Le régime de Laurent Gbagbo s'inscrit inexorablement dans ce schéma, avec la répression violente des manifestations du peuple qui aspire à plus de liberté, à plus de démocratie.
Le bilan de la crise post-électorale est de plus en plus lourd pour les Ivoiriens en quête de démocratie. Pas plus tard que lundi, l'armée de Gbagbo a encore fait des morts et des blessés parmi les manifestants qui ont pris d'assaut les rues d'Abidjan. Pour réclamer le départ de celui qui refuse de quitter le pouvoir d'Etat, malgré sa défaite aux dernières échéances électorales. Cette-fois, c'est une véritable guerre que les soi-disant forces de défense et de sécurité leur ont livrée, avec l'utilisation de lance-roquettes, de grenades offensives, etc. Depuis le déclenchement de la crise post-électorale, le 03 décembre 2010, les morts ne se comptent plus que par centaines. En effet, selon le dernier bilan de la cellule médico-sociale du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp), la barre de 500 tués a été atteinte, avec la violente répression des manifestations de ces derniers jours : « Les manifestations préparatoires de l'arrivée des chefs d'Etat du panel de haut niveau de l'Union africaine ont fait 19 morts et 65 blessés dont 36 cas graves portant ainsi les dégâts humains à 1191 blessés dont 236 graves, 831 arrestations dont 57 détenus (1 condamné à 20 ans de prison), 515 tués et plus de 100 disparus ». Ainsi, en seulement trois mois, le plus lourd tribut de l'entêtement de Gbagbo est payé par le peuple. Notamment en plein couvre-feu où son armée n'hésite pas à faire des rapts, à attaquer des locaux abritant des permanences de partis de l'ex-opposition, aujourd'hui au pouvoir, à tuer, entre autres, dans les communes d'Abobo, de Koumassi, de Port-Bouët…
La responsabilité de l'Union africaine engagée
Malgré toutes les médiations dépêchées par l'Union africaine et la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest, les violences contre les anti-Gbagbo n'ont cessé de croître. Pour mettre fin à cette souffrance injustifiée que l'armée de Gbagbo inflige à une partie du peuple, la Cedeao brandissait, en début d'année, la menace d'une intervention armée légitime afin de déloger l'ancien président de la République de Côte d'Ivoire. Mais, il a fallu que l'Union africaine rejette du revers de la main cette option, pour ne se pencher que sur l'option diplomatique qui, jusque-là, n'a essuyé que de cuisants échecs. Aucun, qu'il s'agisse de Raila Odinga, Premier ministre kényan, des présidents du Bénin, Yayi Boni, du Cap-vert, Pedro Pires, et de la Guinée équatoriale, Ernest Baï Koroma, n'a trouvé d'issue pacifique. Le vaincu refusant catégoriquement de reconnaître la victoire du vainqueur. L'Ua peut donc être considérée comme la première responsable des victimes de Laurent Gbagbo depuis ce sommet qui s'est tenu les 30 et 31 janvier 2011. En effet, seulement trois semaines après ce sommet, la barre des 500 morts est franchie et même dépassée. Alors que le dernier bilan faisait état de moins de 300 morts. Sans oublier les autres victimes, blessées ou portées disparues. N'eût été l'intervention de l'Union africaine à Addis-Abeba qui consacra la mise sur pied du panel des chefs d'Etat, Laurent Gbagbo ne serait sûrement plus qu'un mauvais souvenir pour la Côte d'Ivoire. Surtout qu'il est sur le point de rejeter les décisions du panel qui se déroule actuellement sur fond de violences. En effet, Laurent Gbagbo et ses partisans n'envisagent aucune autre décision que celle proclamant la victoire du boulanger d'Abidjan à la présidentielle. Le contraire déchaînera sa colère sur les pauvres populations. Le carnage n'est sûrement pas encore terminé et le pire est donc à craindre.
Anne-Marie Eba
Le bilan de la crise post-électorale est de plus en plus lourd pour les Ivoiriens en quête de démocratie. Pas plus tard que lundi, l'armée de Gbagbo a encore fait des morts et des blessés parmi les manifestants qui ont pris d'assaut les rues d'Abidjan. Pour réclamer le départ de celui qui refuse de quitter le pouvoir d'Etat, malgré sa défaite aux dernières échéances électorales. Cette-fois, c'est une véritable guerre que les soi-disant forces de défense et de sécurité leur ont livrée, avec l'utilisation de lance-roquettes, de grenades offensives, etc. Depuis le déclenchement de la crise post-électorale, le 03 décembre 2010, les morts ne se comptent plus que par centaines. En effet, selon le dernier bilan de la cellule médico-sociale du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp), la barre de 500 tués a été atteinte, avec la violente répression des manifestations de ces derniers jours : « Les manifestations préparatoires de l'arrivée des chefs d'Etat du panel de haut niveau de l'Union africaine ont fait 19 morts et 65 blessés dont 36 cas graves portant ainsi les dégâts humains à 1191 blessés dont 236 graves, 831 arrestations dont 57 détenus (1 condamné à 20 ans de prison), 515 tués et plus de 100 disparus ». Ainsi, en seulement trois mois, le plus lourd tribut de l'entêtement de Gbagbo est payé par le peuple. Notamment en plein couvre-feu où son armée n'hésite pas à faire des rapts, à attaquer des locaux abritant des permanences de partis de l'ex-opposition, aujourd'hui au pouvoir, à tuer, entre autres, dans les communes d'Abobo, de Koumassi, de Port-Bouët…
La responsabilité de l'Union africaine engagée
Malgré toutes les médiations dépêchées par l'Union africaine et la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest, les violences contre les anti-Gbagbo n'ont cessé de croître. Pour mettre fin à cette souffrance injustifiée que l'armée de Gbagbo inflige à une partie du peuple, la Cedeao brandissait, en début d'année, la menace d'une intervention armée légitime afin de déloger l'ancien président de la République de Côte d'Ivoire. Mais, il a fallu que l'Union africaine rejette du revers de la main cette option, pour ne se pencher que sur l'option diplomatique qui, jusque-là, n'a essuyé que de cuisants échecs. Aucun, qu'il s'agisse de Raila Odinga, Premier ministre kényan, des présidents du Bénin, Yayi Boni, du Cap-vert, Pedro Pires, et de la Guinée équatoriale, Ernest Baï Koroma, n'a trouvé d'issue pacifique. Le vaincu refusant catégoriquement de reconnaître la victoire du vainqueur. L'Ua peut donc être considérée comme la première responsable des victimes de Laurent Gbagbo depuis ce sommet qui s'est tenu les 30 et 31 janvier 2011. En effet, seulement trois semaines après ce sommet, la barre des 500 morts est franchie et même dépassée. Alors que le dernier bilan faisait état de moins de 300 morts. Sans oublier les autres victimes, blessées ou portées disparues. N'eût été l'intervention de l'Union africaine à Addis-Abeba qui consacra la mise sur pied du panel des chefs d'Etat, Laurent Gbagbo ne serait sûrement plus qu'un mauvais souvenir pour la Côte d'Ivoire. Surtout qu'il est sur le point de rejeter les décisions du panel qui se déroule actuellement sur fond de violences. En effet, Laurent Gbagbo et ses partisans n'envisagent aucune autre décision que celle proclamant la victoire du boulanger d'Abidjan à la présidentielle. Le contraire déchaînera sa colère sur les pauvres populations. Le carnage n'est sûrement pas encore terminé et le pire est donc à craindre.
Anne-Marie Eba