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Politique Publié le samedi 26 février 2011 | Nord-Sud

Après l`attaque de leur position par le camp Gbagbo Les FaFn s`installent à Zouan-hounien

Après avoir repoussé leurs assaillants, les Forces armées des Forces nouvelles, ont engagé une opération de sécurisation de tout l'Ouest, en débusquant notamment les miliciens et autres mercenaires Libériens.

L'attaque des positions des Forces armées des Forces nouvelles dans les environs de Téapleu entre Zouan-hounien et Danané a été fatale pour les forces de défense et de sécurités, fidèles à Laurent Gbagbo. Dans leur intention de prendre le contrôle de Danané et de progresser sur Man, les Forces fidèles à Laurent Gbagbo ont été repoussées jusqu'au-delà de Zouan-hounien. Le bilan officiel fait état d'une douzaine de miliciens pro-Gbagbo tués et d'un élément des Forces armées des Forces nouvelles. À Bouaké, le porte-parole militaire des Fn évalue à environ 80 les éléments des forces proches du président sortant qui ont perdu la vie dans ces combats. Un pick-up de l'armée immatriculé 056045 monté d'une arme de type 12/7 a été récupéré avec une quinzaine de fusils d'assaut de type AK 47 et plusieurs caisses de munitions. « Notre objectif actuel est d'assurer la protection de la mine d'or d'Ity qui était en train de subir les pillages des miliciens libériens recrutés par le camp de Laurent Gbagbo », a indiqué Mara Lanciné, un collaborateur du commandant du groupement d'instruction 1, Losséni Fofana. Ce dernier, selon notre interlocuteur, dirige personnellement les opérations sur le terrain. Selon d'autres sources, les FaFn auraient pris position à Bin-houien. Mais l'information confirmée de source proche du commandement des FaFn à Man souligne que les forces du Premier ministre, Guillaume Soro, ont pris le contrôle de Zouan-hounien. Mais comment en sommes -nous arrivés là ? Le collaborateur de Losséni Fofana dit ne pas comprendre les motivations de ceux qui ont attaqué leur position. Il se dit convaincu qu'il s'agit des miliciens. Une source proche des Fds de Zouan-hounien indique que des miliciens ont traversé le corridor nord des Fds à bord des cars de transport, en direction de Danané comme s'ils partaient pour une rencontre de football. Interrogés pour savoir leur destination, les miliciens répondent « on va au front ». Le gendarme leur dit « si vous allez provoquer les gens là-bas, ne revenez pas nous déranger ici ». Selon Mara Lanciné, ils se sont entêtés et la provocation leur a été fatale. C'est pourquoi il appelle les cadres de “La majorité présidentielle'' à arrêter les manœuvres tendant à envoyer les enfants des gens à l'abattoir. « Nous voulons instaurer un nouvel ordre politique en faisant respecter le verdict des urnes issu des élections du 28 novembre dernier. Mais nous ne comptons pas le faire dans le sang. Dites-vous que tous ceux qui tenteront de nous attaquer de cette manière, subiront ce même sort », a prévenu l'homme de main du commandant Losséni Fofana. Et d'ajouter : « Les Forces nouvelles se sont inscrites dans une logique de paix et ne seront jamais les premières à tirer sur leurs frères d'armes des Forces de défense et de sécurité de Côte d'Ivoire ». Mara Lanciné se réjouit par ailleurs des vagues de ralliement des Fds à leur cause en les appelant au téléphone pour définir leur position. Non sans interpeller ceux qui sont encore attachés à la cause perdue. « Ceux qui pensent qu'ils peuvent servir tranquillement un dictateur sanguinaire comme Laurent Gbagbo dans ce pays n'ont encore rien compris. S'ils se disent républicains, qu'ils rejoignent le camp de la vraie République avec le gouvernement du Premier ministre, Guillaume Soro » ? a-t-il martelé. Le constat ce jour c'est que la ville de Zouan-hounien s'est vidée de ses populations. Les unes ont traversé la frontière libérienne, d'autres ont regagné Danané et certains sont descendus vers Toulepleu.
Kindo Oussény à Man

Djikourou Bamba, délégué général adjoint des Forces nouvelles d'Odienné :
“La révolution pour chasser Gbagbo est enclenchée”

Dans cet entretien qu'il nous a accordé, le délégué général adjoint des Forces nouvelles dans le Denguélé explique comment la région maternelle d'Alassane Ouattara prend sa part dans révolution destinée à chasser Laurent Gbagbo du pouvoir.


