L’agitateur du clan Gbagbo a repris du service. Hier vendredi, Charles Blé Goudé a redonné de la voix à Yopougon, fief des partisans du président sortant Laurent Gbagbo. Face à une foule de « Jeunes Patriotes » surexcités, le « ministre de la Rue » a appelé à la mise en place de «comités d’autodéfense » pour empêcher « par tous les moyens », l’Onuci (Opération des Nations Unies) de circuler.
« Aujourd'hui ce ne sont pas les rebelles qui nous font la guerre, c'est l'Onuci qui nous la fait », s’est-il même permis d’accuser, comme à son habitude, sans preuve.
Aussitôt donnée, la consigne a été mise en exécution. A Yopougon, sur la voie express, conduisant à Abobo-Doumé, des jeunes excités ont rapidement érigé des barrages, afin de passer au peigne, tous les véhicules qui y circulent. Les nerfs manifestement à fleur de peau, ils ordonnent aux conducteurs d’ouvrir le coffre de leur véhicule, y jettent un coup d’œil, sans savoir ce qu’ils recherchent véritablement. Les plus zélés exigent que les passagers descendent, et ils les palpent.
Cette scène surréaliste, pour un Etat qui se respecte, a été remarquée dans la journée du vendredi dans certains quartiers d’Abidjan, en général favorable à Laurent et où pullulent ces « Jeunes Patriotes », notamment Cocody- Riviera 2, Cocody-Boulevard Latrille. Même, à Abobo, aux alentours du commissariat du 15ème Arrondissement, des étudiants fescistes ont installé des check-point.
Manifestement, ces barrages sont un prétexte pour commettre des exactions contre d’honnêtes citoyens qui ne se reconnaissent plus en Laurent Gbagbo. Non seulement, ils seront dépouillés de leurs biens (argent et téléphones portables par exemple), mais surtout ils risquent d’être agressés par ces jeunes en furie. Ce que Blé Goudé ne dit pas, c’est que ces jeunes désœuvrés, qui méritent mieux que d’errer dans les rues, pour un régime qui n’a rien fait pour eux, s’arrogeront un droit de vie et de mort sur ceux qui ne pensent pas comme eux.
On parle déjà d’un jeune tué à Abobo, sans oublier que mercredi, un homme a été brûlé à Yopougon, au motif qu’il aurait demandé où se trouve l’hôtel du Golf.
Bref, c’est un blanc-seing que le pouvoir Gbagbo donne à ces jeunes pour martyriser une partie de la population. Et il n’est si sûr que celle-ci accepte de souffrir ainsi le martyr. De graves risques d’affrontements entre civils existent, avec ces barrages inopportuns et surtout illégaux.
C’est le lieu d’interpeller les forces impartiales, sur la nécessité de rester fermes face à cette énième provocation de Charles Blé Goudé. L’une de leurs missions principales n’est-elle pas de veiller à la sécurisation des populations civiles ? Fléchir devant les Jeunes Patriotes serait donc trahir leur mandat…
YS
« Aujourd'hui ce ne sont pas les rebelles qui nous font la guerre, c'est l'Onuci qui nous la fait », s’est-il même permis d’accuser, comme à son habitude, sans preuve.
Aussitôt donnée, la consigne a été mise en exécution. A Yopougon, sur la voie express, conduisant à Abobo-Doumé, des jeunes excités ont rapidement érigé des barrages, afin de passer au peigne, tous les véhicules qui y circulent. Les nerfs manifestement à fleur de peau, ils ordonnent aux conducteurs d’ouvrir le coffre de leur véhicule, y jettent un coup d’œil, sans savoir ce qu’ils recherchent véritablement. Les plus zélés exigent que les passagers descendent, et ils les palpent.
Cette scène surréaliste, pour un Etat qui se respecte, a été remarquée dans la journée du vendredi dans certains quartiers d’Abidjan, en général favorable à Laurent et où pullulent ces « Jeunes Patriotes », notamment Cocody- Riviera 2, Cocody-Boulevard Latrille. Même, à Abobo, aux alentours du commissariat du 15ème Arrondissement, des étudiants fescistes ont installé des check-point.
Manifestement, ces barrages sont un prétexte pour commettre des exactions contre d’honnêtes citoyens qui ne se reconnaissent plus en Laurent Gbagbo. Non seulement, ils seront dépouillés de leurs biens (argent et téléphones portables par exemple), mais surtout ils risquent d’être agressés par ces jeunes en furie. Ce que Blé Goudé ne dit pas, c’est que ces jeunes désœuvrés, qui méritent mieux que d’errer dans les rues, pour un régime qui n’a rien fait pour eux, s’arrogeront un droit de vie et de mort sur ceux qui ne pensent pas comme eux.
On parle déjà d’un jeune tué à Abobo, sans oublier que mercredi, un homme a été brûlé à Yopougon, au motif qu’il aurait demandé où se trouve l’hôtel du Golf.
Bref, c’est un blanc-seing que le pouvoir Gbagbo donne à ces jeunes pour martyriser une partie de la population. Et il n’est si sûr que celle-ci accepte de souffrir ainsi le martyr. De graves risques d’affrontements entre civils existent, avec ces barrages inopportuns et surtout illégaux.
C’est le lieu d’interpeller les forces impartiales, sur la nécessité de rester fermes face à cette énième provocation de Charles Blé Goudé. L’une de leurs missions principales n’est-elle pas de veiller à la sécurisation des populations civiles ? Fléchir devant les Jeunes Patriotes serait donc trahir leur mandat…
YS