Depuis son irruption sur la scène politique, M. Gbagbo n’a cessé de tirer la Côte d’Ivoire vers le bas. En grande partie (pas entièrement, il est vrai) du fait des actions et choix politiques de M. Gbagbo et de ses amis refondateurs, notre pays est passé du statut envié de pays politiquement stable à celui de République bananière voire d’Etat voyou. Sur le plan économique, le miracle ivoirien a viré au mirage ivoiritaire, avec comme cerise sur le gâteau éburnéen la recherche quasi obsessionnelle du dégradant statut de pays pauvre très endetté (Ppte).
1. L’assassinat de l’école et l’abrutissement de l’Ivoirien
L’école est le lieu où l’on donne un enseignement. Elle est également la source de connaissance et d’expérience. Elle est donc l’endroit où l’on apprend le savoir-faire et le savoir-être, c’est-à-dire le lieu où l’on sculpte le citoyen de demain, agent de développement, respectueux des règles régissant le bon fonctionnement de la société. Ainsi, le vieux Houphouet, à l’image des dirigeants nippons et chinois, a énormément investi dans l’éducation-formation, le socle de tout développement. Les résultats de cette politique visionnaire sont palpables : le grand nombre de cadres compétents et disciplinés qui ont permis à notre pays de devenir la locomotive de la sous-région.
A l’avènement des refondateurs au pouvoir, l’école ivoirienne, dont la qualité, il est vrai, avait déjà quelque peu chuté va connaître une dégringolade abyssale. Recrutements fantaisistes des parents et des militants frontistes à la compétence douteuse comme enseignants, grèves incessantes des maîtres et des apprenants, manque total de respect des apprenants pour leurs maîtres, violence inouïe et dérive mafieuse du bébé frontiste baptisé Fédération Estudiantine et Scolaire de Côte d’Ivoire (Fesci), vente de notes aux examens et concours, achat de diplôme, etc.
Comme il fallait s’y attendre, ce capharnaüm appelé école va produire un nouveau type d’Ivoirien diamétralement opposé à celui généré par l’école de l’ère Houphouet : un personnage mal formé voire déformé, sans repère, indigent et infantilisé. (…)
2. Le règne de la médiocrité
Sous le soleil de la refondation, la facilité, la paresse, la tricherie, bref la médiocrité, sont devenues des vertus. Pour illustrer cette assertion, citons quelques exemples effarants :
- On exhibe à la jeunesse comme modèle de réussite un « jeune vieux » qui, au bout d’une décennie d’études universitaires, est obligé de voler une licence (que ses camarades décrochent licitement en trois années d’études) et qui, sans avoir jamais travaillé de ses dix doigts, serait milliardaire.
- L’entrée à la Fonction publique (Ecole Nationale d’Administration, Ecole de Police, etc.) est réservée aux parents des refondateurs, aux militants frontistes et aux plus offrants. Pour le mérite et la compétence, repassez demain !
- Les « jeunes patriotes » des régions forestières sont invités à faire tranquillement dodo pendant la période des durs travaux champêtres et à créer un pseudo-problème terrien au moment des récoltes caféières et cacaoyères, pour justifier leur déferlement sur les plantations des pauvres allogènes et récolter paisiblement le fruit du labeur de ces derniers.
- Pour éviter d’affronter les difficultés liées à la conception et à la mise en application des politiques de développement, Gbagbo et ses lieutenants préfèrent tricher, en se rabattant sur les solutions de facilité qui déplacent les problèmes du pays, dans le meilleur des cas, ou en créant carrément de nouveaux, mille fois plus dévastateurs pour la nation. C’est ainsi que :
La Constitution : véritable marchepied des refondateurs, notre loi fondamentale est devenue un instrument à géométrie variable sous leur règne. Selon leur problème de l’heure, ils en tirent un fragment qu’ils interprètent à leur convenance, parfois en dehors de tout bon sens, ou ils la violent tout simplement. Ils trichent donc avec cette Constitution qu’ils jurent pourtant défendre au prix de leur vie. Ainsi, cette Constitution interprétable à souhait a permis en 2000 à une Cour suprême inféodée, d’écarter de la course au fauteuil présidentiel tous les candidats susceptibles de battre le refondateur en chef.
