Le Syndicat national agricole pour le progrès en Côte d’Ivoire (Synapci), a organisé une conférence de presse pour se prononcer sur la situation que traverse la filière du café cacao du pays. Au cours de cette rencontre avec la presse, Koné Moussa, président national de cette structure a été très critique envers Ano Kouakou Gilbert, président du comité de gestion qu’il accuse de mauvais gestionnaire et responsable des difficultés actuelles rencontrées par les planteurs de la filière. Le président du Synapci trouve les dernières déclarations de Ano, condamnant le trafic du cacao vers les pays limitrophes, mal à propos. Car, son syndicat a toujours décrié ce phénomène sans que le président du comité de gestion ne s’en préoccupe. Pour lui, il a fallu que l’Union Européenne instaure l’embargo sur le produit et que l’état voie le blocage de son Droit unique de sortie (Dus), pour que Ano Gilbert mesure l’ampleur du phénomène. Car cette mesure touche tout le monde, y compris l’état qui voit les Dus, bloqués. Outre cette négligence notoire, Koné Moussa condamne la bataille engagée par Ano Gilbert contre les coopératives exportatrices des nationaux auxquelles il refuse de donner les agréments. Ce qui n’est pas le cas des exportateurs appartenant aux expatriés, dont il passe tout le temps à faire la promotion. Autres griefs, le Synapci reproche au président Ano Gilbert, sa méconnaissance de la filière. C’est pourquoi, Ano s’est préoccupé à construire son usine d’hévéa au détriment des usines achetées par ses prédécesseurs, laissant tomber celles-ci en ruine. «Ano qui a été nommé par décret présidentiel pour 7 mois, alors que les planteurs voulaient installer un des leurs comme administrateur. Après des années, on constate qu’il ne peut pas répondre à l’attente des producteurs », a regretté Moussa. Avant de réclamer que la gestion soit remise à nouveau aux ex-dirigeants sortis de prison. Et de poursuivre : « S’ils ont été libérés, c’est qu’on ne leur reproche rien. Alors, il faut remettre la filière à ces connaisseurs qui ont l’expérience de gestion du milieu ». Le Synapci attribue toutes les difficultés rencontrées par les producteurs par l’incapacité de Ano et son équipe à gérer la filière pendant qu’ils sont payés à prix d’or pour distribuer seulement des sacs vides et des produits phito6sanitaires. Quant à l’embargo de l’Ue, le Synapci le condamne car plusieurs tonnes de cacao sont pris de moisissure dans les magasins et les champs avec pour conséquences, les planteurs qui meurent de faim. C’est pourquoi, il exige que ceux-ci, innocentes victimes, soient dédommagés. Et le syndicat soumet le retour de tout exportateur bord champ à cette exigence. Et de conclure qu’une pétition des producteurs circule. A travers elle, ils expriment leur ras-le-bol et ils s’engagent à prendre leurs responsabilités.
Bayo Fatim à Daloa
Bayo Fatim à Daloa