Le gouvernement d`Alassane Ouattara, l`un des
deux présidents proclamés de Côte d`Ivoire, dit avoir apporté des "preuves" à
la Cour pénale internationale (CPI) pour déclencher une enquête sur les
violences commises dans ce pays, a indiqué samedi à l`AFP un ministre de ce
gouvernement.
"Notre objectif, c`est de susciter l`envoi de cette mission de la CPI pour
enquêter sur les violations des droits de l`Homme" depuis l`élection
présidentielle du 28 novembre, a expliqué par téléphone à l`AFP Jeannot
Ahoussou, ministre de la Justice d`Alassane Ouattara.
Deux avocats du barreau de Paris, mandatés par son gouvernement, se sont
ainsi rendus "il y a une dizaine de jours" au bureau du procureur de la CPI, à
La Haye (Pays-Bas).
"Ils ont été se renseigner sur l`état du dossier et ont apporté des
preuves", a ajouté M. Ahoussou, sans les détailler.
Le 16 décembre, le procureur de la CPI, l`Argentin Luis Moreno-Ocampo,
avait menacé de poursuites les responsables des violences en Côte d`Ivoire,
déchirée entre partisans d`Alassane Ouattara, reconnu président par la
communauté internationale, et ceux du président sortant Laurent Gbagbo qui
refuse de quitter le pouvoir.
Le gouvernement Ouattara a déjà appelé à l`ouverture immédiate d`une
enquête de la CPI mais le bureau du procureur a indiqué début janvier attendre
le "moment opportun" avant d`y envoyer une mission.
M. Ahoussou a par ailleurs affirmé à l`AFP que le bilan des violences
commises en Côte d`Ivoire depuis la présidentielle du 28 novembre, dépassait
"1.000 morts et 3.000 blessés sur l`ensemble du territoire ivoirien". Il a
attribué la plupart des violences aux fidèles de Laurent Gbagbo.
Selon l`ONU, les affrontements entre pro-Ouattara et partisans de Laurent
Gbagbo, qui contrôle toujours les forces de sécurité ivoiriennes, ont fait 315
morts. Des combats meurtriers ont encore eu lieu cette semaine.
M. Ahoussou a dit se rendre dimanche à Genève pour rencontrer le Haut
commissariat des Nations unies aux droits de l`Homme, puis participer à partir
de lundi à une session du Conseil des droits de l`Homme où le dossier ivoirien
sera abordé.
deux présidents proclamés de Côte d`Ivoire, dit avoir apporté des "preuves" à
la Cour pénale internationale (CPI) pour déclencher une enquête sur les
violences commises dans ce pays, a indiqué samedi à l`AFP un ministre de ce
gouvernement.
"Notre objectif, c`est de susciter l`envoi de cette mission de la CPI pour
enquêter sur les violations des droits de l`Homme" depuis l`élection
présidentielle du 28 novembre, a expliqué par téléphone à l`AFP Jeannot
Ahoussou, ministre de la Justice d`Alassane Ouattara.
Deux avocats du barreau de Paris, mandatés par son gouvernement, se sont
ainsi rendus "il y a une dizaine de jours" au bureau du procureur de la CPI, à
La Haye (Pays-Bas).
"Ils ont été se renseigner sur l`état du dossier et ont apporté des
preuves", a ajouté M. Ahoussou, sans les détailler.
Le 16 décembre, le procureur de la CPI, l`Argentin Luis Moreno-Ocampo,
avait menacé de poursuites les responsables des violences en Côte d`Ivoire,
déchirée entre partisans d`Alassane Ouattara, reconnu président par la
communauté internationale, et ceux du président sortant Laurent Gbagbo qui
refuse de quitter le pouvoir.
Le gouvernement Ouattara a déjà appelé à l`ouverture immédiate d`une
enquête de la CPI mais le bureau du procureur a indiqué début janvier attendre
le "moment opportun" avant d`y envoyer une mission.
M. Ahoussou a par ailleurs affirmé à l`AFP que le bilan des violences
commises en Côte d`Ivoire depuis la présidentielle du 28 novembre, dépassait
"1.000 morts et 3.000 blessés sur l`ensemble du territoire ivoirien". Il a
attribué la plupart des violences aux fidèles de Laurent Gbagbo.
Selon l`ONU, les affrontements entre pro-Ouattara et partisans de Laurent
Gbagbo, qui contrôle toujours les forces de sécurité ivoiriennes, ont fait 315
morts. Des combats meurtriers ont encore eu lieu cette semaine.
M. Ahoussou a dit se rendre dimanche à Genève pour rencontrer le Haut
commissariat des Nations unies aux droits de l`Homme, puis participer à partir
de lundi à une session du Conseil des droits de l`Homme où le dossier ivoirien
sera abordé.