PK 18 se vide. La population de ce sous-quartier d'Abobo où ont lieu, depuis lundi, de violents affrontements entre des Fds et des hommes non-identifiés sont en train de fuir les combats. Baluchons sur la tête, de petits seaux et de petits sacs en main, les ''fugitifs'' n'ont pu prendre avec eux que l'essentiel. «Après les combats d'hier (mercredi, ndlr), mon voisin a décidé de quitter le quartier. Je le comprends. C'est vraiment difficile à supporter», a confié S.D., un habitant de PK 18 joint, hier, par téléphone. Qui se désole de ne pas pouvoir faire comme ceux qui partent : « c'est chez moi ici. Où puis-je aller ? ». Selon T.T. qui réside au sous-quartier Carrefour Diallo, une vague importante de personnes déferlait de PK 18 en transitant dans son quartier. Des voisins à lui ont également fui les combats. « La plupart des déplacés vont à Yopougon », croit savoir T.T. Selon lui, un chemin qui passe par une cité policière qui se trouve au sous-quartier carrefour Diallo, débouche à la Maison d'arrêt et de correction d'Abidjan (Maca) qui se trouve à Yopougon. A en croire notre interlocuteur, les hommes armés non-identifiés contrôlent la zone. Après les premiers habitants, ils se sont opposés au passage des autres. « Pour aller à Yopougon, il faut passer par la cité policière. Or, hier (mercredi, ndlr), c'est via ladite cité que les Fds les attaquaient. Ils ont donc expliqué que c'est une mesure de sécurité », a-t-il soutenu. Ceux qui ne voulaient pas retourner chez eux, étaient restés sur place. Dans l'espoir que le visa leur soit délivré pour quitter la zone rouge.
B.K.I.
B.K.I.