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Politique Publié le mercredi 23 février 2011 | Nord-Sud

Cissé Daouda Salif, vice-président du Rhdp à Abengourou: « Nous allons triompher de la barbarie de Gbagbo »

Dans cet entretien qu'il nous a accordé, Cisssé Daouda Salif, vice-président du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp) d'Abengourou se prononce sur la révolution en cours dans le pays.

Qu'espérez-vous du panel des 4 chefs d'Etat qui sont arrivés pour débloquer la crise post -électorale ?
Comme notre président Alassane est une personne éprise de paix et de sagesse, il a voulu que cette énième mission du panel vienne pour essayer ramener le président sortant Gbagbo Laurent à céder le pouvoir. C'est pourquoi, je félicite les 5 chefs d'Etat qui devaient arriver. Certes, le président Blaise Compaoré (président du Burkina Faso, Ndlr) s'est rétracté par sagesse. Mais son absence ne va rien changer aux résolutions de l'Ua. Je pense que ceux qui s'excitaient, s'excitent pour rien. Personnellement, je suis pessimiste quant à la suite du résultat du panel. Gbagbo recevra les présidents mais il ne va jamais changer sa posture.

Comment se prépare la révolution orange projetée par le Premier ministre Soro dans votre localité?
La révolution a cours depuis quelque moment. Le premier ministre n'a fait que faire prendre conscience au peuple, parce que dans une telle atmosphère, il faut que le peuple se soulève, personne ne viendra enlever Gbagbo à notre place. A Abengourou, nous avons commencé par un grand meeting qui a mobilisé beaucoup de personnes pour démontrer que la révolution est possible. Il nous appartient de quantifier cela. Nous sommes en train de travailler au succès de cette révolution et croyez-moi, le peuple y est préparé. Chacun sait désormais que personne ne fera cette révolution à notre place. Je n'en dirais pas plus.

Avec toutes les tueries constatées sur le terrain, pensez-vous que cette révolution est possible ?
Il faut comprendre qu'une révolution n'est pas une sinécure, surtout contre un pouvoir aussi sanguinaire. Mais il faut y croire et braver cette tyranie. Mais j'avoue que le régime de Gbagbo a encore montré ses limites, sa méchanceté et sa cruauté. Décapiter des êtres humains, broyer leurs têtes, arracher leurs épaules, leurs membres avec des lance-roquettes, des grenades offensives, c'est inqualifiable. On ne peut tirer sur des êtres humains avec des armes destinées aux chars ! Plus de 19 morts et des dizaines de blessés en seulement trois jours ! Tout simplement parce que ces derniers décident de manifester les mains nues, de dire ce qu'ils pensent, j'avoue que le régime déchu a franchi le Rubicon. Au même moment, les soi-disant jeunes patriotes sont escortés pendant le couvre-feu pour aller insulter un chef d'Etat à l'aéroport. Ils font leur meeting sans être inquiétés. Nos jeunes n'ont-ils pas droit à autant de liberté ? Dans quel pays sommes-nous ? J'attire l'attention de la communauté nationale et internationale sur le fait que si rien n'est fait très rapidement pour arrêter cette barbarie il faut craindre que les jeunes assoiffés de liberté qu'on réprime sauvagement, cherchent à s'armer pour se défendre et exprimer leur ras le bol. Ils risquent de s'en prendre aux familles de leurs bourreaux. Cela risque d'entraîner une confrontation réelle et on ne finira pas de compter les morts. Mais partout, je sens la détermination du peuple qui est prêt à se sacrifier pour chasser Gbagbo. Le président Alassane Ouattara va bientôt s'installer et redresser ce pays qui va en lambeaux du fait de Gbagbo.

Entretien réalisé par Koffi Jean-Luc à Abengourou
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