Plus de sortie de véhicules de transport de la ville de Man vers d'autres localités, flambée des prix des aliments de première nécessité et autres , la crise post-électorale n'en finit plus de peser lourdement sur le quotidien des populations vivant dans la capitale de la région des montagnes et même dans l'ensemble de la partie occidentale du pays. Depuis une semaine environ les cars reliant Man à Abidjan sont obligés de tous rebrousser chemin sur injonction des Forces nouvelles craignant pour la sécurité des voyageurs. Ceux qui sur insistance ont eu l'autorisation de sortir de Man se sont heurtés à une autre réalité cette fois à Duékoué. Les Fds qui y sont positionnées n'ont plus confiance aux engins en provenance de Man. Ils les font donc retourner sans autre forme de procès.
De gré ou de force, tout le monde reste à Man en attendant le dénouement de la crise qui oppose la République à Gbagbo, l'usurpateur. Ici comme partout en Côte d'Ivoire, la précarité gagne les foyers du fait du prolongement de la crise ivoirienne. La cherté de la vie est une réalité en raison des difficultés d'approvisionnement auxquelles sont confrontés les commerçants. Inutile de produire un répertoire exhaustif de l'augmentation vertigineuse des prix des denrées alimentaires.
Plus grave, de nombreuses structures à défaut de mettre la clé sous le paillasson, dégraissent peu à peu leurs effectifs jetant de ce fait des pères de famille à la rue.
Dans les officines de Pharmacie, même si l'on se réjouit que les laboratoires continuent de livrer les produits à Man, les nouvelles pratiques imposées par la fermeture des banques inquiètent les pharmaciens. Selon Mlle D. Mélanie, vendeuse dans une pharmacie au cœur de Man, les laboratoires exigent du cash avant de livrer. "Cela est nouveau et nous crée des désagréments".
La cohésion a été longtemps une préoccupation d'associations et organisations non gouvernementales.
Durant les mois et années précédant l'élection présidentielle, l'opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire s'est évertuée à organiser et/ou a financer des séances de sensibilisation sur le thème de la coexistence pacifique. Grâce à ces efforts, l'essentiel a été sauvé à Man. Toutefois, il faut signaler que les leaders de La majorité présidentielle (LMP), dès qu'ils ont su les premières tendances du deuxième tour de la présidentielle du 28 novembre 2010, ont rapidement pris la poudre d'escampette. Ils ont été rejoints par beaucoup d'autres militants pro-Gbagbo par crainte d'agressions physiques de la part de leurs rivaux. A la vérité, aucune menace ne pesait sur eux.
Ils étaient peut-être dans la confidence du hold-up électoral en préparation et ont choisi par prudence de se mettre hors de vue.
Aujourd'hui dans l'ensemble du département de Man, les militants de Gbagbo, pour ceux qui sont encore sur place, gardent le profil bas. A peine visibles, ils se gardent de commenter l'actualité politique. Beaucoup d'entre eux ont même retourné la veste et ne cachent pas leur déception sur ce qu'ils appellent "la trahison" de Gbagbo qui avait promis de s'en aller en cas de victoire de son adversaire et qui malheureusement s'accroche piteusement au pouvoir. C'est le cas de Moses, un jeune de La majorité présidentielle. Après avoir farouchement défendu la cause du dictateur de Mama, il s'est terré quelques jours après le scrutin avant de faire une déclaration fracassante dans laquelle il a invité Gbagbo, l'usurpateur, à "reconnaître sa défaite".
"Nous ne savions pas qu'ils avait une deuxième face. Nous l'avons soutenu en toute bonne foi. Mais là il ne se gêne pas pour tuer ses compatriotes seulement parce qu'il veut conserver le pouvoir. Quel est ce Président qui n'a aucune reconnaissance internationale ?" a commenté la présidente d'un club de soutien à un ponte du Fpi qui, pour des raisons de sécurité, a préféré garder l'anonymat. Elle a indiqué être déterminée à contribuer au départ du mauvais perdant et à l'installation du Chef de l'Etat, Alassane Ouatarra, pour qui elle a même acheté un décodeur " strong " indispensable pour suivre les programmes de TCI. "Cette télévision me fait une cure de désintoxication parce que la Rti m'a sérieusement endommagée", explique-t-elle.
