Da Sylvestre, le vice-président de la Coalition pour le changement (Cpc) est convaincu que seule une révolution fera partir Laurent Gbagbo du pouvoir. Entretien.
La Côte d’Ivoire traverse une crise postélectorale depuis le 28 novembre 2010. Après plusieurs médiations infructueuses, l’Union africaine a décidé de l’envoi d’un panel des chefs d’Etat à Abidjan pour trouver une solution définitive à la crise. Quel commentaire ?
Nous pensons que depuis le 28 novembre 2010, l’ensemble des Ivoiriens ont désigné un président qui n’est autre que le Docteur Alassane Dramane Ouattara. Pour nous, cette vérité est inaliénable et indiscutable. L’arrivée du panel en Côte d’Ivoire est donc de confirmer cela, comme l’ont fait les chefs d’Etat eux-mêmes en Ethiopie. Il n’est plus question de venir mettre en cause l’élection du président Alassane Dramane Ouattara. Il s’agit de venir trouver une issue favorable au départ de M. Laurent Gbagbo qui refuse de quitter le pouvoir depuis cette date.
Pensez Vous-que le panel des chefs d’Etat a le remède qu’il faut pour permettre à la Côte d’Ivoire de renouer avec la paix?
Oui, je crois bien. Les chefs d’Etat ont trouvé la solution en reconnaissant Alassane Ouattara comme président de la Côte d’Ivoire. Ils ne viennent pas pour autre chose, mais pour confirmer ce qu’ils avaient déjà dit. Vous savez, dans le monde de la diplomatie, on ne se dédie pas aussi facilement. Nous espérons que Laurent Gbagbo fera preuve de bonne volonté pour permettre à l’UA de réussir sa mission
Contrairement à ce que vous dites, le Premier ministre Guillaume Soro a souligné récemment que le panel des chefs d’Etat ne fera pas plier Gbagbo. Il a plutôt appelé les Ivoiriens à une révolution à l’instar de ce qui s’est passé en Egypte et en Tunisie. Partagez-vous cet avis ?
Je suis entièrement d’accord avec le Premier ministre Guillaume Soro que nous soutenons tous.
Vous savez, Gbagbo Laurent est dans une logique. Et le Premier ministre a signifié qu’il est allé un peu trop loin pour quitter le pouvoir. Gbagbo a déjà dit qu’il quittera le pouvoir lorsque Ouattara marchera sur son corps. Il est dans une logique, où il n’est même pas sûr de ce qu’il entreprend. Il fait croire aux autres par le biais d’un discours ultranationalistes qu’il est en train de mener un combat contre l’extérieur. En réalité, il n’en est rien. Il n’a d’autre alternative que de rester au pouvoir pour échapper à la Cour pénale internationale. Je ne pense pas que M. Gbagbo acceptera de partir de façon pacifique, je ne crois pas. Nous sommes certains qu’il ne quittera jamais ce pouvoir de façon pacifique. S’il devait le faire, il l’aurait fait depuis longtemps. Donc, nous sommes entièrement d’accord avec le Premier ministre que seule la population peut faire partir Gbagbo du pouvoir. Raison pour laquelle, depuis quelques jours, nous sommes sur le terrain pour demander à la population ivoirienne de répondre massivement à l’appel du Premier ministre.
Concrètement, qu’est ce que vous avez mené comme une action au niveau de la Cpc dans le cadre de la révolution préconisée par Guillaume Soro ?
Nous avons expliqué, pourquoi il fallait absolument que les ivoiriens sortent à partir du lundi (21 février 2011) pour dire qu’ils sont fatigués de Gbagbo. Qu’est ce qu’il a proposé aux Ivoiriens ?
Nous sommes aujourd’hui dans un système, où Gbagbo n’a rien à proposer aux Ivoiriens. Ni en éducation, ni en santé, encore moins au niveau de l’emploi. Nous avons aujourd’hui un candidat qui a été élu à la majorité suprême en Côte d’Ivoire avec plus de 54 % des voix.. Alassane Dramane Ouattara n’est pas dans une posture de négociation. C’est Gbagbo qui doit négocier son départ.
S’il ne veut pas partir, le peuple ivoirien qui a accordé son suffrage à Alassane Ouattara sortira pour dire non. Dans cette logique là, soyez en rassuré depuis le lundi 21 février, le peuple ivoirien est sorti massivement pour dire à non à Gbagbo et l’inviter à quitter le pouvoir avec l’arrivée du panel.
Ne pensez-vous pas que cette révolution aura du plomb dans l’aile au regard de l’attitude des Fds qui refusent tout attroupement et sont prêts à user de tous les moyens pour éviter toute manifestation ?
Nous sommes certains d’une chose. Les événements peuvent se ressembler, mais ne peuvent pas être similaires. Allez-y dire à M. Laurent Gbagbo que nous, lui lançons un défi. Qu’il sache que là où, il est, ce n’est pas le pouvoir qu’il mérite. Il mérite de se retrouver devant le tribunal pénal international parce que la Côte d’Ivoire a besoin de changement et de développement. Je lance un appel à nos frères Fds pour leur dire que M. Gbagbo les laisse pour armer des mercenaires et des miliciens pour venir tuer leurs propres parents. Doivent-ils attendre qu’on tue leurs parents pour se lever. Je suis rassuré aujourd’hui que les Fds ne vont pas accompagner Gbagbo dans son aventure.