Comment la révolution lancée par le Rhdp se déroule-telle dans le Denguélé ?
Gbagbo ne représente plus rien dans le Denguélé, depuis le jour où il a affiché sa volonté de confisquer le pouvoir. Chez nous, cet homme est considéré comme un vulgaire bandit. Même les rares militants qu'il avait ici sont tous déçus de lui. Dans le Denguélé, on ne reconnaît qu'un seul chef de l'Etat, Alassane Ouattara. Dans tous les lieux de rassemblement, tout le monde parle de Gbagbo comme de l'ennemi de la Côte d'Ivoire. Toutes les marches organisées dans la région ont mobilisé toute la population. Pour eux, Gbagbo est le pire des hommes politiques que le monde ait connu. C'est le lieu de rendre hommage à tous les Ivoiriens des autres régions où Gbagbo a encore des représentants et qui tentent de contrer la révolution. Je pense particulièrement à la population de Daoukro, de Yamoussoukro, d'Abengourou et de l'ensemble des Ivoiriens qui sont plus que mobilisés pour faire partir cet homme qui n'a fait que martyriser les Ivoiriens. Les populations des quartiers d'Abidjan qui s'organisent bénéficient aussi de notre soutien. Nous sommes prêts à leur prêter main forte dans ce combat que nous allons gagner. Je vous dis que la révolution qui a commencé va aboutir au départ de Gbagbo et j'en suis convaincu d'autant plus que toute la Côte d'Ivoire est prête à mettre fin à cette dictature qui a non seulement appauvri le peuple durant ces 10 ans, mais qui veut encore prolonger sar souffrance.

Est-ce que cette révolution ne vient pas en retard ?
Pas du tout! Contrairement à ce que certains ont pensé, le temps à jouer contre Gbagbo. Ce temps-là a permis aux Ivoiriens dans leur immense majorité, y compris une bonne partie des militants Lmp, de comprendre que Gbagbo est l'ennemi de la Côte d'Ivoire. Certains d'entre eux disent regretter d'avoir voté pour cet homme. C'est ainsi qu'ici, les rares militants qui croyaient en lui comprennent qu'il est le véritable ennemi qu'il faut chasser pour que le pays regagne la paix. C'est ce facteur qui rend irréversible la révolution qui est en cours et qui ne peut qu'aboutir à la fuite de Gbagbo.

Ne craignez-vous pas que les décisions du panel qu'on dit contraignantes, viennent contrarier cette révolution?
Notre révolution aboutira quelle que soit la décision du panel. Ce panel ne peut pas s'amuser à nier les décisions antérieures de l'Union africaine qui ne reconnait qu'Alassane Ouattara comme le président élu. En s'offrant le luxe d'organiser ces élections qualifiées des plus chères au monde, les acteurs politiques, notamment le Premier ministre, Guillaume Soro, Secrétaire général des Forces nouvelle voulaient qu'elles soient les plus transparentes possibles. Et cette transparence a été reconnue par la quasi-totalité des observateurs du monde entier. Ce serait une injure au peuple de Côte d'Ivoire que de trouver une solution en dehors de la reconnaissance du verdict des urnes.

Les rumeurs parlent de partage du pouvoir.
Le partage du pouvoir doit être laissé à l'appréciation du président que les Ivoiriens se sont choisis. On ne doit pas lui imposé un partage du pouvoir. Il a promis aux Ivoiriens, un programme pour lequel ceux-ci l'ont choisi à 54 pour cent des suffrages. Alors je pense que pour mener à bon port son programme, il doit travailler avec des gens qui adhèrent à sa vision.

Entretien réalisé par Ténin
Bè Ousmane à Odienné
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