Les populations des communes d’Adjamé et Cocody, principalement celles de Williamsville et d’Angré, ont eu du mal à dormir dans la nuit du samedi 26 à hier dimanche 27 février 2011. Un sommeil fortement perturbé par des tirs d’armes automatiques. Selon plusieurs témoignages, tout a commencé vers 22H30 minutes, le samedi. « Il y a d’abord eu un premier coup de feu. Et comme si c’était un signalement, ce sont plusieurs rafales qui ont suivis jusqu’ aux environs de 2H du matin », raconte un habitant de Williamsville, non loin du carrefour ‘’Macaci’’. Selon lui, il s’agissait de tirs qui devenaient de plus en plus intenses. « A un moment donné, j’ai cru que les tireurs étaient devant ma porte, tellement les bruits étaient forts », témoigne une source sous le couvert de l’anonymat. Du côté de Cocody, c’est dans les environs du quartier ‘’Mahou’’ à Angré que des coups de feux ont été entendus. Et dans ces différents endroits, les témoignages sont unanimes : « il s’agissait d’affrontements entre les soldats fidèles au régime illégal de Laurent Gbagbo et les membres du fameux commando invisible d’Abobo». En effet, nos sources indiquent que ces affrontements à Williamsville et Angré n’étaient qu’une suite des combats ayant repris le vendredi dernier dans la commune d’Abobo. « C’est pendant qu’ils fuyaient le théâtre des combats que les FDS (proches de Gbagbo) ont été pourchassés, d’une part jusqu’à Adjamé et d’autre part jusqu’à Cocody », soutiennent des populations d’Abobo que nous avons joints hier au téléphone. Celles-ci semblaient se réjouir de cet autre échec des soldats et mercenaires libériens à la solde de Laurent Gbagbo. Des bourreaux qui, depuis quelques jours, ne cessent d’endeuiller des familles ivoiriennes à Abidjan et dans plusieurs localités à l’intérieur du pays.
Diawara Samou
Diawara Samou