La nationalité : on est Ivoirien d’origine lorsqu’on naît de père ivoirien et/ou de mère ivoirienne ; on devient également Ivoirien, par adoption, mariage ou naturalisation. C’est ce que nous, profanes en matière de droit, retenons du code de la nationalité ivoirienne. Or, emboîtant le pas à la frange tribalo-xénophobe du peuple, qui établit une relation sacro-sainte entre la nationalité et l’ethnie voire le nom, nos cerveaux politiques autoproclamés veulent corréler la nationalité à l’appartenance à un village, au mépris des lois républicaines. (…)
Lors de la récente campagne présidentielle, fuyant la débauche d’énergie qu’exigent la rédaction et la défense d’un programme de gouvernement crédible, Gbagbo et ses talibés ont passé le plus clair de leur temps à insulter leurs adversaires, notamment le président Ouattara, leur souffre-douleur, et à réveiller les vieux démons de la division : l’ivoirité, la guerre, la préférence nationale, etc., bref tout ce qui peut flatter l’ego du bas peuple et lui donner l’impression que seuls les étrangers sont responsables de tout son malheur. Et constatant que la majorité du peuple n’a pas mordu à l’hameçon tribalo-xénophobe, et donc que le pouvoir leur échappait dans les urnes, Gbagbo et ses suiveurs ont une fois de plus choisi une solution de facilité : actionner le Conseil constitutionnel, ce machin acquis à leur cause, et les Forces de Défense et de Sécurité (FDS), qui, sous leur règne, n’ont de républicain que le nom.
3. La culture de la violence
Depuis l’irruption de M. Gbagbo et de ses amis refondateurs sur la scène politique, la Côte d’Ivoire a signé un bail avec la violence. Sans être exhaustif, citons quelques-uns de leurs « hauts faits » en matière de violence:
- L’assaut final (tout un programme !) du 18 février 1992, une très violente manifestation qui engendra de nombreuses destructions de biens publics et privés ;
- Le sanglant coup d’Etat militaro-civil de 2000 (qualifié abusivement d’élection présidentielle), couronné par le premier charnier de l’histoire de la Côte d’Ivoire ;
- Les tueries massives et gratuites de 2004, destinées à empêcher une marche de l’opposition qui n’aura pourtant pas connu un simple commencement ;
- Le récent hold-up électoral, ce brigandage de haut vol : au moment où les Ivoiriens s’apprêtaient à fêter la fin de la longue crise militaro-politique et l’alternance démocratique dans leur pays avec l’avènement du président Ouattara, le banquier émérite venu du Fonds monétaire international (Fmi), Gbagbo et ses sofas, suite au « one man show » d’un certain Yao-N’Dré, refondateur devant l’éternel, font basculer la nation dans l’horreur : confiscation éhontée du pouvoir, arrestations abusives, viols, tueries massives, etc. (…)
Ainsi, le vrai problème de ce pays a un nom : Laurent Gbagbo. Machiavel le cynique (qui pensait que tous les coups étaient permis en politique), Adolf Hitler le nazi (qui voulut exterminer tout un peuple, les Juifs) et Slobodan Milosevic l’ultra-nationaliste illuminé (qui fit exploser une nation, la Yougoslavie), il y a un peu de tout ce beau monde en Gbagbo. Que Dieu sauve la Côte d’Ivoire !
Dr Gnérignon Zié
Section des Universitaires du Rdr
1. L’assassinat de l’école et l’abrutissement de l’Ivoirien
L’école est le lieu où l’on donne un enseignement. Elle est également la source de connaissance et d’expérience. Elle est donc l’endroit où l’on apprend le savoir-faire et le savoir-être, c’est-à-dire le lieu où l’on sculpte le citoyen de demain, agent de développement, respectueux des règles régissant le bon fonctionnement de la société. Ainsi, le vieux Houphouet, à l’image des dirigeants nippons et chinois, a énormément investi dans l’éducation-formation, le socle de tout développement. Les résultats de cette politique visionnaire sont palpables : le grand nombre de cadres compétents et disciplinés qui ont permis à notre pays de devenir la locomotive de la sous-région.
A l’avènement des refondateurs au pouvoir, l’école ivoirienne, dont la qualité, il est vrai, avait déjà quelque peu chuté va connaître une dégringolade abyssale. Recrutements fantaisistes des parents et des militants frontistes à la compétence douteuse comme enseignants, grèves incessantes des maîtres et des apprenants, manque total de respect des apprenants pour leurs maîtres, violence inouïe et dérive mafieuse du bébé frontiste baptisé Fédération Estudiantine et Scolaire de Côte d’Ivoire (Fesci), vente de notes aux examens et concours, achat de diplôme, etc.
Comme il fallait s’y attendre, ce capharnaüm appelé école va produire un nouveau type d’Ivoirien diamétralement opposé à celui généré par l’école de l’ère Houphouet : un personnage mal formé voire déformé, sans repère, indigent et infantilisé. (…)
2. Le règne de la médiocrité
Sous le soleil de la refondation, la facilité, la paresse, la tricherie, bref la médiocrité, sont devenues des vertus. Pour illustrer cette assertion, citons quelques exemples effarants :
- On exhibe à la jeunesse comme modèle de réussite un « jeune vieux » qui, au bout d’une décennie d’études universitaires, est obligé de voler une licence (que ses camarades décrochent licitement en trois années d’études) et qui, sans avoir jamais travaillé de ses dix doigts, serait milliardaire.
