Le président de l’ordre des pharmaciens de Côte d’Ivoire, Dr Parfait Kouassi, revient dans cet entretien sur la réalité de la menace de pénurie de médicaments qui plane sur la Côte d’Ivoire.
Des pharmacies ne vous ont-elles pas déjà signalé des ruptures d’antipaludéens ou d’autres médicaments de première nécessité ?
Aucune pharmacie pour le moment.
Vu que ces médicaments sont beaucoup demandés en raison de l’importance du paludisme dans notre pays, ne craignez-vous pas leur rupture précède le délai optimiste d’un mois que vous avez annoncé ?
Non. C’est que la prévalence du paludisme reste la même pour le moment. C’est en fonction de la prévalence habituelle que les pharmaciens ont leurs stocks. En l’absence d’une épidémie nouvelle qui va augmenter le taux d’utilisation habituelle, le taux de couverture habituelle d’un mois est toujours en vigueur. En tenant compte de cela, les prévisions de un mois sont en vigueur. Il n’y a pas un risque pour le moment.
Vous avez déjà signalé des cas de ruptures de produits utilisés pour la dialyse. Qu’en est-il exactement ?
Les produits d’hémodialyse ne sont pas des produits de monopole pharmaceutique. Ils sont de ce fait importés par diverses sociétés, et leur délai de couverture est habituellement court. Suite à l’arrêt des transactions financières avec l’UE, les importateurs se sont trouvés dans l’impossibilité de régler leurs commandes et donc les cycles d’approvisionnement ont été interrompus bien avant l’embargo maritime. L’embargo est venu enfoncer encore le clou. C’est ce qui explique que sur ces produits, on assiste déjà à une pénurie.
Comment se débrouillent, en ce moment, vos confrères de la pharmacie de la Santé publique avec peu de stocks ?
Ils ne se débrouillent pas. Il n’y a rien à faire. Il n’y a pas de stock. Que voulez-vous qu’ils fassent ? La situation dépasse tout le monde. C’est un problème politique qui a engendré ce blocage multiforme. Blocage financier, blocage au niveau des transports, etc. Tant que la question politique n’est pas réglée, on ne peut pas espérer régler les autres questions. La Psp avait déjà des retards d’approvisionnement donc cette situation ne fait qu’aggraver une situation qui, à l’origine, était déjà mauvaise. A la dernière réunion, il y a une semaine, la Psp était déjà à un niveau de 70% de rupture. D’ici deux semaines, il n’y aura pratiquement rien du tout.
Adélaïde Konin
Des pharmacies ne vous ont-elles pas déjà signalé des ruptures d’antipaludéens ou d’autres médicaments de première nécessité ?
Aucune pharmacie pour le moment.
Vu que ces médicaments sont beaucoup demandés en raison de l’importance du paludisme dans notre pays, ne craignez-vous pas leur rupture précède le délai optimiste d’un mois que vous avez annoncé ?
Non. C’est que la prévalence du paludisme reste la même pour le moment. C’est en fonction de la prévalence habituelle que les pharmaciens ont leurs stocks. En l’absence d’une épidémie nouvelle qui va augmenter le taux d’utilisation habituelle, le taux de couverture habituelle d’un mois est toujours en vigueur. En tenant compte de cela, les prévisions de un mois sont en vigueur. Il n’y a pas un risque pour le moment.
Vous avez déjà signalé des cas de ruptures de produits utilisés pour la dialyse. Qu’en est-il exactement ?
Les produits d’hémodialyse ne sont pas des produits de monopole pharmaceutique. Ils sont de ce fait importés par diverses sociétés, et leur délai de couverture est habituellement court. Suite à l’arrêt des transactions financières avec l’UE, les importateurs se sont trouvés dans l’impossibilité de régler leurs commandes et donc les cycles d’approvisionnement ont été interrompus bien avant l’embargo maritime. L’embargo est venu enfoncer encore le clou. C’est ce qui explique que sur ces produits, on assiste déjà à une pénurie.
Comment se débrouillent, en ce moment, vos confrères de la pharmacie de la Santé publique avec peu de stocks ?
Ils ne se débrouillent pas. Il n’y a rien à faire. Il n’y a pas de stock. Que voulez-vous qu’ils fassent ? La situation dépasse tout le monde. C’est un problème politique qui a engendré ce blocage multiforme. Blocage financier, blocage au niveau des transports, etc. Tant que la question politique n’est pas réglée, on ne peut pas espérer régler les autres questions. La Psp avait déjà des retards d’approvisionnement donc cette situation ne fait qu’aggraver une situation qui, à l’origine, était déjà mauvaise. A la dernière réunion, il y a une semaine, la Psp était déjà à un niveau de 70% de rupture. D’ici deux semaines, il n’y aura pratiquement rien du tout.
Adélaïde Konin