Des funérailles par contumace, pourrait-on dire. Les funérailles de Dagnogo Siaka , mortellement atteint à la tête par une roquette, lundi dernier, à Koumassi-Remblais, lors de la révolution « Trop c'est trop, Gbagbo dégage » ont eu lieu, mardi, entre 11h et midi. Selon un proche du défunt, il n'a pu être porté en terre. « Il s'est agi d'une cérémonie de prière pour le repos de son âme. Il n'a pas été enterré parce que nous n'avons pas pu entrer en possession du corps », a soutenu notre l'interlocuteur. Qui a révélé que la famille a essayé, avec l'aide d'éléments du 20ème arrondissement, de récupérer la dépouille. Sans succès. « Le corps se trouve à la morgue », a confié notre interlocuteur. Laquelle ? « Je ne sais pas précisément. La famille n'a pu le récupérer. Il lui a été demandé d'attendre la fin de la crise », a-t-il répondu. Siaka vivait, selon notre source, avec son grand-frère à Koumassi-Campement. Un aîné, a-t-elle confié, qui paraissait, le jour de la cérémonie, très affecté par la mort tragique de son cadet. Les géniteurs de Siaka sont à Tingréla.
La commune de Koumassi reste sous tension, selon des habitants. « Il y a des patrouilles permanentes de la Bae dans des 4X4 et des pick-ups », a confié un riverain. Au Remblais où il réside, D.I. a soutenu que des éléments encagoulés de la Brigade anti-émeute (Bae) ne quittent plus les lieux. C'est dans ce secteur, vers la pharmacie Kahira, qu'une roquette a tué, lundi, Siaka et deux autres manifestants. La population ne reste pas passive. « Chaque secteur a obstrué l'entrée de ses rues avec des barricades de fortune », a poursuivi notre source. C'est donc, a-t-elle ajouté, sur les artères principales que circulent les Forces de défense et de sécurité (Fds).
La psychose est présente, certes. Mais elle n'empêche pas la population de sortir à la recherche de la pitance quotidienne. Selon G.Z. qui travaille à la féraille de Koumassi, hier, ce lieu de vente de pièces détachées d'engins roulants a tourné. Pas à plein régime mais l'ambiance était clairement différente de celle de lundi. « C'était trop chaud, lundi. Nous n'avons pas travaillé. Aujourd'hui, (hier, ndlr) c'est plus calme », a-t-il décrit.
Bamba K. Inza
La commune de Koumassi reste sous tension, selon des habitants. « Il y a des patrouilles permanentes de la Bae dans des 4X4 et des pick-ups », a confié un riverain. Au Remblais où il réside, D.I. a soutenu que des éléments encagoulés de la Brigade anti-émeute (Bae) ne quittent plus les lieux. C'est dans ce secteur, vers la pharmacie Kahira, qu'une roquette a tué, lundi, Siaka et deux autres manifestants. La population ne reste pas passive. « Chaque secteur a obstrué l'entrée de ses rues avec des barricades de fortune », a poursuivi notre source. C'est donc, a-t-elle ajouté, sur les artères principales que circulent les Forces de défense et de sécurité (Fds).
La psychose est présente, certes. Mais elle n'empêche pas la population de sortir à la recherche de la pitance quotidienne. Selon G.Z. qui travaille à la féraille de Koumassi, hier, ce lieu de vente de pièces détachées d'engins roulants a tourné. Pas à plein régime mais l'ambiance était clairement différente de celle de lundi. « C'était trop chaud, lundi. Nous n'avons pas travaillé. Aujourd'hui, (hier, ndlr) c'est plus calme », a-t-il décrit.
Bamba K. Inza