ai quelqu'un dans ma vie et j'ai une fille qui est aujourd'hui étudiante
Votre homme est-il dans le milieu du Showbiz ?
Souffrez que je n'en parle pas ici…
Ne voit-il pas d'un mauvais œil le fait que vous vous lanciez dans la musique?
Mon homme, ma fille et ma famille sont mes premiers fans et supporters. Ils savent que si je ne chante pas, les choses n'iront pas bien et que c'est quelque chose d'essentiel pour moi.
Après la télévision et la musique, à quoi doit-on s'attendre encore avec vous?
Je fais aussi du cinéma car j'ai interprété un rôle dans le téléfilm ''Nafi''. Je m'essaie aussi à l'écriture.
Vous êtes donc une artiste complète?
On peut le dire…
Quels sont aujourd'hui vos projets?
Dans la musique, je rêve déjà grand. Je me vois sur scène pour faire mentir ceux qui pensent que je ne suis pas faite pour la musique. Je rêve de voyages, de spectacles, mais également d'avoir un peu plus de rôle au cinéma.
Par Solange ARALAMON
