Un commissaire de police, de la brigade anti-émeute (BAE) et deux autres éléments de la préfecture de police, ont été évacués d'urgence à Abidjan en hélico, après l'attaque des mercenaires pro-Gbagbo, contre la population civile dans la nuit du jeudi 25 au vendredi 26 février dernier. Le commissaire, selon les sources policières, a reçu plusieurs balles dans le visage. Transporté au centre hospitalier de la capitale politique, où un service médical militaire est installé, il n'a pu recevoir que des soins élémentaires. Car, a-t-on appris, il faut un spécialiste pour extraire les balles de sa tête. Les deux éléments de la préfecture de police ayant pris plusieurs balles dans la poitrine, n'ont également pu recevoir de soins. Selon nos sources, ces trois éléments des FDS ont été évacués d'urgence à Abidjan le vendredi aux environs de 11h par un hélico, qui attendait au palais des hôtes. Nos sources ont précisé hier que leur vie est en danger. Car depuis leur évacuation, ils seraient dans un profond coma. Quant à un autre lieutenant de la préfecture de police atteint par balle, sa vie n'est pas en danger. Les balles ont été extraites et a regagné son domicile. Seulement souffre-t-il des douleurs. Le préfet de police, Gnépa Kola Philippe et ses hommes, sur la base de fausses informations et de rumeurs, ont tenté dans les nuits de vendredi à samedi de procéder à des perquisitions dans des domiciles au quartier Bailly. Mais craignent-ils d'être pris à partie par les populations déjà en colère. L'un des éléments qui s'est confié à nous, a dit qu'ils ont été induits en erreur par une jeune fille « Gouro » qui leur a fait croire qu'elle connaissait celui qui aurait pris leurs armes dans la nuit de l'attaque du jeudi 25 au vendredi 26 février. A l'en croire, cette jeune fille pro-Gbagbo est encore détenue à la préfecture de police. Quant aux FDS, dit-il, ils craignent d'affronter encore la population et surtout de se faire gratuitement tuer. Le préfet de police qui a arrêté un jeune répondant au nom de Sylla, qu'il accuse d'avoir distribué la chaîne TCI aux populations, a été vite interpellé par les autorités. Dans les heures qui ont suivi, Sylla a été immédiatement mis en liberté.
« Les populations attendent de pied ferme, quiconque se hasardera encore à les attaquer », a averti un membre du RHDP faisant partie de l'équipe de sécurisation des quartiers de la ville.
Jacquelin Mintoh
« Les populations attendent de pied ferme, quiconque se hasardera encore à les attaquer », a averti un membre du RHDP faisant partie de l'équipe de sécurisation des quartiers de la ville.
Jacquelin Mintoh
