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Politique Publié le vendredi 25 février 2011 | Nord-Sud

Manifestations populaires contre Gbagbo : Abobo, Treichville, Attécoubé… des champs de bataille

La tension est toujours vive dans la commune d'Abobo. Les Forces de défense et de sécurité, déterminées à en découdre coûte que coûte avec le mystérieux commando invisible, ont reçu l'ordre de « tirer sur tout ce qui bouge ». La raison évoquée, c'est que les populations de “Bagdad city'' seraient de connivence avec les “rebelles''. C'est dans cette optique qu'hier, dès 6h du matin, les Fds, accompagnées de miliciens pro-Gbagbo, ont quadrillé le secteur. Avec, une première base établie à la prison civile, Maison d'arrêt et de correction d'Abidjan (Maca), à Yopougon. Une autre, basée au camp commando d'Abobo, est chargée de faire blocus au rond-point d'Abobo, devant la gendarmerie et à la casse. Ici, les miliciens se démarquent des forces loyales par leur tenue. En effet, c'est tout de rouge vêtu qu'ils livrent bataille aux côtés de leurs frères d'armes de circonstance. La troisième base, quant à elle, se trouve au troisième bataillon d'Anyama et est chargée de la ville du même nom et aussi du secteur d'Agripac, à la sortie du Km 18. Ainsi, de la prison civile, les éléments de l'armée de l'ex-chef d'Etat prennent la direction d'Abobo, Km 18 en passant par N'dotré, à bord de chars et armés de Douze sept, de Kalachnikovs, etc. Les combats livrés, dans la soirée de mercredi, sur ce front ont fait au moins deux tués dans le camp des Fds et 9 autres prisonniers. Ils ont également perdu un char qui a été incendié par le camp adverse. Hier, en début d'après-midi, une rumeur selon laquelle les camps commando et de gendarmerie seraient tombés aux mains du commando invisible a circulé sur la toile. Toute information qui a été démentie par un officier sur place. Malgré ce dispositif, la tension y est toujours vive. En début de soirée, en effet, les tirs à l'arme lourde se sont faits de plus en plus insistants. Il faut noter aussi que les FDS s'adonnent à des actes de vandalisme. Ils ont pillé une agence Moov et brûlé des magasins dans les environs de ce même rond-point. Selon un communiqué du groupe Cie-Sodeci, les affrontements à Abobo ont perturbé ses installations et assure que ses techniciens sont à pied d'oeuvre pour rétablir la fourniture de l'eau et de l'électricité dans les secteurs de PK18 et Anokoi.

Calme plat à Koumassi

Etait-ce le calme avant la tempête à Koumassi? Après la tension qu'ont connue ses populations en début de semaine, un calme plat a régné, hier, dans toute la commune de Koumassi. Même si la circulation était quasiment redevenue normale, les grands commerces, détenus en majorité par les Libanais, sont restés fermés.

A quelques Km de là, dans la commune de Port-Bouët, les habitants ont eu le sommeil troublé par des tirs toute la nuit. « On ne sait pas pourquoi mais, jusqu'à 5h du matin, nous avons entendu des tirs ici », raconte une habitante du quartier Vridi-cité. Selon les informations reçues, le nouveau siège de la commune de Port-Bouët a été attaqué dans la nuit de mercredi à jeudi par des hommes en armes. Là où certains parlent d'acte de vandalisme de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d'Ivoire (Fesci), d'autres pointent plutôt du doigt des miliciens.
Les femmes de Treichville se signalent encore

Les braves femmes de Treichville ont encore fait parler d'elles, hier, à travers une marche de protestation. Au centre des revendications, la libération de 10 des leurs, arrêtées par la Garde républicaine, la veille, alors qu'elles manifestaient pour la libération de leurs enfants arrêtés, mardi, à la faveur des mouvements de contestations dans cette commune. Leurs revendications ont eu un echos favorable auprès du préfet de police. Selon Mme Afffou Koné, 1ère vice-présidente du Rassemblement des femmes republicaines, celui-ci a tenu sa promesse de faire liberer les détenues à 16h. Les 10 jeunes filles ont pu regagner leurs domiciles.
Une femme tuée à Attécoubé

Une balle perdue a eu raison, hier après-midi, de dame Massandjé D., dans la commune d'Attécoubé, quartier Opéra. Elle était enceinte de 5 mois. Selon des témoins, elle a pris une balle qui a transpercé sa tête.

Anne-Marie Eba
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