Charles Blé Goudé a convoqué, hier, les jeunes partisans de Laurent Gbagbo à Yopougon. Au menu de l'assemblée générale extraordinaire qu'il a eue avec eux, l'attitude à tenir face à la force onusienne : Onuci. Pour l'essentiel, il leur a demandé de "s'organiser en comités pour empêcher l'Onuci de circuler". Le mot d'ordre qu'il veut voir exécuter « partout » où les jeunes rencontreront ladite force est le énième du genre. Au mois de janvier, il avait ordonné que ses partisans se constituent en obstacles face aux chars et autres convois estampillés UN. Dans les faits, l'exécution de l'injonction n'avait vraiment pas porté. Puisque l'Onuci en dépit d'empêchements de circuler çà et là est quand même parvenue à patrouiller. Non seulement dans la ville d'Abidjan où le risque était grand de tomber sur des obstacles humains mais aussi à l'intérieur du pays. Le résultat du face-à-face avait été sanglant, l'Onuci ayant usé parfois des moyens forts pour se dégager de toute obstruction. L'épreuve de force avait notamment fait de nombreux blessés dont certains ont été reçus à l'hôpital militaire. Au finish, le mot d'ordre est resté lettre morte parce que braver les canons UN était devenu un haut risque. Dans ces conditions, le message de vendredi rencontrera-t-il l'effet que son auteur en escompte dans une situation sécuritaire aggravée où l'Onuci tient à jouer sa partition ? Attendons de voir. Avant-hier, à la Riviera, un convoi de trois chars onusiens a tenu en respect des jeunes qui tentaient d'interrompre sa course. C'est dire que l'engagement des destinataires de l'appel à bloquer l'Onuci fait réfléchir plus d'un en souvenir des réactions musclées qu'ont eues les Casques bleus dans un passé récent. Aussi faut-il relever que les responsables de l'Onuci ont assuré que personne ne les empêcherait d'accomplir leur mandat.
B.I
B.I