Comme elle, les populations de Man sont prêtes à en découdre avec les refondateurs. A preuve, le succès de la grande marche du samedi 19 février dernier. Ce jour-là, les Manois étaient sortis en grand nombre à l'appel du Rhdp pour exprimer leur impatience de voir Gbagbo Laurent libérer le palais présidentiel qu'il occupe illégitimement. Depuis ce jour mémorable, les populations attendent d'autres opérations d'envergure pour atteindre l'objectif commun. Le Rhdp, lui, semble privilégier la méthode Chinoise qui consiste à sillonner villages et hameaux pour maintenir les militants en éveil, leur donner les messages d'espoir du Président de la République et bien entendu les préparer aux prochaines actions.
THERESA DIE
De gré ou de force, tout le monde reste à Man en attendant le dénouement de la crise qui oppose la République à Gbagbo, l'usurpateur. Ici comme partout en Côte d'Ivoire, la précarité gagne les foyers du fait du prolongement de la crise ivoirienne. La cherté de la vie est une réalité en raison des difficultés d'approvisionnement auxquelles sont confrontés les commerçants. Inutile de produire un répertoire exhaustif de l'augmentation vertigineuse des prix des denrées alimentaires.
Plus grave, de nombreuses structures à défaut de mettre la clé sous le paillasson, dégraissent peu à peu leurs effectifs jetant de ce fait des pères de famille à la rue.
Dans les officines de Pharmacie, même si l'on se réjouit que les laboratoires continuent de livrer les produits à Man, les nouvelles pratiques imposées par la fermeture des banques inquiètent les pharmaciens. Selon Mlle D. Mélanie, vendeuse dans une pharmacie au cœur de Man, les laboratoires exigent du cash avant de livrer. "Cela est nouveau et nous crée des désagréments".
La cohésion a été longtemps une préoccupation d'associations et organisations non gouvernementales.
Durant les mois et années précédant l'élection présidentielle, l'opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire s'est évertuée à organiser et/ou a financer des séances de sensibilisation sur le thème de la coexistence pacifique. Grâce à ces efforts, l'essentiel a été sauvé à Man. Toutefois, il faut signaler que les leaders de La majorité présidentielle (LMP), dès qu'ils ont su les premières tendances du deuxième tour de la présidentielle du 28 novembre 2010, ont rapidement pris la poudre d'escampette. Ils ont été rejoints par beaucoup d'autres militants pro-Gbagbo par crainte d'agressions physiques de la part de leurs rivaux. A la vérité, aucune menace ne pesait sur eux.
Ils étaient peut-être dans la confidence du hold-up électoral en préparation et ont choisi par prudence de se mettre hors de vue.
Aujourd'hui dans l'ensemble du département de Man, les militants de Gbagbo, pour ceux qui sont encore sur place, gardent le profil bas. A peine visibles, ils se gardent de commenter l'actualité politique. Beaucoup d'entre eux ont même retourné la veste et ne cachent pas leur déception sur ce qu'ils appellent "la trahison" de Gbagbo qui avait promis de s'en aller en cas de victoire de son adversaire et qui malheureusement s'accroche piteusement au pouvoir. C'est le cas de Moses, un jeune de La majorité présidentielle. Après avoir farouchement défendu la cause du dictateur de Mama, il s'est terré quelques jours après le scrutin avant de faire une déclaration fracassante dans laquelle il a invité Gbagbo, l'usurpateur, à "reconnaître sa défaite".
"Nous ne savions pas qu'ils avait une deuxième face. Nous l'avons soutenu en toute bonne foi. Mais là il ne se gêne pas pour tuer ses compatriotes seulement parce qu'il veut conserver le pouvoir. Quel est ce Président qui n'a aucune reconnaissance internationale ?" a commenté la présidente d'un club de soutien à un ponte du Fpi qui, pour des raisons de sécurité, a préféré garder l'anonymat. Elle a indiqué être déterminée à contribuer au départ du mauvais perdant et à l'installation du Chef de l'Etat, Alassane Ouatarra, pour qui elle a même acheté un décodeur " strong " indispensable pour suivre les programmes de TCI. "Cette télévision me fait une cure de désintoxication parce que la Rti m'a sérieusement endommagée", explique-t-elle.
Comme elle, les populations de Man sont prêtes à en découdre avec les refondateurs. A preuve, le succès de la grande marche du samedi 19 février dernier. Ce jour-là, les Manois étaient sortis en grand nombre à l'appel du Rhdp pour exprimer leur impatience de voir Gbagbo Laurent libérer le palais présidentiel qu'il occupe illégitimement. Depuis ce jour mémorable, les populations attendent d'autres opérations d'envergure pour atteindre l'objectif commun. Le Rhdp, lui, semble privilégier la méthode Chinoise qui consiste à sillonner villages et hameaux pour maintenir les militants en éveil, leur donner les messages d'espoir du Président de la République et bien entendu les préparer aux prochaines actions.
THERESA DIE