La traque et les enlèvements des personnes proches du nouveau président, Alassane Ouattara et de son Premier ministre, Guillaume Soro se poursuivent. Hier, c’est Nord-Sud Quotidien qui a été ciblé des escadrons de la mort qui ont enlevé Ouattara Yacouba, l’un des chauffeurs de ce journal libre. C’est aux environs de 14 heures que le rapt a eu lieu, devant la résidence de Méité Sindou, gérant statutaire de Nord-Sud Quotidien. Ouattara Yacouba qui était allé faire des commissions à la famille du porte-parole du Premier ministre, a eu besoin acheter des recharges téléphoniques pour passer quelques coups de file. Une course qu’il n’aura pas le temps d’effectuer puisqu’il est abordé par quatre gaillards, à bords d’un véhicule de type Mercédès qui lui intiment l’ordre de prendre place à bord du véhicule avec eux. Alors qu’il tente d’opposer un refus à ses interlocuteurs, il est projeté dans le véhicule qui démarre en trombe. Le vigile de la concession qui n’a perçu que le mouvement suspect de la Mercédès, alerte les habitants de la cour de Méité Sindou qui tentent vainement d’entrer en communication avec l’infortuné chauffeur de Nord-Sud Quotidien. Trente minutes plus tard, c’est Ouattara Yacouba lui-même qui se signale auprès de M.M. , jeune frère de M. Méité. Il demande à M.M. de venir le chercher dans les environs de la corniche. Celui-ci qui comprend que c’est un guet apens dont l’objectif est sans doute d’augmenter le nombre d’otage, invite Ouattara Yacouba à le rejoindre à Angré. Quelques instants plus tard, les ravisseurs, désormais suivis par un 4x4 avec à son bord des hommes en treillis, sont au rendez-vous avec leur premier otage qu’il refuse cependant de libérer. Vu qu’un comité d’accueil a été constitué, ceux-ci repartent avec Ouattara Yacouba. Selon les premières informations dont nous disposons sur le commando qui a enlevé le chauffeur de Nord-Sud Quotidien, il s’agirait des éléments de la garde républicaine, commandés par le général Dogbo Blé. Jusqu’à ce que nous mettions sous presse, Ouattara Yacouba, était toujours aux mains de ses ravisseurs.
M.D.
M.D.