Une à une, les communes de la capitale économique ivoirienne tombe dans la spirale de la violence. Abobo, la “rebelle'', a fini par transmettre le virus de la fronde contre le régime de Laurent Gbagbo, à Koumassi, Treichville, Adjamé, Attécoubé…
Abidjan à feu et sang ! La vague de violence liée à la crise post-électorale qui s'est déclarée à Abobo depuis le 15 janvier dernier, a commencé à se propager à toutes les autres communes de la capitale économique ivoirienne. Depuis le week-end du 19 au 20 février derniers, la fronde contre le pouvoir de Laurent Gbagbo a commencé à gagner la partie sud d'Abidjan, notamment Treichville et Koumassi toutes réputées abriter, en grand nombre, des populations favorables à Alassane Ouattara. Et, depuis mercredi dernier, c'était au tour des communes d'Adjamé, d'Attécoubé et de Port-Bouet, de donner du fil à retordre au régime de Laurent Gbagbo. Les tentatives de manifestations pacifiques ayant été étouffées dans l'œuf sans ménagement, le mouvement de contestation contre l'ancien régime, s'est également radicalisé. Est-ce cette situation qui a conduit à l'attaque, dans la nuit de mardi à mercredi, du commissariat du 27ème arrondissement à Bracodi ? Difficile de répondre par l'affirmative ou par la négative. Mais, une chose est sure, c'est que tout comme dans la commune d'Abobo où elles peinent à soumettre les populations au diktat du régime dictatoriale de la ''refondation'', les forces loyales à Laurent Gbagbo peinent à venir à bout du mouvement révolutionnaire ivoirien. Aussi a-t-elle décidé d'employer les grands moyens pour mater toutes les velléités de contestation de Laurent Gbagbo. Selon les témoignages recueillis sur le théâtre des affrontements, ce sont désormais des armes lourdes que les forces fidèles à Laurent Gbagbo utilisent pour réprimer les partisans du nouveau président de la République, Alassane Ouattara, aussi bien à Abobo que dans les autres communes frondeuses. Désormais, ce sont des 17/7 ou des roquettes de types Rpg qui seraient utilisés pour anéantir le mouvement révolutionnaire à Abidjan. Un usage de moyens disproportionnés condamné par le capitaine Léon Alla Kouakou, porte-parole du ministre de la Défense. « Le constat est que c'est une situation de guerre qu'on réserve aux Ivoiriens. C'est une recette qui ne peut pas être consommée par les Ivoiriens. Utiliser des armes de guerre, utiliser des roquettes contre les populations cela est inacceptable ! », dit-il dans un entretien accordé, mercredi soir à Télé Côte d'Ivoire (Tci). Cette escalade de la folie meurtrière contribue immanquablement à alourdir le bilan des victimes de l'impasse politique et à endeuiller des familles entières. En attendant d'établir un bilan complet et détaillé des affrontements entres combattants pro-Gbagbo et manifestants proches d'Alassane Ouattara, on peut se risquer à croire que la barre des 600 morts depuis début décembre 2010, est désormais franchi. Sur les dix communes que compte Abidjan, seules trois (Plateau, Cocody et Yopougon) échappent pour l'instant au cercle de la violence.
Une barbarie sans nom
Si on en juge par les images et les comptes redus des témoins des affrontements qui ont court depuis samedi dernier, on peut conclure que la violence est à son paroxysme Côte d'Ivoire. Des crânes déchiquetés, des corps sans membres, des intestins traînant à même le sol… Autant d'images insoutenables (fruit des moyens disproportionnés employés par les hommes de Laurent Gbagbo, pour venir à bout des populations) auxquels les Ivoiriens doivent s'habituer. Et, avec l'exode de certaines populations qui n'en peuvent plus de tenir tête aux mercenaires et autres miliciens qui hantent leurs jours et leurs nuits, il y a fort à parier que le face-à-face vire au massacre à une plus grande échelle.
Marc Dossa
Abidjan à feu et sang ! La vague de violence liée à la crise post-électorale qui s'est déclarée à Abobo depuis le 15 janvier dernier, a commencé à se propager à toutes les autres communes de la capitale économique ivoirienne. Depuis le week-end du 19 au 20 février derniers, la fronde contre le pouvoir de Laurent Gbagbo a commencé à gagner la partie sud d'Abidjan, notamment Treichville et Koumassi toutes réputées abriter, en grand nombre, des populations favorables à Alassane Ouattara. Et, depuis mercredi dernier, c'était au tour des communes d'Adjamé, d'Attécoubé et de Port-Bouet, de donner du fil à retordre au régime de Laurent Gbagbo. Les tentatives de manifestations pacifiques ayant été étouffées dans l'œuf sans ménagement, le mouvement de contestation contre l'ancien régime, s'est également radicalisé. Est-ce cette situation qui a conduit à l'attaque, dans la nuit de mardi à mercredi, du commissariat du 27ème arrondissement à Bracodi ? Difficile de répondre par l'affirmative ou par la négative. Mais, une chose est sure, c'est que tout comme dans la commune d'Abobo où elles peinent à soumettre les populations au diktat du régime dictatoriale de la ''refondation'', les forces loyales à Laurent Gbagbo peinent à venir à bout du mouvement révolutionnaire ivoirien. Aussi a-t-elle décidé d'employer les grands moyens pour mater toutes les velléités de contestation de Laurent Gbagbo. Selon les témoignages recueillis sur le théâtre des affrontements, ce sont désormais des armes lourdes que les forces fidèles à Laurent Gbagbo utilisent pour réprimer les partisans du nouveau président de la République, Alassane Ouattara, aussi bien à Abobo que dans les autres communes frondeuses. Désormais, ce sont des 17/7 ou des roquettes de types Rpg qui seraient utilisés pour anéantir le mouvement révolutionnaire à Abidjan. Un usage de moyens disproportionnés condamné par le capitaine Léon Alla Kouakou, porte-parole du ministre de la Défense. « Le constat est que c'est une situation de guerre qu'on réserve aux Ivoiriens. C'est une recette qui ne peut pas être consommée par les Ivoiriens. Utiliser des armes de guerre, utiliser des roquettes contre les populations cela est inacceptable ! », dit-il dans un entretien accordé, mercredi soir à Télé Côte d'Ivoire (Tci). Cette escalade de la folie meurtrière contribue immanquablement à alourdir le bilan des victimes de l'impasse politique et à endeuiller des familles entières. En attendant d'établir un bilan complet et détaillé des affrontements entres combattants pro-Gbagbo et manifestants proches d'Alassane Ouattara, on peut se risquer à croire que la barre des 600 morts depuis début décembre 2010, est désormais franchi. Sur les dix communes que compte Abidjan, seules trois (Plateau, Cocody et Yopougon) échappent pour l'instant au cercle de la violence.
Une barbarie sans nom
Si on en juge par les images et les comptes redus des témoins des affrontements qui ont court depuis samedi dernier, on peut conclure que la violence est à son paroxysme Côte d'Ivoire. Des crânes déchiquetés, des corps sans membres, des intestins traînant à même le sol… Autant d'images insoutenables (fruit des moyens disproportionnés employés par les hommes de Laurent Gbagbo, pour venir à bout des populations) auxquels les Ivoiriens doivent s'habituer. Et, avec l'exode de certaines populations qui n'en peuvent plus de tenir tête aux mercenaires et autres miliciens qui hantent leurs jours et leurs nuits, il y a fort à parier que le face-à-face vire au massacre à une plus grande échelle.
Marc Dossa