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Politique Publié le jeudi 24 février 2011 | Nord-Sud

Près de 600 morts en trois mois / FAFN-FDS : stoppez les massacres !

© Nord-Sud Par DR
Un mort dans les rues d`Abobob
The body of a dead man lies on the ground after a clash between soldiers and supporters of Ivorian presidential claiment Alassane Ouattara in the Abobo area of Abidjan February 23, 2011. Gunfire and explosions shook Abobo, an area of Abidjan that supports Ouattara, on Tuesday, and at least three soldiers died in clashes with protesters calling on his rival to step down. A commander at army headquarters who could not be named said three soldiers were confirmed killed in the clashes, but thought there were up to five dead. The military rarely gives civilian casualties, but previous clampdowns have left a trail of dead.
La situation en Côte d`Ivoire se dégrade. Chaque jour apporte son lot de morts. Aujourd`hui, après les derniers massacres de Koumassi, Marcory, Abobo, le bilan humain a pris l`ascenseur : environ 600 morts, une centaine de disparus, plus de 1500 blessés, 800 à 900 arrestations, une soixantaine de détenus. Jusqu`où ira la folie meurtrière ?

Sans doute le temps est-il venu pour les soldats d`honneur de venir au secours des Ivoiriens. Le pays traîne encore les séquelles de sa division en deux. Contrairement à la Tunisie et à l`Egypte, deux forces armées se partagent le territoire. Mais, les Forces armées des forces nouvelles (FaFn) et les Forces de défense et de sécurité (Fds) ne sont plus dans la belligérance.

Les hommes du général Soumaïla Bakayoko et ceux du général Mangou Philippe ont brisé le mur de la méfiance avec l`Accord politique de Ouagadougou (Apo). Ils ont détruit ensemble la zone de confiance, organisé la naissance de la nouvelle armée de Côte d`Ivoire, préparé et assuré ensemble la sécurisation du scrutin présidentiel. Unis par le métier des armes, leur fraternité d`arme doit être au-dessus des intérêts partisans.

Le sens de l`honneur leur commande de ne pas laisser les Ivoiriens payer le prix fort des mensonges de certains de leurs leaders politiques ou religieux.

Les FaFn et les Fds doivent se donner la main pour créer, enfin, cette armée qui sera le dernier rempart du peuple contre l`injustice, la dictature, l`aventure. Si ces deux forces acceptent de se donner la main, pour aller à la recherche de la vérité et la défendre contre les prédateurs au bec et aux griffes crochus, elles montreront la voie de la renaissance à la Côte d`Ivoire.

Ensemble, elles arrêteront le décombre macabre qui, chaque jour, endeuille des familles ivoiriennes.

Car, faut-il le souligner, en dehors des mercenaires, chaque mort est un deuil pour le pays. Certes, un Fds peut n`être qu`un numéro matricule pour certains. Mais, sa disparition plonge une famille dans la désolation et la douleur. Ceux qui versent aujourd`hui des larmes de crocodiles, ne sont pas ceux qui aiment le plus les Fds. Il en va de même pour chaque manifestant qui tombe sous les balles des Fds. Encore le deuil, la douleur, la désolation. Chaque mort est un mort de trop pour le pays. Chaque mort doit interpeller ceux qui avaient les moyens de l`éviter.

Des images fortes permettent de croire que la symbiose salvatrice entre FaFn et Fds est possible.

Pendant des années, les Ivoiriens ont vu les généraux Bakayoko et Mangou avancer sur le chemin de la paix, avec le soutien des généraux des forces impartiales. Aujourd`hui, le capitaine Alla Kouakou Léon, ancien sous-préfet militaire de Zoaun Hounien, fait valoir ses compétences aux côtés du général Gueu Michel (Fn), du colonel-major Mian Gaston. Le dialogue est donc possible. N`est-il pas l`arme des hommes forts ?

Kesy B. Jacob
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