La crise post-électorale s'envenime. Alors que les attaques d'Abobo prennent de l'ampleur, des miliciens pro-Gbagbo logés dans les cités universitaires de Port-Bouët ont attaqué, hier, la mairie de la commune.
Port-Bouët a encore essuyé, hier, des exactions de miliciens pro-Gbagbo. La nouvelle mairie de la commune, située à côté du centre-pilote, a été attaquée dans la nuit de mercredi à jeudi. Deux agents de la garde municipale ont été enlevés et sont pour le moment portés-disparus. Parmi eux, Choilio Coulibaly. Selon les témoins, tout a commencé vers 3h du matin. Des miliciens, venus de la cité universitaire 1, 2 et 3 de Port-Bouët, ont fracassé la clôture de l'édifice sous le prétexte qu'ils étaient à la recherche d'armes cachées dans les locaux de la mairie. Armés jusqu'aux dents, ils ont ensuite brisé portes et fenêtres pour s'introduire dans les pièces. N'ayant rien trouvé comme armes à feu, ils sont repartis avec des climatiseurs et d'autres matériels pris sur les lieux. Vers 8 heures, un autre groupe de miliciens, cette fois-ci, cagoulés arrive sur le lieu, alors que des agents de la mairie étaient présents pour constater les dégâts de la première attaque. Ils séquestrent des employés et enlèvent deux d'entre eux. Ceux-ci, selon des témoins, ont été conduits dans l'une des cités universitaires, un lieu de torture. Jusqu'à hier, ils étaient introuvables. Plusieurs témoins confirment que les 5 cités universitaires que compte la commune, dont celle de Vridi, abritent des miliciens et des mercenaires pro-Gbagbo depuis un certain temps. Leur mission, semer la terreur au sein de la population, surtout en ciblant notoirement les militants du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp). Certains sont logés à Gonzaqueville, d'autres, « Derrière Warf ». Ils sont impliqués dans les échauffourées qui ont eu lieu à l'abattoir de Port-Bouët pendant la marche du Rhdp. Cette marche avait causé la mort d'un pro-Rhdp. Avant d'attaquer la nouvelle mairie, ils ont entonné des chants de guerre en sillonnant les rues afin qu'on les entende. Toutefois, l'attaque de cet édifice reste encore curieuse. Elle a été érigée à coups de plusieurs milliards et reste l'une des plus grandes réalisations faites à Abidjan, (par le Rhdp) depuis la crise ivoirienne.
Raphaël Tanoh
Port-Bouët a encore essuyé, hier, des exactions de miliciens pro-Gbagbo. La nouvelle mairie de la commune, située à côté du centre-pilote, a été attaquée dans la nuit de mercredi à jeudi. Deux agents de la garde municipale ont été enlevés et sont pour le moment portés-disparus. Parmi eux, Choilio Coulibaly. Selon les témoins, tout a commencé vers 3h du matin. Des miliciens, venus de la cité universitaire 1, 2 et 3 de Port-Bouët, ont fracassé la clôture de l'édifice sous le prétexte qu'ils étaient à la recherche d'armes cachées dans les locaux de la mairie. Armés jusqu'aux dents, ils ont ensuite brisé portes et fenêtres pour s'introduire dans les pièces. N'ayant rien trouvé comme armes à feu, ils sont repartis avec des climatiseurs et d'autres matériels pris sur les lieux. Vers 8 heures, un autre groupe de miliciens, cette fois-ci, cagoulés arrive sur le lieu, alors que des agents de la mairie étaient présents pour constater les dégâts de la première attaque. Ils séquestrent des employés et enlèvent deux d'entre eux. Ceux-ci, selon des témoins, ont été conduits dans l'une des cités universitaires, un lieu de torture. Jusqu'à hier, ils étaient introuvables. Plusieurs témoins confirment que les 5 cités universitaires que compte la commune, dont celle de Vridi, abritent des miliciens et des mercenaires pro-Gbagbo depuis un certain temps. Leur mission, semer la terreur au sein de la population, surtout en ciblant notoirement les militants du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp). Certains sont logés à Gonzaqueville, d'autres, « Derrière Warf ». Ils sont impliqués dans les échauffourées qui ont eu lieu à l'abattoir de Port-Bouët pendant la marche du Rhdp. Cette marche avait causé la mort d'un pro-Rhdp. Avant d'attaquer la nouvelle mairie, ils ont entonné des chants de guerre en sillonnant les rues afin qu'on les entende. Toutefois, l'attaque de cet édifice reste encore curieuse. Elle a été érigée à coups de plusieurs milliards et reste l'une des plus grandes réalisations faites à Abidjan, (par le Rhdp) depuis la crise ivoirienne.
Raphaël Tanoh