Réalisée par Touré Abdoulaye
La Côte d’Ivoire traverse une crise postélectorale depuis le 28 novembre 2010. Après plusieurs médiations infructueuses, l’Union africaine a décidé de l’envoi d’un panel des chefs d’Etat à Abidjan pour trouver une solution définitive à la crise. Quel commentaire ?
Nous pensons que depuis le 28 novembre 2010, l’ensemble des Ivoiriens ont désigné un président qui n’est autre que le Docteur Alassane Dramane Ouattara. Pour nous, cette vérité est inaliénable et indiscutable. L’arrivée du panel en Côte d’Ivoire est donc de confirmer cela, comme l’ont fait les chefs d’Etat eux-mêmes en Ethiopie. Il n’est plus question de venir mettre en cause l’élection du président Alassane Dramane Ouattara. Il s’agit de venir trouver une issue favorable au départ de M. Laurent Gbagbo qui refuse de quitter le pouvoir depuis cette date.
Pensez Vous-que le panel des chefs d’Etat a le remède qu’il faut pour permettre à la Côte d’Ivoire de renouer avec la paix?
Oui, je crois bien. Les chefs d’Etat ont trouvé la solution en reconnaissant Alassane Ouattara comme président de la Côte d’Ivoire. Ils ne viennent pas pour autre chose, mais pour confirmer ce qu’ils avaient déjà dit. Vous savez, dans le monde de la diplomatie, on ne se dédie pas aussi facilement. Nous espérons que Laurent Gbagbo fera preuve de bonne volonté pour permettre à l’UA de réussir sa mission
Contrairement à ce que vous dites, le Premier ministre Guillaume Soro a souligné récemment que le panel des chefs d’Etat ne fera pas plier Gbagbo. Il a plutôt appelé les Ivoiriens à une révolution à l’instar de ce qui s’est passé en Egypte et en Tunisie. Partagez-vous cet avis ?
Je suis entièrement d’accord avec le Premier ministre Guillaume Soro que nous soutenons tous.
Vous savez, Gbagbo Laurent est dans une logique. Et le Premier ministre a signifié qu’il est allé un peu trop loin pour quitter le pouvoir. Gbagbo a déjà dit qu’il quittera le pouvoir lorsque Ouattara marchera sur son corps. Il est dans une logique, où il n’est même pas sûr de ce qu’il entreprend. Il fait croire aux autres par le biais d’un discours ultranationalistes qu’il est en train de mener un combat contre l’extérieur. En réalité, il n’en est rien. Il n’a d’autre alternative que de rester au pouvoir pour échapper à la Cour pénale internationale. Je ne pense pas que M. Gbagbo acceptera de partir de façon pacifique, je ne crois pas. Nous sommes certains qu’il ne quittera jamais ce pouvoir de façon pacifique. S’il devait le faire, il l’aurait fait depuis longtemps. Donc, nous sommes entièrement d’accord avec le Premier ministre que seule la population peut faire partir Gbagbo du pouvoir. Raison pour laquelle, depuis quelques jours, nous sommes sur le terrain pour demander à la population ivoirienne de répondre massivement à l’appel du Premier ministre.
Concrètement, qu’est ce que vous avez mené comme une action au niveau de la Cpc dans le cadre de la révolution préconisée par Guillaume Soro ?
Nous avons expliqué, pourquoi il fallait absolument que les ivoiriens sortent à partir du lundi (21 février 2011) pour dire qu’ils sont fatigués de Gbagbo. Qu’est ce qu’il a proposé aux Ivoiriens ?
Nous sommes aujourd’hui dans un système, où Gbagbo n’a rien à proposer aux Ivoiriens. Ni en éducation, ni en santé, encore moins au niveau de l’emploi. Nous avons aujourd’hui un candidat qui a été élu à la majorité suprême en Côte d’Ivoire avec plus de 54 % des voix.. Alassane Dramane Ouattara n’est pas dans une posture de négociation. C’est Gbagbo qui doit négocier son départ.
S’il ne veut pas partir, le peuple ivoirien qui a accordé son suffrage à Alassane Ouattara sortira pour dire non. Dans cette logique là, soyez en rassuré depuis le lundi 21 février, le peuple ivoirien est sorti massivement pour dire à non à Gbagbo et l’inviter à quitter le pouvoir avec l’arrivée du panel.
Ne pensez-vous pas que cette révolution aura du plomb dans l’aile au regard de l’attitude des Fds qui refusent tout attroupement et sont prêts à user de tous les moyens pour éviter toute manifestation ?
Nous sommes certains d’une chose. Les événements peuvent se ressembler, mais ne peuvent pas être similaires. Allez-y dire à M. Laurent Gbagbo que nous, lui lançons un défi. Qu’il sache que là où, il est, ce n’est pas le pouvoir qu’il mérite. Il mérite de se retrouver devant le tribunal pénal international parce que la Côte d’Ivoire a besoin de changement et de développement. Je lance un appel à nos frères Fds pour leur dire que M. Gbagbo les laisse pour armer des mercenaires et des miliciens pour venir tuer leurs propres parents. Doivent-ils attendre qu’on tue leurs parents pour se lever. Je suis rassuré aujourd’hui que les Fds ne vont pas accompagner Gbagbo dans son aventure.
Réalisée par Touré Abdoulaye
