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Politique Publié le jeudi 24 février 2011 | Le Temps

Massacres en Côte d’Ivoire et en Tanzanie : La compassion sélective d’Alassane Dramane Ouattara

Alors que ses milices armées sèment la désolation, en massacrant les éléments des Forces régulières, des civils et pillent, détruisent et incendient les habitations à travers le pays, Alassane Dramane Ouattara le candidat malheureux à la dernière présidentielle, adresse un courrier de «compassion» au président tanzanien après l’explosion qui n’a occasionné que de « nombreux blessés et causé d’importants dégâts matériels ». C’est la méthode Ouattara !

Pour certains, ce sont des larmes de crocodile, de la pure hypocrisie. Pour d’autres, il s’agit tout simplement d’une tentative de lobbying. Quand d’autres encore la qualifient d’extériorisation mortifère d’un semblant de compassion d’ailleurs sélective. Beaucoup de choses peuvent être dites et écrites sur le phénomène Ouattara dont la toute dernière illustration écœure les populations ivoiriennes. En effet, le candidat malheureux de l’élection présidentielle, sa toute première et certainement l’ultime, a adressé un courrier au président Tanzanien Jakaya Kikwete dont le pays vient d’être la cible d’explosion. «Monsieur le président, c’est avec une grande tristesse que j’ai appris l’explosion survenue à Dar-es-Salaam qui a endeuillé la Nation tanzanienne, occasionné de nombreux blessés et causé d’importants dégâts matériels. En cette douloureuse circonstance, je voudrais, au nom du peuple ivoirien, du gouvernement et au mien propre, vous adresser, à vous-même, Monsieur le président, au gouvernement et au peuple de Tanzanie, notre sincère compassion et nos condoléances attristées… ». Voici la toute dernière trouvaille d’Alassane Dramane Ouattara. Une intervention qui invite à des interrogations dont la première est : que dit et fait Alassane Dramane Ouattara des tueries et massacres par ses hommes armés à Duékoué, Lakota, Abengourou, Gagnoa et presqu’au quotidien à Abidjan notamment dans les communes d’Abobo et Koumassi ? Et la seconde : comment réagit-il quand, des Ivoiriens subissent des embargos économiques dont le plus décisif car meurtrier est celui qui frappe les produits pharmaceutiques, obligeant les populations résignées à voir venir la mort certaine les emporter sans réagir ?

Pas plus tard que mardi 22 février 2011, une attaque meurtrière dans la commune d’Abobo endeuillait encore des familles en faisant un (1) mort dans les rangs des forces armées régulières qui soutiennent les Institutions de la République. Encore des massacres et des tueries dont la Côte d’Ivoire pouvait bien se passer et qui se déroulent sous les yeux indifférents de «la communauté internationale ». Aucun organisme international ne parle du drame humanitaire qui se profile à l’horizon du fait de l’embargo sur les produits pharmaceutiques qui devaient entrer sur le territoire ivoirien, un pays qui jusqu’à preuve du contraire fait encore partie intégrante de l’Organisation des Nations unies. Peut-être par acquis de conscience, certains journaux occidentaux décident d’évoquer le massacre des éléments des forces régulières, tout en prenant soin d’atténuer l’impact sur leur société civile. Reuters, Les Echos, Le Soir, La Liberté, Le Monde.fr, etc. Ces journaux tout en rapportant les tueries des policiers, militaires et gendarmes ivoiriens par les milices d’Alassane Dramane Ouattara, ajoutent « les forces fidèles à Gbagbo ». Comme si être « proche» du président Gbagbo était synonyme de paria, de rebelle et de banni de la République.

A pratiquement une année avant la présidentielle ivoirienne, donné favori dans tous ou presque tous les sondages réalisés par des organismes français, notamment par l’institut Tns-Sofres, Laurent Gbagbo a concrétisé ce courant de popularité et de sympathie du peuple ivoirien, dans un scrutin présidentiel remporté de toute évidence et après validation du Conseil constitutionnel, à 51,45% contre son adversaire Alassane Ouattara 48,55%. D’où vient donc que l’on s’acharne sur ce peuple qui n’a fait qu’exprimer sa volonté lors d’une élection souhaitée libre, transparente et démocratique et qui en définitive se découvre être le creuset de tous les malheurs qui frappent ce pays ? Une délégation de cinq chefs d’Etat d’Afrique a quitté Abidjan mercredi 23 février, où ces dirigeants ont tenu à écouter les différents acteurs afin de mieux cerner la crise post-électorale.

Mais ici encore, les présidents mauritanien Ould Abdel Aziz (chef de délégation du Groupe de haut niveau), tanzanien Jakaya Kikwete, tchadien Idrriss Déby Itno et sud-africain Jacob Zuma, ont dû expérimenter la méthode Ouattara en termes d’accueil. Un des leurs, le Sud-Africain Jacob Zuma en particulier s’est vu proprement conspué par un groupe de badauds héliportés au Golf Hôtel par Alassane Dramane Ouattara avec la complicité du Représentant spécial du Secrétaire général de l’Onu, le Coréen Young. J. Choï. Drôle de façon d’accueillir « ses homologues » ! En le faisant, le candidat malheureux du Rdr prouve une fois, si besoin s’en trouve encore, qu’il reste et demeure, à travers ses méthodes violentes « le problème de la Côte d’Ivoire ». Du reste, difficile est-il de comprendre qu’un tel homme, Alassane Dramane Ouattara, qui humilie des chefs d’Etat venus le rencontrer afin de trouver une issue heureuse à la crise post-électorale qu’il a créée de toutes pièces en ne reconnaissant pas le verdict des urnes tel que validé par le Conseil constitutionnel, qui plus est, la plus haute juridiction électorale, puisse dans le même temps, adresser un courrier de « compassion » à un membre de cette délégation. Lui, adepte de violence et soutenu en cela par ses rebelles qui pillent le Nord de la Côte d’Ivoire.

Simplice Allard
al08062317@yahoo.fr
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