- L’entrée à la Fonction publique (Ecole Nationale d’Administration, Ecole de Police, etc.) est réservée aux parents des refondateurs, aux militants frontistes et aux plus offrants. Pour le mérite et la compétence, repassez demain !
- Les « jeunes patriotes » des régions forestières sont invités à faire tranquillement dodo pendant la période des durs travaux champêtres et à créer un pseudo-problème terrien au moment des récoltes caféières et cacaoyères, pour justifier leur déferlement sur les plantations des pauvres allogènes et récolter paisiblement le fruit du labeur de ces derniers.
- Pour éviter d’affronter les difficultés liées à la conception et à la mise en application des politiques de développement, Gbagbo et ses lieutenants préfèrent tricher, en se rabattant sur les solutions de facilité qui déplacent les problèmes du pays, dans le meilleur des cas, ou en créant carrément de nouveaux, mille fois plus dévastateurs pour la nation. C’est ainsi que :
La Constitution : véritable marchepied des refondateurs, notre loi fondamentale est devenue un instrument à géométrie variable sous leur règne. Selon leur problème de l’heure, ils en tirent un fragment qu’ils interprètent à leur convenance, parfois en dehors de tout bon sens, ou ils la violent tout simplement. Ils trichent donc avec cette Constitution qu’ils jurent pourtant défendre au prix de leur vie. Ainsi, cette Constitution interprétable à souhait a permis en 2000 à une Cour suprême inféodée, d’écarter de la course au fauteuil présidentiel tous les candidats susceptibles de battre le refondateur en chef.
La nationalité : on est Ivoirien d’origine lorsqu’on naît de père ivoirien et/ou de mère ivoirienne ; on devient également Ivoirien, par adoption, mariage ou naturalisation. C’est ce que nous, profanes en matière de droit, retenons du code de la nationalité ivoirienne. Or, emboîtant le pas à la frange tribalo-xénophobe du peuple, qui établit une relation sacro-sainte entre la nationalité et l’ethnie voire le nom, nos cerveaux politiques autoproclamés veulent corréler la nationalité à l’appartenance à un village, au mépris des lois républicaines. (…)
Lors de la récente campagne présidentielle, fuyant la débauche d’énergie qu’exigent la rédaction et la défense d’un programme de gouvernement crédible, Gbagbo et ses talibés ont passé le plus clair de leur temps à insulter leurs adversaires, notamment le président Ouattara, leur souffre-douleur, et à réveiller les vieux démons de la division : l’ivoirité, la guerre, la préférence nationale, etc., bref tout ce qui peut flatter l’ego du bas peuple et lui donner l’impression que seuls les étrangers sont responsables de tout son malheur. Et constatant que la majorité du peuple n’a pas mordu à l’hameçon tribalo-xénophobe, et donc que le pouvoir leur échappait dans les urnes, Gbagbo et ses suiveurs ont une fois de plus choisi une solution de facilité : actionner le Conseil constitutionnel, ce machin acquis à leur cause, et les Forces de Défense et de Sécurité (FDS), qui, sous leur règne, n’ont de républicain que le nom.
3. La culture de la violence
Depuis l’irruption de M. Gbagbo et de ses amis refondateurs sur la scène politique, la Côte d’Ivoire a signé un bail avec la violence. Sans être exhaustif, citons quelques-uns de leurs « hauts faits » en matière de violence:
- L’assaut final (tout un programme !) du 18 février 1992, une très violente manifestation qui engendra de nombreuses destructions de biens publics et privés ;
- Le sanglant coup d’Etat militaro-civil de 2000 (qualifié abusivement d’élection présidentielle), couronné par le premier charnier de l’histoire de la Côte d’Ivoire ;
- Les tueries massives et gratuites de 2004, destinées à empêcher une marche de l’opposition qui n’aura pourtant pas connu un simple commencement ;
- Le récent hold-up électoral, ce brigandage de haut vol : au moment où les Ivoiriens s’apprêtaient à fêter la fin de la longue crise militaro-politique et l’alternance démocratique dans leur pays avec l’avènement du président Ouattara, le banquier émérite venu du Fonds monétaire international (Fmi), Gbagbo et ses sofas, suite au « one man show » d’un certain Yao-N’Dré, refondateur devant l’éternel, font basculer la nation dans l’horreur : confiscation éhontée du pouvoir, arrestations abusives, viols, tueries massives, etc. (…)
Ainsi, le vrai problème de ce pays a un nom : Laurent Gbagbo. Machiavel le cynique (qui pensait que tous les coups étaient permis en politique), Adolf Hitler le nazi (qui voulut exterminer tout un peuple, les Juifs) et Slobodan Milosevic l’ultra-nationaliste illuminé (qui fit exploser une nation, la Yougoslavie), il y a un peu de tout ce beau monde en Gbagbo. Que Dieu sauve la Côte d’Ivoire !
Dr Gnérignon Zié
Section des Universitaires du Rdr