• Des morts et plusieurs blessés graves dont des policiers
• Un pick-up des Fds incendié, armes et munitions saisies
La nuit du jeudi 24 au vendredi 25 février 2011 n’a pas été de tout repos pour les populations civiles et militaires vivant à Yamoussoukro, la capitale politique ivoirienne. En effet, après la chaude nuit du lundi 20 février où des jeunes proches du Rhdp, violant le couvre-feu, ont érigé des barricades sur la voie publique et pris à partie une patrouille de policiers qui a dû riposter par des tirs de sommation, des échanges de tirs nourris à l’arme lourde et autres calibres ont encore été enregistrés. Cette fois-ci, il s’agit, selon des sources concordantes, d’affrontements ouverts, mettant aux prises des éléments des Forces de défense et sécurité (Fds) et un groupe d’individus armés non identifiés. Comme c’est le cas depuis le déclenchement de la crise post-électorale, ces événements ont débuté à «Dioulabougou», un quartier populaire favorable au président Alassane Ouattara, déclaré comme tel par la Cei. Le bilan, non encore officiel lorsque nous mettions l’information sous presse, ferait état de plusieurs combattants tués sans oublier de nombreux blessés graves dans les rangs des parties en présence. Du point de vue matériel, on a enregistré, côté Fds, la perte d’un véhicule de type pick-up incendié par leurs adversaires et des voitures privées appartenant aux forces de l’ordre en poste sur place. On parle notamment d’au moins 2 taxis. Et nos sources indiquent aussi qu’un important lot d’armes d’assaut mais aussi de munitions qui se trouvaient dans le pick-up, ont été récupérées par les ‘’assaillants’’. Rappelons que tout a commencé vers l’ancienne gare routière ‘‘sans frontière’’ aux environs de minuit lorsqu’une patrouille des Fds à bord de deux véhicules militaires, est prise à partie par des hommes armés ayant infiltré un groupe de jeunes rassemblés au niveau de cette gare pour, disent-ils, surveiller ce quartier. Dans un 1er temps, les policiers ripostent par quelques tirs de sommation aux multiples coups de pierres lancées en leur direction par des manifestants surexcités qu’ils réussissent à disperser tout de même. Mais, à peine rentreront-ils, que les manifestant reviennent de plus en plus nombreux et intensifient leurs actions. Des tirs nourris en direction des Fds sont lâchés. Une fusillade meurtrière s’engage entre les parties en présence. Les hostilités durent près de 45 minutes. Mais dès 4h du matin, les affrontements reprennent de plus belle, cette fois, avec une rare intensité car les armes lourdes de toute sorte rentreront dans la danse de part et d’autre.
Chacun des deux camps ayant renforcé ses rangs tant au plan humain que matériel. Si du côté des jeunes manifestants on évoque la présence de chasseurs traditionnel appelés «Dozos», les Fds dans leur replie tactique se seraient mieux équipés pour affronter l’ennemi. Ni l’appel incessant du muezzin, invitant le fidèle musulman à la prière matinale ni les premiers chants des coqs, ne parviennent à calmer les choses. Au contraire, les combats s’intensifient et le crépitement des armes se fait plus intense jusqu’à 7h, le matin. Une accalmie est intervenue à ce moment, mais des tirs reprennent à nouveau une heure après, avant que le quartier ne renoue peu après 8h, avec un calme très précaire. Notons que des coups de feu auraient été entendus dans le sillage de «Môrôfé», sur la route de Bouaké et au niveau d’autres secteurs de la capitale politique. Devant cet état de fait inhabituel, la population, apeurée par ces bruits assourdissants d’armes de guerre, a passé une nuit agitée. Elle s’est par conséquent garder de sortir dans les rues, au point que tous les commerces et services étaient restés fermés donnant à Yamoussoukro, l’allure d’une ville morte.
Camille SIABA
(A Yamoussoukro)
• Un pick-up des Fds incendié, armes et munitions saisies
La nuit du jeudi 24 au vendredi 25 février 2011 n’a pas été de tout repos pour les populations civiles et militaires vivant à Yamoussoukro, la capitale politique ivoirienne. En effet, après la chaude nuit du lundi 20 février où des jeunes proches du Rhdp, violant le couvre-feu, ont érigé des barricades sur la voie publique et pris à partie une patrouille de policiers qui a dû riposter par des tirs de sommation, des échanges de tirs nourris à l’arme lourde et autres calibres ont encore été enregistrés. Cette fois-ci, il s’agit, selon des sources concordantes, d’affrontements ouverts, mettant aux prises des éléments des Forces de défense et sécurité (Fds) et un groupe d’individus armés non identifiés. Comme c’est le cas depuis le déclenchement de la crise post-électorale, ces événements ont débuté à «Dioulabougou», un quartier populaire favorable au président Alassane Ouattara, déclaré comme tel par la Cei. Le bilan, non encore officiel lorsque nous mettions l’information sous presse, ferait état de plusieurs combattants tués sans oublier de nombreux blessés graves dans les rangs des parties en présence. Du point de vue matériel, on a enregistré, côté Fds, la perte d’un véhicule de type pick-up incendié par leurs adversaires et des voitures privées appartenant aux forces de l’ordre en poste sur place. On parle notamment d’au moins 2 taxis. Et nos sources indiquent aussi qu’un important lot d’armes d’assaut mais aussi de munitions qui se trouvaient dans le pick-up, ont été récupérées par les ‘’assaillants’’. Rappelons que tout a commencé vers l’ancienne gare routière ‘‘sans frontière’’ aux environs de minuit lorsqu’une patrouille des Fds à bord de deux véhicules militaires, est prise à partie par des hommes armés ayant infiltré un groupe de jeunes rassemblés au niveau de cette gare pour, disent-ils, surveiller ce quartier. Dans un 1er temps, les policiers ripostent par quelques tirs de sommation aux multiples coups de pierres lancées en leur direction par des manifestants surexcités qu’ils réussissent à disperser tout de même. Mais, à peine rentreront-ils, que les manifestant reviennent de plus en plus nombreux et intensifient leurs actions. Des tirs nourris en direction des Fds sont lâchés. Une fusillade meurtrière s’engage entre les parties en présence. Les hostilités durent près de 45 minutes. Mais dès 4h du matin, les affrontements reprennent de plus belle, cette fois, avec une rare intensité car les armes lourdes de toute sorte rentreront dans la danse de part et d’autre.
Chacun des deux camps ayant renforcé ses rangs tant au plan humain que matériel. Si du côté des jeunes manifestants on évoque la présence de chasseurs traditionnel appelés «Dozos», les Fds dans leur replie tactique se seraient mieux équipés pour affronter l’ennemi. Ni l’appel incessant du muezzin, invitant le fidèle musulman à la prière matinale ni les premiers chants des coqs, ne parviennent à calmer les choses. Au contraire, les combats s’intensifient et le crépitement des armes se fait plus intense jusqu’à 7h, le matin. Une accalmie est intervenue à ce moment, mais des tirs reprennent à nouveau une heure après, avant que le quartier ne renoue peu après 8h, avec un calme très précaire. Notons que des coups de feu auraient été entendus dans le sillage de «Môrôfé», sur la route de Bouaké et au niveau d’autres secteurs de la capitale politique. Devant cet état de fait inhabituel, la population, apeurée par ces bruits assourdissants d’armes de guerre, a passé une nuit agitée. Elle s’est par conséquent garder de sortir dans les rues, au point que tous les commerces et services étaient restés fermés donnant à Yamoussoukro, l’allure d’une ville morte.
Camille SIABA
(A Yamoussoukro)