La population d'Abobo est dans le collimateur du régime de Laurent Gbagbo qui lui reproche d'être proche du président élu, Alassane Ouattara.
La population d'Abobo est prise entre deux feux. D'un côté, des éléments non-identifiés membres d'un mystérieux commando et, de l'autre, des Forces de défense et de sécurité (Fds) loyales à Laurent Gbagbo. Pour ces dernières, les Abobolais sont de mèche avec leurs adversaires invisibles. Qu'ils protègent et aident à se cacher. La commune doit donc, estime-t-on dans le clan de l'ex-chef d'Etat, être déclarée «zone de guerre». Dans sa parution d'hier, le journal bleu, «Le Temps», dévoilait ce secret : «Nous sommes à une véritable guerre. Par conséquent, il est impérieux de déclarer l'Etat de siège dans le district d'Abidjan dès maintenant… ». Mais en parlant de district, ce sont les quartiers «rebelles» notamment Abobo qui sont visés. «… Si nous prenons le cas d'Abobo, c'est une véritable insurrection armée contre l'Etat de Côte d'Ivoire… Il faut donc enrayer, au plus vite, les kystes insurrectionnels qui pendent aux flancs du district d'Abidjan, à savoir le Golf, Koumassi, Abobo et Adjouffou… La bataille d'Abobo prendra des accents de la bataille d'Alesia », poursuit l'auteur de l'article. Intervenant, hier, sur Rfi, Ahoua Don Mello, l'un des bourmans les plus agités du régime de Laurent Gbagbo, a dit quelque chose de semblable. «La rébellion localisée au Golf s'infiltre progressivement dans les quartiers fortement pro-Ouattara et, depuis un certain temps, nous perdons des éléments des Forces de sécurité qui sont attaquées à l'arme lourde. Par conséquent, aujourd'hui, la riposte peut être proportionnelle à l'attaque parce que nous ne voulons pas qu'Abidjan soit un foyer de rebelles», a-t-il prévenu.
En clair, tous ceux qui résident à Abobo seront considérés comme des «rebelles». Et, ils doivent s'attendre à être pilonnés « à l'arme lourde » parce que «la riposte» doit être « proportionnelle à l'attaque». Plus besoin d'aller chercher ailleurs les raisons de l'usage de lance-roquettes, de grenades et de chars dans ce combat urbain. Ce sont, en effet, selon des habitants d'Abobo, ces armes qui sont utilisées par les soldats de Laurent Gbagbo lors des affrontements.
Hier, l'apparition d'un hélicoptère «inhabituel» à PK 18, où de violents combats ont lieu, depuis mardi, entre des Fds et le mystérieux commando, a créé la panique chez la population. Qui vit dans la hantise d'une invasion des hommes fidèles au mauvais perdant d'Abidjan. «Les combats se déroulent dans nos rues. Des Fds étaient arrivées jusque dans notre quartier mais elles ont été repoussées par des hommes en civil », a confié un riverain, joint au téléphone. «Les affrontements se sont poursuivis jusqu'à 21 heures, hier (mercredi, ndlr) à l'arme lourde. C'était effroyable. Terré dans les maisons, tout le monde pleurait», a-t-il ajouté. Depuis lundi, ce sont plus de cinq cents éléments de diverses forces qui ont été déployés dans la commune. Des soldats dont l'armement est de plus en plus lourd. Une intention d'anéantir les habitants?
Bamba K. Inza
La population d'Abobo est prise entre deux feux. D'un côté, des éléments non-identifiés membres d'un mystérieux commando et, de l'autre, des Forces de défense et de sécurité (Fds) loyales à Laurent Gbagbo. Pour ces dernières, les Abobolais sont de mèche avec leurs adversaires invisibles. Qu'ils protègent et aident à se cacher. La commune doit donc, estime-t-on dans le clan de l'ex-chef d'Etat, être déclarée «zone de guerre». Dans sa parution d'hier, le journal bleu, «Le Temps», dévoilait ce secret : «Nous sommes à une véritable guerre. Par conséquent, il est impérieux de déclarer l'Etat de siège dans le district d'Abidjan dès maintenant… ». Mais en parlant de district, ce sont les quartiers «rebelles» notamment Abobo qui sont visés. «… Si nous prenons le cas d'Abobo, c'est une véritable insurrection armée contre l'Etat de Côte d'Ivoire… Il faut donc enrayer, au plus vite, les kystes insurrectionnels qui pendent aux flancs du district d'Abidjan, à savoir le Golf, Koumassi, Abobo et Adjouffou… La bataille d'Abobo prendra des accents de la bataille d'Alesia », poursuit l'auteur de l'article. Intervenant, hier, sur Rfi, Ahoua Don Mello, l'un des bourmans les plus agités du régime de Laurent Gbagbo, a dit quelque chose de semblable. «La rébellion localisée au Golf s'infiltre progressivement dans les quartiers fortement pro-Ouattara et, depuis un certain temps, nous perdons des éléments des Forces de sécurité qui sont attaquées à l'arme lourde. Par conséquent, aujourd'hui, la riposte peut être proportionnelle à l'attaque parce que nous ne voulons pas qu'Abidjan soit un foyer de rebelles», a-t-il prévenu.
En clair, tous ceux qui résident à Abobo seront considérés comme des «rebelles». Et, ils doivent s'attendre à être pilonnés « à l'arme lourde » parce que «la riposte» doit être « proportionnelle à l'attaque». Plus besoin d'aller chercher ailleurs les raisons de l'usage de lance-roquettes, de grenades et de chars dans ce combat urbain. Ce sont, en effet, selon des habitants d'Abobo, ces armes qui sont utilisées par les soldats de Laurent Gbagbo lors des affrontements.
Hier, l'apparition d'un hélicoptère «inhabituel» à PK 18, où de violents combats ont lieu, depuis mardi, entre des Fds et le mystérieux commando, a créé la panique chez la population. Qui vit dans la hantise d'une invasion des hommes fidèles au mauvais perdant d'Abidjan. «Les combats se déroulent dans nos rues. Des Fds étaient arrivées jusque dans notre quartier mais elles ont été repoussées par des hommes en civil », a confié un riverain, joint au téléphone. «Les affrontements se sont poursuivis jusqu'à 21 heures, hier (mercredi, ndlr) à l'arme lourde. C'était effroyable. Terré dans les maisons, tout le monde pleurait», a-t-il ajouté. Depuis lundi, ce sont plus de cinq cents éléments de diverses forces qui ont été déployés dans la commune. Des soldats dont l'armement est de plus en plus lourd. Une intention d'anéantir les habitants?
Bamba K. Inza