*Boris à Treichville : « La garde républicaine a tué»
« Lundi, tout a dégénéré autour de midi. Aux avenues 8, 16 et 21, nous avons commencé à brûler des pneus. Les gars de la garde républicaine, pour nous disperser, ont commencé à tirer. Au début, ils utilisaient des kalachnikovs. Et, après, ils ont fait usage de grenades à fragmentation et de lance-roquettes. A l'avenue 16 rue 15, en face de la pharmacie Meroune, un homme, c'était un chauffeur, a été mortellement touché par un obus. A l'avenue 21 rue 44, des éléments de la garde républicaine sont arrivés à bord de deux 4X4 blanches. Ils étaient en civil. Mais les ayant repérés de loin, nous avons fui. Les soldats nous poursuivaient. Ils rentraient jusque dans les cours. Heureusement, ils n'y trouvaient pas d'hommes. Alors, ils ressortaient ».
*Prince à Koumassi : « Un manifestant servait de bouclier humain »
« Les militants de Koumassi devaient se rassembler en divers points pour accueillir le panel des chefs d'Etat : à côté de la statue Akwaba, au grand carrefour de Koumassi, au carrefour de Biétri et à celui de Solibra. Très tôt, des Fds du Cecos, de la police, et de la gendarmerie, ont voulu nous en empêcher. A partir de six heures, elles étaient dans le quartier. Nous avons commencé à brûler des pneus et des ordures. Devant notre détermination, la police et la gendarmerie qui ne voulaient probablement pas tirer sur la population, ont décampé. Vers 10 heures, le Cecos a été rejoint par la Bmo à bord d'un blindé de la Bae. Il y avait également deux pick-ups sur lesquels étaient montées des armes automatiques. Au niveau de la pharmacie Kahira, les soldats tiraient sur nous. Les tireurs postés sur les pick-ups étaient très actifs. Mais un jeune était passé devant tout le monde. Il devait avoir reçu une préparation mystique. Les hommes en armes tiraient mais personne n'était touché par les balles. Comme si elles étaient bloquées par un bouclier invisible. Les Fds étaient vraiment déroutées. Elles voulaient à tout prix en finir avec l'anti-balle humain qui nous protégeait. C'est alors qu'elles ont décoché une roquette à partir du char de la Bae qui a mortellement atteint trois personnes.
*Boris et Prince sont des prénoms d'emprunt.
Propos recueillis par B.K.I.
« Lundi, tout a dégénéré autour de midi. Aux avenues 8, 16 et 21, nous avons commencé à brûler des pneus. Les gars de la garde républicaine, pour nous disperser, ont commencé à tirer. Au début, ils utilisaient des kalachnikovs. Et, après, ils ont fait usage de grenades à fragmentation et de lance-roquettes. A l'avenue 16 rue 15, en face de la pharmacie Meroune, un homme, c'était un chauffeur, a été mortellement touché par un obus. A l'avenue 21 rue 44, des éléments de la garde républicaine sont arrivés à bord de deux 4X4 blanches. Ils étaient en civil. Mais les ayant repérés de loin, nous avons fui. Les soldats nous poursuivaient. Ils rentraient jusque dans les cours. Heureusement, ils n'y trouvaient pas d'hommes. Alors, ils ressortaient ».
*Prince à Koumassi : « Un manifestant servait de bouclier humain »
« Les militants de Koumassi devaient se rassembler en divers points pour accueillir le panel des chefs d'Etat : à côté de la statue Akwaba, au grand carrefour de Koumassi, au carrefour de Biétri et à celui de Solibra. Très tôt, des Fds du Cecos, de la police, et de la gendarmerie, ont voulu nous en empêcher. A partir de six heures, elles étaient dans le quartier. Nous avons commencé à brûler des pneus et des ordures. Devant notre détermination, la police et la gendarmerie qui ne voulaient probablement pas tirer sur la population, ont décampé. Vers 10 heures, le Cecos a été rejoint par la Bmo à bord d'un blindé de la Bae. Il y avait également deux pick-ups sur lesquels étaient montées des armes automatiques. Au niveau de la pharmacie Kahira, les soldats tiraient sur nous. Les tireurs postés sur les pick-ups étaient très actifs. Mais un jeune était passé devant tout le monde. Il devait avoir reçu une préparation mystique. Les hommes en armes tiraient mais personne n'était touché par les balles. Comme si elles étaient bloquées par un bouclier invisible. Les Fds étaient vraiment déroutées. Elles voulaient à tout prix en finir avec l'anti-balle humain qui nous protégeait. C'est alors qu'elles ont décoché une roquette à partir du char de la Bae qui a mortellement atteint trois personnes.
*Boris et Prince sont des prénoms d'emprunt.
Propos recueillis par B.K.I.
