“Aujourd’hui, vous avez toutes les grandes puissances du monde qui sont contre le Kosovo. On ne peut pas être aussi têtu. Quand tu es dans un village et que tout le monde dit que ce pagne là est blanc même si tu vois que c’est noir, il faut te poser des questions. Parce que ce n’est pas bien de s’entêter. Slobodan Milosevic s’entête. Aujourd’hui, ce n’est pas lui qui souffre, c’est le peuple serbe. Et qu’est ce qu’il peut faire ?... Tout le monde est contre lui. Où va-t-il aller » ? Le 1er mai 1999 à Abengourou, Laurent Gbagbo n’a pas manqué de mots pour fustiger le comportement de l’ancien despote du Kosovo, Slobodan Milosevic, qui avait pris vainement l’option de défier toutes les grandes puissances mondiales. Alors dans l’opposition, avec ses proclamations et idées bien généreuses, Gbagbo se présentait comme un démocrate, mieux, comme un donneur de leçons. A la vérité, il avait su cacher son jeu et était pire que ceux qu’il dénonçait. Après dix ans passés au pouvoir, il se trouve dans la même position que Milosevic. Le 28 novembre dernier, il a été battu à l’élection présidentielle par le nouveau Président de la République, Alassane Ouattara, mais refuse de céder les rênes du pouvoir, plongeant le pays dans un conflit. Comme à Milosevic, l’ONU, l’UE, l’EA, la CEDEAO et toutes les organisations mondiales lui ont dit de céder le fauteuil, après avoir été proprement battu aux urnes. Malheureusement, depuis près de trois mois, Gbagbo s’entête.
Peu importe si les Ivoiriens souffrent. Lui n’est pas prêt à quitter le pouvoir. Que peut-il faire, Où va-t-il aller ? Les interrogations qu’il opposait à Milosevic se posent désormais à lui. Seul contre tous, il croit pouvoir rectifier son sort et se maintenir au pouvoir. Il n’entend pas, n’écoute pas mais ne finit pas d’agir contre la paix et l’unité nationale. L’historien, si friand de faits historiques, a choisi l’option du suicide. Il veut être le « Woody », « le combattant intrépide », comme ne cessent de le nommer ses partisans et inconditionnels nourris à la sève de la manipulation et de l’instrumentalisation. Et pourtant, le débat n’est pas à ce niveau. Il s’agit simplement pour Gbagbo de quitter un pouvoir qui n’est plus le sien. Il ne sert à rien de se nourrir d’illusions et de bander les muscles. La forfaiture ne peut pas aboutir
Bakary Nimaga
Peu importe si les Ivoiriens souffrent. Lui n’est pas prêt à quitter le pouvoir. Que peut-il faire, Où va-t-il aller ? Les interrogations qu’il opposait à Milosevic se posent désormais à lui. Seul contre tous, il croit pouvoir rectifier son sort et se maintenir au pouvoir. Il n’entend pas, n’écoute pas mais ne finit pas d’agir contre la paix et l’unité nationale. L’historien, si friand de faits historiques, a choisi l’option du suicide. Il veut être le « Woody », « le combattant intrépide », comme ne cessent de le nommer ses partisans et inconditionnels nourris à la sève de la manipulation et de l’instrumentalisation. Et pourtant, le débat n’est pas à ce niveau. Il s’agit simplement pour Gbagbo de quitter un pouvoir qui n’est plus le sien. Il ne sert à rien de se nourrir d’illusions et de bander les muscles. La forfaiture ne peut pas aboutir
Bakary Nimaga